CHAPITRE 4 : Quelques
études de Cas
1. Au plan national
§ Photo 5:
Entrée du centre Ouadada
LeCentre Ouadada à Porto-Novo au
Bénin
Signifiant bienvenue en langue française, Ouadada est
situé à Porto-Novo (capitale du Bénin), plus
précisément dans le quartier Topkota 1.Ce Centre Culturel,
Artistique et Touristique a pour objectifs de promouvoir la culture, le
patrimoine local et stimuler l'échange interculturel.
Caractérisé par son cadre spacieux et son
architecture afro-brésilienne, Ouadada dispose :
§ D'un studio d'enregistrement audio
§ D'une salle multimédia
§ D'un bar-restaurant
§ D'un secrétariat
§ D'un hall d'exposition
§ D'une régie
§ D'un théâtre de verdure
§ De résidences d'artistes
Ouadada accueille :
§ Des concerts et des spectacles ;
§ Des festivals de théâtre, marionnettes,
conte, danse, musique, cinéma ;
§ Des ateliers d'art enfants/adultes
Ouadada organise également des stages de danse, de
percussion ou d'artisanat (vannerie, poterie traditionnelle, tissage, etc.).
En ce qui concerne le tourisme culturel et solidaire, Ouadada
propose des circuits touristiques à travers le pays et axés sur
la rencontre des populations, la découverte culturelle et la
solidarité.
Lors de notre entretien avec le Directeur du centre, nous
avons appris que lors des grands spectacles de danses traditionnelles, les
troupes de danses en grand nombre ne pouvaient répéter. Cela est
dû à l'absence de salles de répétition.
Photos6: Vues sur
l'entrée du Centre
Voici ci-dessous quelques images du centre suivi de
commentaires :
Le Centre ne dispose pas de guérite pour filtrer les
entrées et les sorties.
Photo 7 : Vues sur
l'espace restauration du bar-restaurant
Le centre offre pour l'espace
restauration un cadre relax, avec une architecture traditionnelle utilisant les
matériaux locaux.
Photo 8:Vues sur
le théâtre de verdure
Photo 9:Vues sur
le Hall d'exposition
Photo 10:Vues sur
le studio d'enregistrement de rythmes traditionnels
Photo 11:Vues sur
le studio d'enregistrement de rythmes modernes
Photo 12: Vues sur
la salle multimédia
Au niveau de cette salle se fait des formations en logiciels
de graphisme et en réalisation de vidéos de musique.
§ La maison internationale de la culture de
Porto-Novo
La maison internationale de la culture de Porto-Novo est un
équipement culturel accueillant plusieurs événements
culturels au nombre desquels figurent ceux liés aux rythmes et danses
traditionnels du Bénin. La maison internationale dispose :d'une
salle de spectacles, d'un théâtre de plein air, des jardins et
d'une esplanade. Voici ci-dessous quelques images du centre suivi de
commentaires :
Photo 13:Vues sur
la salle de spectacle de la maison internationale de la
culture.
Photo 14:Vue sur
le théâtre en plein air de la maison internationale de la
culture.
On remarque que la salle est en train de se dégrader et
est trop petite pour accueillir de grands spectacles.
2. Au plan
international
En Afrique
§ Le musée national du Burkina
Faso
Photo 15:
Entrée du musée nationale du Burkina Faso
Adresse : Situé au bout de
l'avenue Charles de gaulle à Ouagadougou face à l'hôpital
pédiatrique
Maitre d'OEuvre : Cabinet
Ayéssi
Maitre d'Ouvrage :Etat du
Burkina-Faso
Surface du site : 29 hectares
Description du Musée et compte rendu de
l'entretien effectué
Crée en 1962, le Musée National du Burkina Faso
est resté très longtemps en l'état de projet. En juillet
1999, une équipe de Direction a été mise en place pour
finaliser ce projet. La première pierre du Musée National a
été posée par Monsieur le Ministre de la culture, des arts
et du tourisme de l'époque le 23 octobre 2000.La nouvelle Direction
avait pour mission le suivi du chantier et la mise en place du Musée
National dont l'inauguration a eu lieu en 2005.Le Musée national est en
cours de construction, sur un terrain de 29 hectares situé au bout de
l'avenue Charles-de-Gaulle, face à l'hôpital pédiatrique.
Au terme du projet, l'ensemble sera constitué : d'un
bâtimentadministratif, de quatre pavillons d'exposition de
250m2chacun, d'un bâtiment abritantles
« réserves »etleslaboratoires detraitementdes
objets, d'un petit bâtiment d'accueil
(billetterie, ventesd'objets de promotion...), d'une
bibliothèque. Le parc aménagé et arboré doit
accueillir un ensemble de « villages traditionnels »
représentant et illustrant les différentes cultures des
nombreuses ethnies qui composent le Burkina Faso.
Afin de compléter nos informations, nous nous sommes
rendus sur le terrain pour nous entretenir avec Mme Hadjaratou Traoré
SANOU, directrice de communication du musée. Au cours
de notre entretien, elle nous a révélé qu'actuellement sur
le site les bâtiments opérationnels sont : le bâtiment
administratif, la réserve (salle accueillent l'ensemble des objets non
en exposition), deuxpavillons d'expositions, le bâtiment d'accueil,
l'amphithéâtre de plein air de 300 places et le restaurant.
Au cours de cet entretien nous avons appris également
que le musée accueille en moyenne par an 10000 visiteurs dont la
majorité sont des élèves et des étudiants. Le
musée dispose de plusieurs types de collections dont la majorité
sont des oeuvres ethnographiques (ustensiles, objets cultuels, tenues, parures
de reines, masques etc...). Il y a aussi des collections issues des fouilles
archéologiques, des oeuvres contemporaines, des instruments de musiques
traditionnelle et moderne. Nous avons aussi appris lors de l'entretien que les
expositions se font suivant un thème précis. Un exemple de cela
est l'exposition suivant le thème : Sédony Pionnière
de l'industrie musicale au Burkina Faso. En outre elle nous stipule que lors de
certains spectacles se déroulant en pleine journée au niveau de
l'amphithéâtre de plein air, ils sont obligés de mettre des
bâches.
Les problèmes auxquels estconfronté le
musée selon Mme SANOUsont principalement des
problèmes de financement. Les partenaires ne trouvent pas
nécessaire d'accompagner les musées.
Spécificités Architecturales du
musée
Photo 16:Photos du
bâtiment administratif
Les bâtiments du musée national du Burkina Faso sont
construits suivant le style Soudano-Sahélien. Voici ci-dessous quelques
images du musée suivi de commentaires.
On remarque que l'architecture du bâtiment administratif
s'intègre parfaitement dans l'environnement et relate parfaitement la
culture burkinabé.
Photo 17: Photos
d'un pavillon d'exposition
Photo 18:Photos
d'un pavillon d'exposition
L'emphase sur l'entrée du pavillon d'exposition montre
l'entrée du bâtiment et ce dernier par son architecture est une
exposition, une oeuvre d'art que le visiteur peut admirer avant de contempler
une fois à l'intérieur les oeuvres.
Comme le pavillon précédent, ce pavillon est une
oeuvre d'art donnant un avant-gout au visiteur.
Photo 19:Photos du
bâtiment d'accueil
Le bâtiment d'accueil du musée est une oeuvre d'art,
une sculpture. L'emphase en forme de calebasse sur l'entrée est une
manière d'accueillir le visiteur et de l'amener à
découvrir le musée.
Photo 20: Photos
de l'amphithéâtre de plein air de 300 places
Photo 21: Vues
intérieur d'un pavillon d'exposition
§ Photo 22:
CDC-La termitière
Le Centre de développement chorégraphique
(CDC) -La termitière
Imaginé et porté par Salia SANOU
et Seydou BORO, le CDC-la Termitière a
été inauguré sur le site du théâtre populaire
de Ouagadougou en décembre 2006.
Au plan infrastructurel, le CDC-la Termitière est un
complexe culturel fonctionnel bâti sur une superficie de
4500m2.Le complexe se compose:
§ d'un studio de travail polyvalent pour
toustypes de projets artistiques. Il est entièrement fermé et
équipé d'une scène avec un plancher bois, d'une salle en
gradins de 300 places et d'un parc de matériels d'éclairage, de
sonorisation et de projection audiovisuelle ;
§ d'un bloc administratif composé
de bureaux, de salles de réunion et d'une médiathèque;
§ d'un espace convivialcomposé
d'une cafétéria, d'un préau pouvant accueillir diverses
activités (réunions, cours de danse, spectacles...);
§ d'un site d'hébergement
intégré d'une capacité de 18 lits;
§ d'un théâtre de verdure
de 2000 places;
§ d'une vaste cour arborée.
Afin d'avoir de plus amples informations au sujet du centre
nous avons eu un entretien avec Mme Satamatou DIENE
(Administratrice du centre).Selon elle, le CDC-la termitière est
né afin de favoriser l'essor de la danse et pour offrir un cadre de
formation, derecherches, d'échanges et un espace de travail aux danseurs
et plus généralement aux artistes. Le centre a une portée
internationale et accueille des compagnies de danseurs venues de tous les
continents. Le centre prône la promotion de la danse contemporaine mais
aussi des autres types de danse.
Il accueille en moyenne 50 visiteurs par jour. En effet les
répétitions à l'extérieur au niveau du préau
attirent beaucoup de monde. Le public du centre est un public varié.Aux
premières heures du centre, le public était majoritairement
composé d'expatriés, mais grâce aux formations et au fil du
temps, il y a eu un public d'amateurs très curieux.Afin d'amener la
population à s'intéresser d'avantage au centre,
MmeDIENEnous apprend que le centre implique la population en
organisant des activités dans les écoles et les quartiers.
Sur le plan juridique et institutionnel CDC-la
termitière est un cas de montage unique de partenariat
public-privé dans l'univers des organisations culturelles du Burkina
Faso.En effet, le CDC - La Termitière est une association de droit
burkinabè gérée par un Conseil d'administration regroupant
l'Etat burkinabè (le ministère de la culture et celui de
l'économie et des finances),la société civile culturelle
(l'Association burkinabè des chorégraphes et danseurs ABCD), la
ville de Ouagadougou (Mairie de Ouagadougou) et les partenaires techniques et
financiers (Ambassade de France au Burkina).
Le centre est confronté à un problème
d'enclavement. Il n'est pas situé à proximité des voies
d'accès ce qui influe sur sa visibilité. Les pistes qui
permettent d'y accéder sont souvent inondées en période de
pluie.
Photo 23: Vues de
la cour arborée
Voici quelques images du centre :
Photo 24: Vues sur
l'espace convivial (Vues du Cafétéria)
Photo 25: Vues de
l'espace convivial (vues du Préau servant aux répétitions,
spectacles)
Photo 26: Studio
de travail polyvalent
Photo 27: Vues de
la salle de 300 places
Photo 28: Vues du
théâtre en plein air de 2000 places.
On remarque que le théâtre est délabré
et non utilisé.
§ Le Musée de la musique de
Ouagadougou
Maitre d'OEuvre : ADAUA
(Association pour le Développement de
l'Architecture et de l'Urbanisme en
Afrique)
Maitre d'Ouvrage :Etat
burkinabé
Description du Musée et compte rendu de
l'entretien effectué
Le musée de la musique de Ouagadougou, construction en
terre de 25 ans d'âge, est situé au coeur de la capitale face au
lycée Zinda. Réalisé en 1983 comme siège du centre
d'études sur les matériaux locaux d'ADAUA au
Burkina, il a été rendu dix ans plus tard (1993) à l'Etat
burkinabé et transformé en musée de la musique.
Le musée de la musique de Ouagadougou comprend comme
espaces :
§ Un accueil
§ Un atrium
§ Une boutique
§ Un auditorium
§ Une médiathèque
§ Deux archives
§ Deux expositions temporaires
§ Sept espaces d'expositions permanentes
§ Deux réserves
§ Une Salle d'enregistrement
§ Une Cafétéria
§ Des toilettes
§ Photo 29:
Plan RDC du musée de la musique de Ouagadougou
Six Salles servant de bureaux aux techniciens
supérieurs et aux conservateurs du musée.
Photo 30: Plan R+1
du musée de la musique de Ouagadougou
Au cours de notre visite au musée de musique de
Ouagadougou nous nous sommes entretenus avec Mr BAZIEMO, technicien
supérieur de musée. Selon lui, le musée de la musique est
né afin de faire la collecte, la conservation, la valorisation et la
promotion des valeurs et du patrimoine musical burkinabé.
Il nous a dit qu'en 2018, le musée a accueilli 1557
visiteurs et que les oeuvres qui y sont exposées sont des objets ayant
trait à la musique tels que : les instruments de musique,
les costumes et accoutrements, les photographies (portraits des artistes
musiciens).Les instruments de musique au sein du musée sont
classés en 4 familles. Ces familles sont :
la famille des membranophones, les idiophones, les aérophones et les
cordophones.Afin d'intégrer un élément dynamique
comme la musique dans le musée, les visiteurs écoutent des
cassettes musicales. La gestion du musée est faite par
un personnel recruté par l'Etat. Le musée est géré
par une conservatrice (chef de service), 3 guides, 2 techniciens
supérieurs de musée et 2 conservateurs. Le musée de la
musique est confronté à divers problèmes au nombre
desquels on peut citer : les difficultés d'ordre matériel et
financier. Le musée n'est pas autonome et est délaissé par
les autorités. En outre la population ne prend pas au sérieux sa
culture et donc ne s'intéresse pas autant au musée.
Photo 31 : Vues
sur l'atrium du musée de la musique de Ouagadougou
Voici quelques images du centre suivi de
commentaires :
Photo 32: Vues sur
une salle d'exposition (Salle des idiophones)
Photo 33: Vues sur
la salle d'exposition des membranophones
Photo 34 : Vues de
quelques objets de la salle d'exposition des membranophones
Photo 35: Vues sur
la salle d'exposition des membranophones
Photo 36: Vues de
quelques objets et de l'éclairage de la salle d'exposition des
aérophones
Photo 37: Vues sur
la salle d'exposition des cordophones
Photo 38: Vues sur
les ouvertures permettant de faire pénétrer la
lumière
Photo 39: Vues sur
les ouvertures et l'éclairage au niveau des salles
d'expositions
Photo 40: Vues sur
la médiathèque
Photo 41: Vues sur
l'auditorium
Photo 42: Vue de
la scène de l'auditorium
Synthèse des études de
cas
Cerner de près la logique de conception d'un centre de
promotion de rythmes et de danse à était l'objectif principal de
ces études.Voici les points forts retenus de ces études de cas
:
§ le site du projet doit être accessible et être
au coeur de la ville;
§ le projet doit intégrer les normes de conservations
des musées;
§ la création d'espaces en plein air de spectacles
permettra d'attirer la population.
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