CHAPITRE III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE L'EFFET DE LA
FISCALITE DIRECTE DES ENTREPRISES ET DES MENAGES SUR LA CONSOMMATION PRIVEE AU
BURUNDI
L'analyse économétrique intègre les
mathématiques et les statistiques à l'économie politique
au moment où l'analyse économique est basée sur les
représentations théoriques qui décrivent des comportements
des agents et mécanismes qui sont à l' origine des
phénomènes observés. Cette analyse économique a
fait l'objet de notre travail dans les chapitres qui précèdent.
Nous appelons donc « modèle
économétrique » une présentation
formalisée d'un phénomène sous forme d'équation
dont les variables sont des grandeurs économiques (BOURBONNAIS, 1993).
Le modèle est, en effet, un outil utilisé lorsque l'on cherche
à comprendre et à expliquer des phénomènes.
III.1. Présentation du modèle et
méthodologie d'analyse
III.1.1. Spécification du modèle d'analyse
Il n'ya qu'une analyse économétrique qui peut
servir pour connaître les variables sur lesquelles il faut agir.
L'économétrie est un outil à la disposition de
l'économiste lui permettant d'infirmer ou de confirmer les
théories qu'il construit.
En effet, les liens entre la consommation privée et
certaines variables macroéconomiques ont fait l'objet de notre
recherche.
Plusieurs auteurs se sont attardés à
évaluer la validité empirique des variables influençant la
consommation privée. Par exemple, Eugène B., JeanfilsPh., Robert
B., (2003), ont travaillé sur les déterminants de la
consommation privée en Belgique avec l'équation
suivante :
Ln =ß0 + ß1 ln
(Et( )) + (1-ß1) ln ( ) + ß2IRt
Où IR : represente le taux d'interet
réel
HWt : la richesse humaine
Wt : la richesse immobilière
Ct : la consommation privée
Un autre exemple est celui de José Bardaji, Matthieu
Lequien et Aurélien Poissonnier (2014), lorsqu'ils étudient
«le rôle du système fiscalo-social sur la consommation des
ménages français ».
Pour ces auteurs, la modélisation standard d'une
équation de consommation prend la forme suivante :
ÄC=á0 +á1
ÄC-1 +â
{(ÄCRETRES)/RDB}-1+Ói=0à1
{ãiÄrdbr-1 +
äiäð-i} - ì[c -
rdbr]-1
Où toutes les variables en minuscule sont
exprimées en logarithme et Äx représente la
différence première de la variable x.
· C représente la consommation des
ménages en volume aux prix de l'année précédente
chaînés ;
· CRETRES l'encours de crédit à la
consommation des ménages ;
· rdb(r) le revenu disponible brut (réel,
déflaté par le prix de la consommation) ;
· ð l'inflation.
Quant à nous, notre modèle se rapproche à
celui de José Bardaji, Matthieu Lequien et Aurélien Poissonnier
(2014) et nous nous sommes intéressés à l'équation
de la consommation privée tout en recherchant l'influence que cause la
fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la
consommation privée. Ensuite, nous avons spécifié notre
modèle d'analyse en prenant en compte certaines variables susceptibles
d'expliquer efficacement la consommation privée dans notre pays.
Signalons que dans notre analyse, les variables du modèle ont
été exprimées en terme réel dans le but de les
corriger des effets de l'inflation.
Nous étudions la relation qui existe entre la
consommation Privée réelle du Burundi (CPR) et quelques variables
explicatives suivantes :
- La Fiscalité directe réelle des entreprises
(FDRE) ;
- La Fiscalité directe réelle des ménages
(FDRM);
- La Fiscalité indirecte réelle (FIR)
- Le Produit Intérieur Brut réel (PIBR) ;
Ce qui nous permet d'avoir le modèle suivant :
CPR = f (FDRE, FDRM, FIR, PIBR).
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