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Analyse de l'efficacité technique des exploitations familiales rizicoles dans la région de l'extrême-nord: cas du bassin rizicole de Maga


par Alex Kamgang Ndada
Université de Maroua - Master II en Economie Appliquée 2019
  

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2.2.4. Aires protégées

L'arrondissement de Maga n'abrite aucune aire protégée de grande envergure. Néanmoins l'on note,dans le camp de la SEMRY de Maga, la présence d'une zone de reboisement dont l'accès est réglementé. Lacoupe d'arbres et la pratique de la chasse y sont interdites.

Aussi, nous avons le lac de Maga qui n'est en réalité qu'un barrage d'irrigation des périmètresrizicoles dont la mise en eau a eu lieu en 1979. Il a une superficie en période d'étiage (mai - juin) de 90 km² et de 360 km² en période des hautes eaux (juillet, août, septembre). Situé en bordure du Logone, il permet d'irriguer jusqu'à 6.000 hectares de champs de riz. La pêche y est interdite au cours des mois de juillet, aout et septembre.

2.2.5. Système foncier

Dans les villages, il existe trois principaux modes d'accès à la propriété foncière : l'héritage, la cession par le chef, le don. La vente des terrains est un phénomène encore rarissime. Au sein de chaque village, le chef du villageest le gardien de toutes les terres du village et assure leur intégrité.

2.2.6. Activités économiques

2.2.6.1. Le secteur primaire

Celui-ci est dominé par l'agriculture, l'élevage, la pèche, l'artisanat

2.2.6.1.a. Agriculture

Pratiquement toute la population se livre aux travaux agricoles. La culture du riz est la principale caractéristique économique de la Commune. Elle est très prisée par les populations. Celle-ci se pratique dans les parcelles (casiers) de la SEMRY qui s'étendent sur une superficie d'environ 800ha et également dans les rizières aménagées par les populations elles même (hors casiers). Deux campagnes sont organisées chaque année. Cette filière est le poumon de l'économie de Maga car elle regroupe plusieurs acteurs que sont :

Ø Les fournisseurs d'engrais

Les riziculteurs peuvent accéder aux engrais auprès des commerçants. Cependant, du fait de manque de subvention, ces derniers sont obligés de contracter des crédits d'intrants qu'ils remboursent en nature à raison de trois sacs de paddy pour un sac d'engrais.

Ø Les fournisseurs d'équipements

Il s'agit des artisans locaux. Ils disposent de peu de moyens logistiques pour satisfaire les demandes locales. Aussi, certains producteurs préfèrent recourir à des prestataires de services pour les opérations de labours, de récoltes et de battage ce qui génèrent également des petits emplois pour les jeunes de la zone.

Ø Les producteurs

La majorité des producteurs exploitent des parcelles de taille moyenne d'un demi à un quart d'hectare, sans encadrement technique. Les sociétés d'encadrement des périmètres irrigués. La SEMRY jouit de ce fait d'une grande responsabilité dans la mise en valeur des parcelles qu'elle gère en les tenant à la disposition des riziculteurs contre un certain nombre d'obligations de paiement de droits d'exploitation.

Ø Les transformateurs

Il s'agit des propriétaires des décortiqueuses qui retiennent généralement 1 sac de paddy sur 10. Les surplus commercialisables sont vendus en «tasses» aux commerçants sur le marché local ou aux restaurateurs.

Ø Les commerçants

Du fait de l'enclavement de la zone, les productions de riz sont très souvent évacuées vers le Nigeria et à ce niveau, la commune tire également son épingle du jeu.Aussi, il faut préciser que la vente au détail du riz blanchi est assurée par les femmes dans les marchés ruraux alors que, la vente de paddy en sacs est généralement assurée par les hommes chefs de ménages.

Les producteurs engagés hors des installations de la SEMRY éprouvent des difficultés immenses, surtout en matière d'irrigation de l'eau vers leurs parcelles. Ils sontdonc obligés d'organiser une seule campagne dans l'année, pendant la saison des pluies. Malgré l'apport en eau dans les parcelles de la SEMRY, on note dans l'ensemble une réduction de la qualité de ses services auprès des producteurs. Dans l'ensemble, le niveau de production reste faible. La production est principalement destinée à la commercialisation.

Une très faible partie de la production est destinée à la nutrition de la famille. En effet, les habitants consomment plus le mil et le sorgho.En dehors des parcelles rizicoles, l'agriculture mixte est le système de production le plus utilisé par la population. Elle consiste en l'association sur une même parcelle de terres de plusieurs cultures.

Celles-ci sont essentiellement constituées de mil, de gombo et des herbes à sauce. Il existe aussi un système de monoculture qui se pratique pendant la saison sèche. Cette culture est la culture du sorgho. C'est le mil de saison sèche qui fait la particularité agricole de la zone.

L'on dénote parallèlement la présence de jardins utilisés pour la pratique des cultures maraîchères. Cette activité, beaucoup plus pratiquée par les femmes, leur permet de contribuer à l'alimentation familiale. Les spéculations les plus visibles sont les aubergines, les tomates, les carottes, la laitue / salade, les concombres et le gombo

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