Partie II : Réponses apportées par la
revue littéraire
Après avoir défini dans la première
partie de ce mémoire les différents concepts, il est maintenant
opportun de découvrir comment les travaux de recherche existants ont
répondu à la problématique suivante : Comment au travers
du coaching est-il possible de cheminer vers Soi, en consacrant cette
étude non seulement à l'expérience du coaché mais
également à celle du coach. Différents
éléments de réponse ont été trouvés
en se basant sur des écrits appartenant au champ du coaching mais
également de la thérapie.
II.1. Le rôle de la relation interpersonnelle
Michel Cool « Je crois que
l'on grandit aussi grâce au regard habité des autres posé
sur soi. Certains de ces regards diffusent une clarté
particulière, capable d'infuser en soi le désir intense
d'être enveloppé par leur sérénité et leur
paix intérieure. »
II.1.1. « C'est la relation qui guérit
»
Comme le disait Milton-Erickson, la relation guérit et
celle-ci constitue même pour P. Blanc-Sahnoun, (2020, p.117) le «
moteur essentiel de propulsion de changement » pour le coaché dans
sa connaissance de soi, la construction de son histoire identitaire mais
également pour son passage à l'action. G. Odier (2012, p.49)
considère que quelque chose d'indéfinissable se joue entre deux
personnes, ici présent le coach et le coaché, sur
différents plans, créant un lien au-delà des mots. Pour M.
Paul (2004) chaque relation entre accompagnant et accompagnée
crée une matrice relationnelle différente, unique permettant un
cheminement l'un avec l'autre (2012). Selon J.-P. Lannegrace (2017), la
personne se développe toujours par des relations quelles qu'elles
soient, devenant ainsi interdépendantes. Pour G. Odier (2012), la
relation thérapeutique permet de restaurer ses capacités de
contact avec soi-même avec et au travers l'autre. Grâce à
cette relation interpersonnelle entre le coach et le coaché et dans cet
espace-temps du coaching propice à la prise de recul et à
l'introspection, le coaché est notamment en
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mesure de revisiter « sa carte du monde » (L.
Buratti et V. Lenhardt, 2018, p.10) et découvrir souvent des aspects de
lui-même qu'il méconnaissait (R.-M. Halbout, 2015)
II.1.2. L'alliance coach-coaché
Afin que ce processus puisse faire son oeuvre, cela
nécessite une certaine symétrie dans la relation, une
réelle relation de pair à pair. En effet, P. Amar et P. Angel
(2017, p.) mentionnent que cette « corollaire de la symétrie de la
relation » crée un espace de liberté d'expression
naturellement pour le coaché mais également pour le coach,
créant ainsi un partenariat entre coach et coaché dans une
relation de confiance. Pour G. Odier (2012), la rencontre ne peut s'effectuer
qu'entre deux êtres égaux, sans aucune hiérarchie entre
l'un et l'autre. Pour ce faire, le coach ne doit pas se positionner en «
sachant » ou en expert, il doit au contraire adopter une position basse
propice à la réflexion partagée. A. Cardon (2011) parle
même de la création d'une alliance solide entre le coach et le
coaché afin d'avoir un coaching performant. Cette « alliance des
princes » a pour but que le coach et le coaché donnent, durant cet
espace-temps et grâce à leur confiance mutuelle, le meilleur
d'eux-mêmes. Pour cela, le coach doit être en contact avec sa
partie positive afin de permettre au coaché de s'autoriser à
faire de même.
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