2.2.4. Aires protégées
L'arrondissement de Maga n'abrite aucune aire
protégée de grande envergure. Néanmoins l'on note,dans le
camp de la SEMRY de Maga, la présence d'une zone de reboisement dont
l'accès est réglementé. Lacoupe d'arbres et la pratique de
la chasse y sont interdites.
Aussi, nous avons le lac de Maga qui n'est en
réalité qu'un barrage d'irrigation des
périmètresrizicoles dont la mise en eau a eu lieu en 1979. Il a
une superficie en période d'étiage (mai - juin) de 90 km² et
de 360 km² en période des hautes eaux (juillet, août,
septembre). Situé en bordure du Logone, il permet d'irriguer
jusqu'à 6.000 hectares de champs de riz. La pêche y est interdite
au cours des mois de juillet, aout et septembre.
2.2.5. Système foncier
Dans les villages, il existe trois principaux modes
d'accès à la propriété foncière :
l'héritage, la cession par le chef, le don. La vente des terrains est un
phénomène encore rarissime. Au sein de chaque village, le chef du
villageest le gardien de toutes les terres du village et assure leur
intégrité.
2.2.6. Activités économiques
2.2.6.1. Le secteur primaire
Celui-ci est dominé par l'agriculture,
l'élevage, la pèche, l'artisanat
2.2.6.1.a. Agriculture
Pratiquement toute la population se livre aux travaux
agricoles. La culture du riz est la principale caractéristique
économique de la Commune. Elle est très prisée par les
populations. Celle-ci se pratique dans les parcelles (casiers) de la SEMRY qui
s'étendent sur une superficie d'environ 800ha et également dans
les rizières aménagées par les populations elles
même (hors casiers). Deux campagnes sont organisées chaque
année. Cette filière est le poumon de l'économie de Maga
car elle regroupe plusieurs acteurs que sont :
Ø Les fournisseurs d'engrais
Les riziculteurs peuvent accéder aux engrais
auprès des commerçants. Cependant, du fait de manque de
subvention, ces derniers sont obligés de contracter des crédits
d'intrants qu'ils remboursent en nature à raison de trois sacs de paddy
pour un sac d'engrais.
Ø Les fournisseurs d'équipements
Il s'agit des artisans locaux. Ils disposent de peu de moyens
logistiques pour satisfaire les demandes locales. Aussi, certains producteurs
préfèrent recourir à des prestataires de services pour les
opérations de labours, de récoltes et de battage ce qui
génèrent également des petits emplois pour les jeunes de
la zone.
Ø Les producteurs
La majorité des producteurs exploitent des parcelles
de taille moyenne d'un demi à un quart d'hectare, sans encadrement
technique. Les sociétés d'encadrement des
périmètres irrigués. La SEMRY jouit de ce fait d'une
grande responsabilité dans la mise en valeur des parcelles qu'elle
gère en les tenant à la disposition des riziculteurs contre un
certain nombre d'obligations de paiement de droits d'exploitation.
Ø Les transformateurs
Il s'agit des propriétaires des décortiqueuses
qui retiennent généralement 1 sac de paddy sur 10. Les surplus
commercialisables sont vendus en «tasses» aux commerçants sur
le marché local ou aux restaurateurs.
Ø Les commerçants
Du fait de l'enclavement de la zone, les productions de riz
sont très souvent évacuées vers le Nigeria et à ce
niveau, la commune tire également son épingle du jeu.Aussi, il
faut préciser que la vente au détail du riz blanchi est
assurée par les femmes dans les marchés ruraux alors que, la
vente de paddy en sacs est généralement assurée par les
hommes chefs de ménages.
Les producteurs engagés hors des installations de la
SEMRY éprouvent des difficultés immenses, surtout en
matière d'irrigation de l'eau vers leurs parcelles. Ils sontdonc
obligés d'organiser une seule campagne dans l'année, pendant la
saison des pluies. Malgré l'apport en eau dans les parcelles de la
SEMRY, on note dans l'ensemble une réduction de la qualité de ses
services auprès des producteurs. Dans l'ensemble, le niveau de
production reste faible. La production est principalement destinée
à la commercialisation.
Une très faible partie de la production est
destinée à la nutrition de la famille. En effet, les habitants
consomment plus le mil et le sorgho.En dehors des parcelles rizicoles,
l'agriculture mixte est le système de production le plus utilisé
par la population. Elle consiste en l'association sur une même parcelle
de terres de plusieurs cultures.
Celles-ci sont essentiellement constituées de mil, de
gombo et des herbes à sauce. Il existe aussi un système de
monoculture qui se pratique pendant la saison sèche. Cette culture est
la culture du sorgho. C'est le mil de saison sèche qui fait la
particularité agricole de la zone.
L'on dénote parallèlement la présence de
jardins utilisés pour la pratique des cultures maraîchères.
Cette activité, beaucoup plus pratiquée par les femmes, leur
permet de contribuer à l'alimentation familiale. Les spéculations
les plus visibles sont les aubergines, les tomates, les carottes, la laitue /
salade, les concombres et le gombo
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