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Libéralisation financière et croissance économique au cameroun


par Christian BELKE NDONEMO
Université de Ngaoundere - Master recherche  2017
  

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II- Revue des travaux empiriques

Les différentes études empiriques menées pour dégager l'influence de la libéralisation financière sur la croissance économique aboutissent à des résultats mitigés. Utilisant chacune différentes méthodes elles aboutissent à la conclusion que la libéralisation financière, selon les cas, exerce un effet positif (1), négatif ou nul sur la croissance économique (2).

A- Les études établissant un lien positif

Roubini et Sala-I-Martin (1992) ont démontré théoriquement et empiriquement qu'une économie libéralisée se développe plus rapidement qu'une économie où la répression financière est pratiquée. Ils affirment que le faible taux de croissance qu'ont connu les pays d'Amérique Latine par rapport au reste du monde entre 1960 et 1985 est dû principalement aux politiques de répression financière mises en place dans ces pays. Ils ajoutent que dans une économie fortement réprimée, la répression financière peut être à l'origine du ralentissement de la croissance du PIBpar habitant de presque 1 % par année.

Benhabib et Zenasni (2011), en étudiant l'impact de la libéralisation financière sur la croissance économique en Algérie, utilise l'estimation d'un échantillon de 38 observations par la méthode de cointégration des séries temporelles durant la période allant de 1970 à 2007. Les résultats obtenus de l'estimation, suggèrent que la libéralisation financière favorise le développement et l'approfondissement du système bancaire et financier ; elle exerce, ainsi, un effet favorable sur la croissance économique algérienne. Les résultats font apparaître qu'il existe une forte relation entre les variables explicatives (les indicateurs du développement financier et la variable muette) et la variable expliquée.

De même, Aiboud et al. (2015) ont étudié l'influence de la libéralisation financière sur la croissance économique en Algérie durant la période 1980 à 2013 et sont parvenus à établir une relation faiblement significative et positive entre la libéralisation financière et la croissance économique et l'existence d'une relation bidirectionnelle entre les deux variables.

Orji et al. (2015) à travers une régression par les MCO trouvent que de 1981 à 2012, la libéralisation financière et l'investissement privés ont un effet positif significatif sur la croissance économique du Nigéria. Aussi Sulaiman et al. (2012) trouvent que la libéralisation financière a un effet stimulant sur la croissance économique du Nigéria sur la période 1987 à 2009. L'investigation empirique utilise le test de cointégration de Johansen et la méthode de correction d'erreur. Les résultats de la cointégration révèlent l'existence d'une relation d'équilibre de long terme entre les variables et les équations de cointégration à un seuil significatif de 5%.

Qazi Muhammad et al. (2013) en se servant du test de racine unitaire de Philippe Perron trouvent que la libéralisation financière, de 1971 à 2007, est positivement corrélée à la croissance économique de l'Iran dans le court terme. Mais l'indice de libéralisation financière est statistiquement insignifiant dans le long terme. Par ailleurs l'impact des taux d'intérêt réels sur la croissance est négatif et significatif.

Tabi Atemkeng et al (2011) trouvent un effet positif du développement financier sur la croissance économique au Cameroun sur la période 1970-2005 à travers la méthode de cointégration de Johansen. Plus spécifiquement ils trouvent une relation causale de long terme entre le développement financier et la croissance économique au Cameroun.

Mouley (2012), sur un échantillon de cinq pays du sud de la méditerranée, sur la période 1995-2006, et en utilisant une régression en panel dynamique (GMM), trouve que l'ouverture du compte de capital agit positivement sur la croissance économique.

Les travaux de Quinn (1997) sur 64 pays de 1960 à 1989 prouve que la libéralisation du compte de capital a un effet positif et significatif sur la croissance.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci