III.1.2. Modèle économétrique
Dans le présent travail, nous nous sommes
préoccupés d'estimer une fonction de consommation privée
laquelle est libérée d'une façon linéaire comme
suit :
CPRt
=a0+a1FDREt+a2FDRMt+a3
FIRt+a4PIBRt + £t
Avec £t, le terme de l'erreur, terme
aléatoire, qui représente d'autres variables omises.
Ces variables ont été transformées en
logarithme car la forme logarithmique présente des avantages comme
ceux-ci :
- Elle permet de dégager immédiatement les
élasticités. Or, par définition,
l'élasticité est un indicateur du degré de
sensibilité d'une variable expliquée à la variation de la
variable explicative. Les résultats trouvés nous permettront donc
de conclure s'il existe ou non la sensibilité de notre variable
expliquée aux variables explicatives, particulièrement la
fiscalité des entreprises et celle des ménages.
- Son usage permet aussi l'allégement des chiffres.
Pour présenter les variables d'intérêt de
notre modèle, nous avons simplifié en utilisant la
nomenclature suivante:
LCPR : Consommation Privée Réelle en
logarithme
LFDRE : Fiscalité Directe Réelle des
Entreprises en logarithme.
LFDRM : Fiscalité Directe Réelle des
Ménages en logarithme.
LFIR : Fiscalité Indirecte Réelle en
logarithme
LPIBR : Produit Intérieur Brut Réel en
logarithme
Le préfixe « L » signifie que les
données ont été exprimées en logarithme
népérien. Notre modèle est par la suite
spécifié de la manière suivante :
LCPRt=b0+b1
LFDREt+b2 LFDRMt+b3
LFIRt+b4LPIBRt +åt
III.1.3. Méthodologie d'analyse utilisée
La méthodologie développée dans le
présent chapitre est empruntée à
l'économétrie qui est une branche de la science économique
consistant à établir des lois ou à vérifier des
hypothèses à partir des données chiffrées
tirées de la réalité. Elle fournit des méthodes qui
permettent de tester les hypothèses et de quantifier les relations entre
les variables économiques. Cette quantification consiste à
identifier les variables explicatives et le type de relation qu'elles sont
susceptibles d'avoir avec la variable expliquée, tout en traduisant ces
éléments analytiques en une équation
mathématique.
Notre objectif étant d'étudier l'effet de la
fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la
consommation privée pour le cas du Burundi et que nous avons
travaillé sur des séries chronologiques, nous avons avant tout
procédé au test de stationnarité des séries pour
savoir leurs caractéristiques stochastiques.
Comme la démarche économétrique le
préconise, l'analyse de la stationnarité a suivi la
détermination du nombre de retards du modèle
spécifié. Par la suite, nous avons abordé l'analyse de la
relation de long terme (coïntégration) entre les variables.Enfin,
Nous avons modélisé la relation entre la consommation
privée et les différentes variables explicatives retenues
à l'aide d'un modèle appelé «modèle
à correction d'erreurs (MCE)»afin de distinguer facilement,
à partir d'une estimation unique, les effets de court terme et de long
terme de chaque variable explicative sur la variable dont on cherche à
expliquer l'évolution (dite variable «dépendante»).
Ainsi, d'autres tests complémentaires ont clôturé notre
travail.
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