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Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

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Graphique 1 : La courbe de Laffer

Rendement de l'impôt

R*

R

Taux d'imposition

T0 T1 T* T2100%

Source : BASLE M., (1989), p. 135

L'idée de la courbe de Laffer est donc relativement simple. Si le taux d'imposition est nul, l'impôt est nul, de même si le taux d'imposition est de 100%. Par conséquent, entre ces deux situations, il doit y avoir un taux qui maximise l'impôt (T*) et donne donc le montant maximal de recettes (R*). Tant que le taux de taxation est inférieur au taux T*, il est possible d'augmenter le produit de l'impôt en accroissant le niveau de taxation. Mais, si celui-ci dépasse la valeur de T*, les impôts perçus diminuent.

Nous résumons la théorie de Laffer par l'idée que l'alourdissement des taux d'imposition n'entraine pas nécessairement une augmentation des recettes fiscales de l'Etat.En effet, une fiscalité trop lourde modifie les prix relatifs des facteurs de production (capital et travail) et entraine des effets pervers à l'activité économique tout en paralysant l'offre.

I.4. La fiscalité directe des entreprises

Tous les événements économiques de l'entreprise ont des conséquences juridiques, comptables et fiscales. La variable fiscale impacte donc l'activité quotidienne de tous les acteurs de l'entreprise. GASTINEAU P. (2003) précise que « l'assujettissement des sociétés des capitaux à l'impôt ne dépend que des conditions internes concernant leur forme ou leur activité». L'activité sociale peut correspondre à des revenus fonciers, des bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices non commerciaux et des bénéfices agricoles.

Ainsi, l'impôt qui frappe les entreprises est spécialement celui appliqué sur les bénéfices de ces dernières indépendamment des impôts concernant les bénéficiaires des revenus distribués.

I.4.1. La Fiscalité directe des entreprises et le coût d'usage du capital

Dans un cadre d'analyse microéconomique, la maximisation du profit par la firme fait dépendre le niveau de capital désiré du coût des facteurs travail et capital. Les entreprises ont le choix entre plusieurs combinaisons productives possibles, et choisissent celle qui minimise les coûts, et maximise donc leurs profits. Ainsi, si le coût du capital s'élève par rapport aux charges salariales, l'entreprise a intérêt à limiter les dépenses d'investissement, en substituant une plus grande quantité de travail au capital (DORMONT, (1997).

Le concept de « coût d'usage du capital » intègre de nombreux éléments comme le taux d'intérêt bancaire propre à chaque entreprise, structure du bilan, fiscalité pesant sur les sociétés et les détenteurs d'actions, inflation et amortissements. Cet indicateur permet d'évaluer de manière rigoureuse le coût effectif du capital, alors que, sur des données agrégées, le coût du capital est généralement approché par le taux d'intérêt réel.

Cependant, on peut distinguer deux effets d'une variation du coût d'usage du capital (CREPON, (2001) : un effet de substitution et un effet de profitabilité. Une hausse du coût du capital devrait inciter les entreprises à substituer du travail au capital ; ainsi, la demande de travail devrait s'accroître (effet de substitution). Mais, dans le même temps, une hausse du coût du capital augmente le coût de production unitaire pour l'entreprise, ce qui alourdit ses prix, et risque, in fine, de réduire la demande qui lui est adressée (effet de profitabilité). Les estimations proposées suggèrent que l'effet de profitabilité domine l'effet de substitution.

En fin de compte, une hausse de la fiscalité qui se traduit par une hausse du coût du capital entraînerait donc une baisse de la demande pour les deux facteurs de production, capital et travail, et pénaliserait donc l'emploi.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery