I.2.2. La politique de distribution
La question de distribution dans le programme de la PTME pose
le problème de disponibilité et d'accessibilité aux ARV
dans les centres de santé et les pharmacies adéquates. Or, la
distribution des ARV sur tout le territoire national est à la charge des
services de distribution de produits pharmaceutiques. Toutefois, les services
de distribution des produits pharmaceutiques sont confrontés à
des difficultés, qui les empêchent de desservir toutes les
structures sanitaires à temps et en quantité.
63Ministère d'Etat, Ministère du Plan
et du Développement, opt. Cit., 2008, p.61
63
I.2.2.1. Le disfonctionnement dans la distribution des
ARV
« En 2007, la Côte D'Ivoire disposait de 653
officines de pharmacies et 21 laboratoires de production de produits
pharmaceutiques ».64 Cet état des lieux montre une
insuffisance de structures et de logistiques de distribution des produits de
pharmacie dans les centres de santé et les pharmacies. Ainsi se
pose-t-il, le problème de couverture du territoire en produit
pharmaceutiques. Les ARV nécessaires pour la prévention de la TME
ne sont pas épargnés. On connaît ainsi des situations de
rupture de stock au sein des centres de santé. Par conséquent, le
nombre de femmes enceintes VIH mises sous ARV grâce à la PTME est
faible. On pouvait estimer le taux de femmes infectées
bénéficiaires des ARV à 17,2% en 2007. Ce faible
taux est dû au fait que les centres de santé prénatale et
les pharmacies ont un stock limité en ARV. Aussi, la distribution des
ARV n'est pas régulière. Par conséquent, la santé
des mères infectées et celle de leurs enfants est mise en cause.
En effet, la rupture des ARV entrave le suivi correct du traitement des femmes
enceintes vivants avec le VIH/SIDA en mettant en danger la santé de la
mère et son enfant.
I.2.2.2. La question du financement et de partenariat
La question du financement des centres de santé en
Côte D'Ivoire est du ressors de l'État aussi bien que le secteur
privé et les organismes internationaux. Le domaine de la santé
nécessite des fonds considérables pour son bon fonctionnement. Au
niveau de la prévention du VIH/SIDA, la demande est encore plus
consistante. Ainsi, la contribution de l'État est limitée. Il
s'agit, pour l'État, de financer le fonctionnement du système
sanitaire. Partant de ce fait, l'État prend en compte la satisfaction
des besoins de formation et salariaux du personnel de santé. La
contribution financière de l'État dans les programmes sanitaires,
notamment dans les campagnes de prévention du virus est faible et
insuffisante. Par conséquent, beaucoup de besoin restent non satisfaits.
Ainsi se justifie l'importance des partenariats.
64Idem, p. 59.
64
En effet, dans la mise en place des programmes de
prévention du VIH/SIDA, précisément en matière de
la TME, l'État bénéficie de l'aide financière des
organismes internationaux tel que l'OMS, l'USAID, l'UNICEF, l'ONUSIDA, le Plan
d'Urgence du Président des États Unis contre le SIDA (PEPFAR), le
Fonds Européen pour le Développement (FNUAP), le Programme des
Nations Unis pour le Développement (PNUD) etc. La diplomatie, à
travers les coopérations américaines, belges, japonaises, ne
reste pas en marge de cette mobilisation contre la transmission verticale du
VIH/SIDA. En effet, ces différentes structures contribuent à la
construction des infrastructures sanitaires, à l'équipement et
à la fourniture de la logistique en matière de la
prévention de la transmission pédiatrique d'une part, elles
financent les projets de prévention de la TME élaborés par
les ONG locales d'autre part.
Bien que l'apport des ONG locales et internationales
contribue énormément dans la lutte contre le VIH/SIDA,
précisément dans la prévention de la transmission
verticale, l'aide financière reste encore faible, car les efforts
à mener pour atteindre les OMD sont énormes.
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