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Libéralisation financière et croissance économique au cameroun


par Christian BELKE NDONEMO
Université de Ngaoundere - Master recherche  2017
  

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CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLIGIQUE D'ETUDE DE L'EFFET DE LA LIBEARLISATION FINANCIERE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU CAMEROUN

INTRODUCTION

Notre investigation empirique cherche à dégager l'effet de la libéralisation du secteur financier interne et du compte de capital sur la croissance économique au Cameroun. Nous allons vérifier si la libéralisation financière a été à l'origine de la stimulation de la croissance économique. Rappelons que la libéralisation financière opérée au Cameroun a été graduelle et partielle (libéralisation des taux d'intérêt et des conditions de banque, mais introduction des réserves obligatoires, faible ouverture du compte de capital).

SECTION 1 : CADRE GENERAL ET OBJET DE L'ETUDE

Dans cette section, nous spécifions les modèles (I) présentons les variables (II) et les sources de données (III).

I- Spécification du modèle

Dans la logique de détecter l'effet de la libéralisation financière sur la croissance économique, les travaux empiriques se basent chacun sur un aspect particulier de la libéralisation financière. En d'autres termes il s'agit de cerner l'influence de la libéralisation financière interne, ou de la libéralisation du compte de capital, ou de la libéralisation du marché boursier sur la croissance économique. Dans notre recherche nous nous limitons à l'étude de l'effet de la libéralisation du secteur bancaire et du compte de capital sur la croissance économique, étant donné l'inexistence du marché boursier au moment des différentes reformes (décennie 1990) et sa création juste récente (la DSX est créée en 2001, mais ne commence réellement à fonctionner qu'en 2006. Par ailleurs il reste encore fébrile saisonnier et mal organisé).

Ainsi dans notre étude nous avons deux hypothèses. La première hypothèse consiste à détecter l'effet de la libéralisation financière sur la croissance économique Camerounaise à travers le canal de la stimulation du secteur bancaire interne, c'est-à-dire du développement financier. Ici la libéralisation financière est supposée avoir permis un développement financier qui aura in fine impacté positivement la croissance économique. Quant à la deuxième hypothèse, elle stipule que la libéralisation financière, à traves l'attrait des IDE, des investissements de portefeuilles, des transferts etc. influence positivement la croissance économique du Cameroun. En clair la libéralisation du compte de capital influe positivement sur la croissance économique.

1- Les différents modèles

Il existe une pléthore de travaux portant sur les effets de la libéralisation financière sur la croissance économique, et presqu'autant de modèles différents, dont il nous serait clairement impossible d'en faire un inventaire exhaustif. Il n'existe pas de modèle « type » ou de modèle « de base », dont les autres modèles suivraient ou s'inspireraient. Toutefois la plupart des modèles sont linéaires. Les travaux portant sur l'impact de la libéralisation financière interne sur la croissance économique utilisent donc différentes méthodologies.

A cet effet, Benhabib et Zenasni (2011), en étudiant l'impact de la libéralisation financière sur la croissance économique en Algérie, ont le modèle suivant : Yt = á0 + á1 Xt + á2 Zt + á3rt + á4 D1 + åt,avec Y le PIB, X la masse monétaire rapportée au PIB, r le taux d'intérêt et D1 la variable muette. Afin d'étudier les élasticités, ils introduisent le logarithme de part et d'autre de l'équation sauf sur le taux d'intérêt et la variable muette.

Aiboud et al. (2015) ont étudié l'influence de la libéralisation financière sur la croissance économique en Algérie. Leur modèle s'inspire de celui de Benhabib et Zenasni (2011), et est de la forme : PIBHt = á0 + á1 M2t + á2 QMt + á3 Rt + á4 VMt + åt, où PIBH est le PIB par habitant, M2 la masse monétaire en pourcentage du PIB, QM la quasi monnaie en pourcentage du PIB, R les taux d'intérêt et VM la variable muette.

Tabi Atemkeng et al (2011) trouvent un effet positif du développement financier sur la croissance économique au Cameroun. Leur modèle est Log GDP = â1Log FDt + â2 Log Xtt, avec GDP le PIB par habitant, FD un indicateur de développement financier (crédits privés rapportés au PIB et taille du secteur financier) et X la matrices des variables de contrôle (taux d'investissement privé, taille du gouvernement, degré d'ouverture de l'économie).

L'étude de Gamra et Clévenot (2008) sur un échantillon de 22 pays de la périphérie a pour modèle : yi,t = âQi,1980 + ãXi,t + á Libi,t + åi,t,

avec Xi,t, représentant les variables de contrôle pour différents niveaux du PIB par tête selon les pays, Lib la variable de libéralisation financière construite selon la méthodologie propre aux auteurs (cf chapitre 1), Qi,1980représente le logarithme du PIB réel par tête en 1980, yi,t Le logarithme de croissance du PIB réel par tête dans le pays i pour l'année t.

Khalfaoui19(*) (2009) quant à lui adopte le modèle : Yit = ái + âi ILF + ìi VC + åi.

Dans ce modèle la variable à expliquer est la croissance, mesurée par le PIB par habitant. ILF désigne l'indicateur du développement financier. Il est saisi à travers les crédits privés en pourcentage du PIB, la monnaie M2 en pourcentage du PIB, la capitalisation boursière rapporté au PIB, et les investissements directs étrangers en pourcentage du PIB. Les variables de contrôle VC incluent le niveau du PIB initial par tête -1987- le stock de capital humain donné par le taux d'éducation en secondaire, le taux de croissance de la population, le degré d'ouverture commerciale et les investissements privés par rapport au PIB, estimés par la formation brute de capital fixe plus la variation de stock. Son étude a débouché sur une relation positive et significative dans son ensemble entre la libéralisation financière et la croissance économique.

Khemakhem (2011)20(*)utilise des données annuelles relatives à la période (1990-2009), pour étudier l'effet de la libéralisation financière sur la croissance économique des pays en développement. Son modèle est de la forme :

Yi,t = aXi,t + bZi,t + åt + ãt + äi,t + C

Y c'est la variable endogène du pays i à la période t. Il s'agit de
l'indicateur de croissance, le logarithme du PIB par tête d'habitant (Log PIB). X la matrice des variables de contrôle (le capital humain mesuré par le taux de scolarisation secondaire, le taux d'inflation, les dépenses publiques et l'ouverture commerciale), Z la matrice caractérisant les intermédiaires financiers. En clair, c'est l'indicateur de développement financier, å représente l'effet spécifique permettant de contrôler les différences non observables qui existent entre les unités statistiques, ã l'effet temporel permettant de contrôler les chocs conjoncturels qui frappent les économies, ä Perturbation aléatoire, identiquement et indépendamment distribuée dans le temps et parmi les pays et suivant la loi normale (0, ä2). Comme indicateur de développement financier, il retient les crédits fournis au secteur privés, la capitalisation boursière, tous rapportés au PIB.

Dans leur article portant sur la « libéralisation financière, crises bancaires et croissance économique : cas des pays du sud de la méditerranée », Ben Salha et al (2008), pour cerner l'effet de la libéralisation du compte de capital et du marché boursier sur la croissance économique de ces pays, se servent du modèle de la forme : yit = áyit-1 + âxit +älibit + çi + vi + åit. Dans ce modèle, xit est la matrice des variables de contrôle (dépenses du gouvernement, taux de croissance de la population, dépenses d'investissement par rapport au PIB), libit est l'indice de libéralisation financière (compte de capital ou marché boursier), çi, vi, åit représentent respectivement l'effet spécifique individuel, l'effet spécifique temporaire et le terme d'erreur. yit est le PIB par habitant, et yit-1le même PIB à la période précédente. Pour mesurer le degré de libéralisation du compte de capital, ils utilisent l'indice Kaopen.

* 19Khalfaoui H. « Libéralisation financière : impacts et conditions de réussite. Un essai d'application pour les pays du Maghreb », document disponible à l'adresse : http://gdri.dreem.free.fr

* 20Khemakhem M.A (2011), « Développement des systèmes financiers et croissance économique: cas des pays en voie de développement », document disponible à l'adresse :http://ured-tn.com

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault