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La politique de communication du personnel de santé pour la prévention en matière de transmission mère enfant du vih sida : cas de la ville de bouaké


par Ardjouma TUO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2014
  

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I.2.2. La politique de distribution

La question de distribution dans le programme de la PTME pose le problème de disponibilité et d'accessibilité aux ARV dans les centres de santé et les pharmacies adéquates. Or, la distribution des ARV sur tout le territoire national est à la charge des services de distribution de produits pharmaceutiques. Toutefois, les services de distribution des produits pharmaceutiques sont confrontés à des difficultés, qui les empêchent de desservir toutes les structures sanitaires à temps et en quantité.

63Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement, opt. Cit., 2008, p.61

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I.2.2.1. Le disfonctionnement dans la distribution des ARV

« En 2007, la Côte D'Ivoire disposait de 653 officines de pharmacies et 21 laboratoires de production de produits pharmaceutiques ».64 Cet état des lieux montre une insuffisance de structures et de logistiques de distribution des produits de pharmacie dans les centres de santé et les pharmacies. Ainsi se pose-t-il, le problème de couverture du territoire en produit pharmaceutiques. Les ARV nécessaires pour la prévention de la TME ne sont pas épargnés. On connaît ainsi des situations de rupture de stock au sein des centres de santé. Par conséquent, le nombre de femmes enceintes VIH mises sous ARV grâce à la PTME est faible. On pouvait estimer le taux de femmes infectées bénéficiaires des ARV à 17,2% en 2007. Ce faible taux est dû au fait que les centres de santé prénatale et les pharmacies ont un stock limité en ARV. Aussi, la distribution des ARV n'est pas régulière. Par conséquent, la santé des mères infectées et celle de leurs enfants est mise en cause. En effet, la rupture des ARV entrave le suivi correct du traitement des femmes enceintes vivants avec le VIH/SIDA en mettant en danger la santé de la mère et son enfant.

I.2.2.2. La question du financement et de partenariat

La question du financement des centres de santé en Côte D'Ivoire est du ressors de l'État aussi bien que le secteur privé et les organismes internationaux. Le domaine de la santé nécessite des fonds considérables pour son bon fonctionnement. Au niveau de la prévention du VIH/SIDA, la demande est encore plus consistante. Ainsi, la contribution de l'État est limitée. Il s'agit, pour l'État, de financer le fonctionnement du système sanitaire. Partant de ce fait, l'État prend en compte la satisfaction des besoins de formation et salariaux du personnel de santé. La contribution financière de l'État dans les programmes sanitaires, notamment dans les campagnes de prévention du virus est faible et insuffisante. Par conséquent, beaucoup de besoin restent non satisfaits. Ainsi se justifie l'importance des partenariats.

64Idem, p. 59.

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En effet, dans la mise en place des programmes de prévention du VIH/SIDA, précisément en matière de la TME, l'État bénéficie de l'aide financière des organismes internationaux tel que l'OMS, l'USAID, l'UNICEF, l'ONUSIDA, le Plan d'Urgence du Président des États Unis contre le SIDA (PEPFAR), le Fonds Européen pour le Développement (FNUAP), le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) etc. La diplomatie, à travers les coopérations américaines, belges, japonaises, ne reste pas en marge de cette mobilisation contre la transmission verticale du VIH/SIDA. En effet, ces différentes structures contribuent à la construction des infrastructures sanitaires, à l'équipement et à la fourniture de la logistique en matière de la prévention de la transmission pédiatrique d'une part, elles financent les projets de prévention de la TME élaborés par les ONG locales d'autre part.

Bien que l'apport des ONG locales et internationales contribue énormément dans la lutte contre le VIH/SIDA, précisément dans la prévention de la transmission verticale, l'aide financière reste encore faible, car les efforts à mener pour atteindre les OMD sont énormes.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo