Conclusion
Ce mémoire a apporté un début de
réponse sur les possibilités de cheminement vers Soi offertes par
le coaching, le Soi étant notre « être profond », notre
« moi véritable », au-delà des masques de
représentation sociale. Le processus de cheminement vers Soi est quelque
chose de personnel mais invite dans toutes les traditions à une
exploration profonde de son être, afin de mieux connaître ses
ressources personnelles mais également ses ombres pour pouvoir ensuite
avancer sur le chemin de l'acceptation. Le coaching s'adresse aux
coachés n'ayant pas encore débuté leur chemin personnel ou
souhaitant le poursuivre et permet aux coachs d'être davantage en
congruence avec ce qu'ils sont profondément. A la problématique
élaborée dans ce mémoire : « Comment est-il possible
de cheminer vers Soi au travers du coaching ? », la revue
littéraire et les enquêtes terrains ont permis d'apporter un
certain nombre de réponses.
En premier lieu, la relation interpersonnelle entre le coach
et le coaché, cette alliance choisie, les amène à cheminer
ensemble le temps d'un coaching, s'impactant mutuellement, amenant l'un et
l'autre à se découvrir, dans l'introspection, conduisant à
une cocréation. La posture de coach, à la fois accoucheur et
instrument principal du coaching, facilite pour le coaché ce cheminement
personnel, dans la bienveillance et l'authenticité, le coach s'adaptant
continuellement aux besoins du coaché. Cette relation de
résonance, nécessite pour le coach d'être en vigilance sur
ses propres ressentis, afin de les questionner et si nécessaire les
aborder lors de la supervision. Des échanges lors des sessions de
co-développement ou de co-vision peuvent également être
fortement profitables.
Même si c'est la qualité de la relation qui
prévaut dans un coaching, certains outils peuvent être
mobilisés pour avancer sur son chemin personnel. Ainsi, des outils
permettant de mieux se connaître tels que le MBTI, l'Ennéagramme,
la Process Com, l'Ikigaï, des outils permettant de mieux comprendre ses
relations avec les autres comme l'Analyse Transactionnelle, qui permettent de
lever certains blocages et passer à l'action comme la PNL peuvent agir
en tant que facilitateurs durant le coaching, même si bien sûr la
parole et le questionnement restent des instruments privilégiés.
Certaines approches existentielle, évolutionnaire ou encore jungienne,
sont particulièrement adéquates pour les coachés
souhaitant se questionner sur eux-mêmes. Le choix des outils et la
façon dont les coachs se les approprient conduisent à les faire
avancer sur leur chemin personnel, forgeant leur propre Soi et identité
professionnelle, permettant d'unifier leur passé, leur présent et
leur avenir.
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Ce chemin, comme dans la vie, peut être semé
d'obstacles à la fois propres aux coachs et aux coachés ou
liés à des facteurs externes. Afin d'offrir la qualité de
présence nécessaire au bon déroulement du coaching, le
coach doit prendre soin de lui-même, ne pas s'illusionner dans le pouvoir
et être au clair avec lui-même pour ne rien projeter sur le
coaché. Lors de coaching en entreprise, une vigilance
particulière est nécessaire afin de s'assurer de bien poser le
cadre, notamment en ce qui concerne la confidentialité. Le
coaché, quant à lui, est souvent pris par ses obligations
professionnelles et doit réellement profiter du coaching pour s'extraire
du tumulte quotidien. De plus, les révélations faites dans le
coaching peuvent également bousculer et il est important qu'une vraie
relation de confiance existe entre coach et coaché afin de continuer le
processus. L'adaptation du coach est également nécessaire, afin
de bien prendre en compte les nouveaux obstacles identifiés dans
l'atteinte de l'objectif fixé afin d'offrir un résultat
durable.
Pour conclure, cette recherche a permis de confirmer le statut
émis dans l'introduction selon lequel ce qui compte n'est pas seulement
l'atteinte de l'objectif dans le coaching mais toute la richesse de ce que l'on
a appris et découvert en chemin.
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