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Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

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I.1.3. L'établissement de l'impôt 

Etablir l'impôt est une opération qui est réalisée en trois étapes principales :

Ø Détermination de l'assiette fiscale

L'assiette fiscale est définie comme un élément économique sur lequel est assis ou repose l'impôt. En effet, assoir l'impôt c'est déterminer les matières imposables et mesurer dans chaque cas la quantité de ces matières à laquelle doit s'appliquer l'impôt.

Ø Liquidation de l'impôt

Liquider l'impôt consiste à calculer le montant dû par le contribuable. Il revient donc à appliquer à la matière imposable un taux qui est fixé par la loi.

Ø Recouvrement de l'impôt

Le recouvrement de l'impôt est une opération par laquelle la somme due passe du patrimoine du contribuable au patrimoine de l'Etat.

I.1.4. La fiscalité selon les pensées économiques

Le débat sur l'impôt et son rôle est parmi les plus importants et les plus anciens de l'économie politique. Une évidence est que le concept « d'impôt » est inséparable du concept de l'« Etat ». BROCHIER(1975) considère que l'Etat est un élément central des stratégies économiques comme il est le moyen et enjeu des luttes politiques. Dans notre travail, nous avons traité les trois principales conceptions de l'Etat qui s'opposent en ce qui est de l'importance de la fiscalité.

I.1.4.1. Fiscalité et conception classique de l'Etat

Les économistes classiques partent de l'offre pour analyser le circuit économique tout en se référant à la théorie de Jean Baptiste Say (1803) selon laquelle « l'offre crée sa propre demande ».Pour ces auteurs classiques, l'alimentation des caisses du Trésor est l'objectif unique de l'impôt qui ne doit avoir aucune influence économique. Il devient ainsi inutile que l'Etat intervienne dans l'économie, exception faite à ses missions propres de l'Etat-Gendarme comme l'affirme Stourm (1912) en disant que l'impôt ne doit être ni stimulant, ni moralisateur, ni protecteur : « il doit être exclusivement le pourvoyeur du Trésor ».

I.1.4.2. Fiscalité et conception néoclassique de l'Etat

Dans la conception néoclassique, l'état se présente comme une somme d'individus ayant décidés d'agir en commun accord. Il est un moyen destiné à permettre la société de poursuivre son intérêt personnel par d'autres instruments que le marché. De ce fait, l'intervention de l'Etat sur le marché dans le cadre de l'analyse néoclassique de l'équilibre général vient pour éliminer les obstacles à la réalisation par le marché de l'allocation optimale des ressources.

D'après PERCEBOIS (1997), la finalité de l'impôt est donc strictement limitée puisqu'il sert à:

ü Financer la production des biens indivisibles 

ü Financer le déficit d'exploitation des monopoles publics fonctionnant en situation de rendements marginaux croissants ;

ü Opérer une réallocation optimale des ressources dans le cas d'existence d'effets externes.

L'impôt est ainsi conçu exclusivement comme un instrument de réallocation optimale des ressources quand le mécanisme du marché se révèle incapable de l'accomplir.

En dehors de la triple mission ci-haut présentée, l'impôt ne doit en aucune façon modifier la répartition préexistante dans le secteur privé.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon