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Libéralisation financière et croissance économique au cameroun


par Christian BELKE NDONEMO
Université de Ngaoundere - Master recherche  2017
  

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B- La version partielle de la libéralisation financière en Asie du Sud-Est

En Asie, la libéralisation financière a été mise en oeuvre de façon un peu tardive au début des années 1980. Elle a été plus graduelle et s'est étalée sur une longue période de temps.

1- Le cas de la Corée du Sud

Dans la décennie 80, le gouvernement va amorcer la mise en place d'une politique de libéralisation financière. Concernant les taux d'intérêt créditeurs leur libéralisation était progressive et graduelle. A partir de 1984, les banques ont la liberté de déterminer les taux d'intérêt débiteurs sur certaines lignes de crédit et en décembre 1988 les taux d'intérêt sur les crédits ont été totalement libéralisés sauf les modalités d'octroi qui sont restées partiellement sous le contrôle de l'Etat jusqu'en 1995.De même, à partir de 1981, les IDE et la préparation à l'ouverture du marché boursier furent autorisés, de même que l'ouverture partielle du marché boursier coréen aux étrangers avec des restrictions et des limites en termes d'acquisition de titres de participation dans les entreprises domestiques et de rapatriement des capitaux.

A l'issue de cette libéralisation financière, la Corée a connu une forte croissance économique. Le taux de croissance du PIB est passé de 5,876 en 1992 à 10,16 en 1995 Lajili (2015). Cette croissance est expliquée d'une part par une augmentation de l'investissement boosté par un afflux massif de capitaux.

Cependant le gouvernement coréen n'a pas veillé à mettre en place un système de contrôle et de supervision bancaire. De ce fait, les « Chabelots » -agglomérats- et des banques domestiques s'endettaient fortement à l'extérieur. En 1997 plusieurs de ces agglomérats ont fait faillite. Les actifs des banques se sont détériorés car ils étaient constitués en majorité de prêts destinés à ces agglomérats. La situation financière des banques coréennes s'est dégradée davantage avec la dépréciation du « won », la monnaie locale, et les attaques spéculatives générées par la perte de confiance des investisseurs étrangers dans l'économie coréenne.

2- Le cas de Taiwan

Au début des années 80, le processus de libéralisation financière se résuma principalement à une déréglementation du secteur bancaire. Elle se traduisit par un abandon partiel de la fixation des taux, par une privatisation d'un certain nombre de grandes banques commerciales et par la création de nouveaux intermédiaires financiers (Venet, 1994). Cependant, les marchés monétaires et de capitaux domestiques sont demeurés fermés aux investisseurs étrangers. La libéralisation financière s'est traduite par une croissance rapide du secteur financier.

Seulement depuis le début du processus de libéralisation, il semble que la part des actifs réels (improductifs) n'a pas cessé de s'accroître dans le portefeuille des agents. Par ailleurs, la productivité du capital ne parait pas avoir été affectée favorablement.

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