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La politique de communication du personnel de santé pour la prévention en matière de transmission mère enfant du vih sida : cas de la ville de bouaké


par Ardjouma TUO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2014
  

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I.2.1. L'accessibilité des centres de santé

La question de l'accessibilité des centres de santé en Côte d'Ivoire est conditionnée par divers raisons. Par ailleurs, il se pose le problème d'efficacité et de dynamisme du système sanitaire dans le domaine de la prévention de la TME du VITT/SIDA. Le taux de fréquentation des centres de santé par les femmes enceintes est fonction de leur disponibilité, des conditions d'accessibilité et de leur fonctionnement.

I.2.1.1. La question d'accessibilité des centres de santé

Selon les orientations des OMD dans la riposte du VITT/SIDA, notamment dans la prévention de la TME, l'insertion de la PTME dans les SSG visait à rendre plus accessible ce programme à toutes les femmes en âge de procréer. Il s'agissait, pour ce programme, d'encourager toutes les femmes en âges de procréer à s'approprier ce programme en vue d'une riposte à la transmission verticale. Cependant, le problème d'accessibilité des centres de santé en Côte D'Ivoire demeure une préoccupation pour le programme de la PTME. On enregistre une

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faible couverture en infrastructures sur le territoire national. « En 2000, on dénombrait un Établissement Sanitaire de Premier Contact (ESPC) pour 12822 habitants, une maternité pour 14000 femmes en âge de procréer et un lit d'hôpital pour 2890 habitants ».58 Aussi, la population fréquente de moins en moins les services de santé publics. Selon un rapport du Ministère d'État, Ministère du Plan et du Développement, « seul 21% de la population ivoirienne fréquentait les centres de santé en 2000 »59.

Cette attitude des populations face aux centres de santé est fonction de la distance qu'elles parcourent pour accéder à un centre de santé pour des soins. En effet, « 44% de la population se situe à 5 kilomètres d'un centre de santé, 27% se situe entre 5 et 15 kilomètres et 29% est situé au-delà de 15 kilomètres ».60 Le facteur de la distance est renforcé par le niveau de vie très faible des populations. La population est à majorité pauvre. En 2008, « 54% des populations pauvres se rendaient à pied dans les centres de santé pour des soins, tandis que 12% n'y avaient pas accès ».61

I.2.1.2. La question des ressources humaines sanitaires (RHS)

Les ressources humaines sanitaires (RETS) des centres de santé sont confrontées à d'énormes difficultés suite à la crise militaro- politique de 2002. En effet, la crise a provoqué le déplacement accru des RHS de l'intérieur du pays vers le sud du pays. Ainsi, les grandes villes, notamment « Abidjan et ses environs ont enregistré plus de 60% des RHS en 2008 ».62Cette disparité dans la distribution des RETS a engendré de nos jours, un problème de disponibilité du personnel et d'efficacité des services de santé dans les centres de santé de l'intérieur du pays. Les programmes au sein des centres de santé, précisément la PTME fonctionne au

58Ministère de la santé et de l'hygiène publique, Plan stratégique de développement des ressources humaines du secteur de la sante en Côte d'Ivoire 2009-2013, Abidjan, septembre 2008 ; p.18. 59Ministère d'État, Ministère du Plan et du Développement, Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté 2009-2013, Version provisoire, Abidjan, Novembre, 2008, p.60.

60Ministère d'État, Ministère du Plan et du Développement, opt. cit. Abidjan, 2008, p.61. 61Idem, opt. Cit, 2008,.p.60.

62Ministère de la santé et de l'hygiène publique, opt.cit, Abidjan, septembre 2008, p.4.

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ralenti à cause d'un déficit du personnel. Selon la Direction des RHS, en 2007, on dénombrait dans les SSG, « 3614 médecins dont 2824 dans le secteur public, soit un médecin pour 5695 habitants ; 2690 sages femmes dont 2506 dans le public, soit une sage femme pour 3717 femmes en âge de procréer et 591 AS ».63 Cet effectif des prestataires de santé dans les SSG met en péril le bon fonctionnement des programmes poursuivis par ces centres. En outre, l'insuffisance numérique des RHS est une préoccupation plus qu'urgente, en ce sens que le programme de la PTME mobilise un grand nombre de personnes. Par conséquent, la disparité et l'insuffisance des RHS dans les SSG fragilisent la prévention de la transmission verticale à travers le dépistage des femmes enceintes et la prise en charge des mères infectées par le VIH/SIDA.

En plus de l'insuffisance numérique des prestataires de santé dans les centres de santé prénatale, il se pose le souci de la qualité de prestation du personnel médical et paramédical, de la gestion et du suivi des RHS. Etant donné que la PTME est une succession d'activités, les acteurs intervenant dans la prévention de la TME doivent obligatoirement s `y engager, afin de motiver et faire accepter les comportements voulus par la PTME.

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