2- Modèle adopté
Nous rappelons nos deux hypothèses :
H1 : « La libéralisation
financière interne influence positivement la croissance
économique au Cameroun »
Cette hypothèse consiste à considérer
avec Roubini et Sala-i-martin (1992) que le développement financier est
la conséquence directe de la libéralisation financière
interne (bancaire) ; la libéralisation financière a
débouché sur un développement financier qui a
impacté positivement la croissance économique. A cet effet les
indicateurs que nous retenons, comme la plupart des études,pour saisir
l'effet de la libéralisation financière interne sur la croissance
économique au Cameroun sont les ratios masse monétaire sur PIB,
et crédits privés sur PIB. L'indicateur de la croissance
économique utilisé est plus fréquemment le PIB par
habitant. Nous n'utilisons pas directement un indice de libéralisation
financière interne comme indicateur de la libéralisation
financière, pour cerner son effet sur la croissance économique,
à cause de son indisponibilité pour le Cameroun pour des
périodes récentes de notre étude. Par ailleurs les
indicateurs que nous avons retenus sont de plus en plus
préférés dans la littérature empirique
récente par rapport aux différents index de la
libéralisation interne, car ils rendent mieux compte du niveau et des
effets de la libéralisation financière, qui demeure difficilement
mesurable à un degré précis.
H2 : « La libéralisation du
compte de capital influence positivement la croissance économique au
Cameroun »
La mesure du compte capital que nous allons utiliser, pour
saisir le degré d'ouverture du compte de capital est le KAOPEN.
Ainsi à partir d'un large éventail de la
littérature empirique, et surtout à partir des modèles de
Atemkeng et al (2011), etKhalfaoui (2009), notre modèle aura la forme
générale suivante :
Yt = á + âILFt +
ãICCt + äVct +
åt,
Avec ILF l'indicateur de la
libéralisation financière interne,
ICCl'indicateur de libéralisation du compte de
capital,Vc la matrice des variables de contrôle,
åle terme d'erreur, et Yest la variable
dépendante qui mesure la croissance économique.
Afin de mesurer l'élasticité des variables, on
utilise le logarithme pour les deux parties de l'équation, sauf sur les
taux et la variable Kp. Ainsi, en extension le modèle devient :
logPIBt = â0 +
â1logM2t +
â2logCPt +
â3Kpt +
â4logCOt +
â5logDPUt +
â6SCOt + â7TINFt +
â8POPt + åt
Avec,
logM2 le logarithme du ratio masse monétaire sur PIB
logCP le logarithme du ratio crédits privés sur
PIB
Kp l'indicateur Kaopen de libéralisation du compte de
capital
logCO logarithme de l'ouverture commerciale
logDPU logarithme des dépenses publiques
rapportées au PIB
SCO le taux de scolarisation
TINF le taux d'inflation
POP le taux de croissance de la population.
t c'est le temps
åt c'est la variable
muette
â0 est la constance
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