5.2.2. Hypothèse 2 :
La participation des femmes aux activités de l'étuvage du riz
permet d'améliorer la qualité de vie des membres de leur
ménage
Le tableau 5 montre, qu'avec le travail de l'étuvage du
riz, le ménage se trouve dans un climat positif. Cela fait suite
à l'utilisation des ressources additionnelles de ces femmes pour faire
face à certaines dépenses relatives aux préoccupations
sociales et économiques du ménage. 63,64% se retrouvent dans
cette condition perçue comme améliorée.
Le tableau 7 a mis en rapport les différentes
dépenses effectuées au sein du ménage dont celles des
hommes dépassent celles des femmes. A ce niveau, nos résultats
ont démontré que lorsque les femmes apportent des revenus
supplémentaires qui complètent les efforts des hommes, le
ménage est soulagé davantage puisque de besoins sont
satisfaisants (figure 5).
La figure 5 évoque la répartition de femmes et
des époux selon les dépenses effectuées au sein du
ménage. Cette figure explique que les deux (2) conjoints pratiquent
conjointement les différentes dépenses relatives aux besoins de
la famille. Les femmes contribuent plus aux dépenses sociales comme la
scolarité des enfants, l'achat des médicaments pour les soins,
etc. Ce qui traduit leur satisfaction (tableau 8) a plus de 77%. Cette
idée est partagée par le travail de Ibrahim (2015) où
« 48% des enquêtés ont affirmé que de
la même façon qu'ils fournissent le dîner, leurs femmes
font aussi ».
Concernant l'aspect économique, les femmes pratiquant
l'épargne informelle (tontines) qui permet de renforcer leur capital
financier pour des éventuels projets.
Le résultat de la recherche est comparable à
celle de l'OXFAM (2014) qui définit la résilience comme la
capacité des femmes et des hommes à exercer leurs droits et
à améliorer leur bien-être malgré les chocs, les
difficultés et l'incertitude. Ceci peut rendre le changement durable et
développe la résilience des communautés en traitant les
causes des risques multiples, de la fragilité et de la
vulnérabilité sans engendrer de nouveaux risques et
vulnérabilités. C'est lors qu'une approche systémique a
reconnu les relations entre les causes complexes du risque et de la
pauvreté. Les systèmes étant dynamiques et le changement
transformationnel pour les femmes étant un processus, une analyse
continue et nécessaire pour développer des capacités
d'adaptation. Ce qui fut fait à travers une telle activité. C'est
cette approche qui est ainsi utilisée à travers la recherche
ainsi menée. En outre, l'implication de multiples parties prenantes
comme les détenteurs d'obligation, les citoyens, les hommes, les femmes,
les leadeurs d'opinions, etc... a été nécessaire pour
aboutir conjointement à de nouvelles solutions aux problèmes
complexes qui sont la marginalisation, le bâillonnement et
les paupérisations des femmes. A travers cette
activité, nos résultats montrent un cas concret de
résilience socio-comportement et valorisation humaine des femmes. Ce qui
constitue un impact inestimable. Ces femmes se réunissent, se gouvernent
avec un leadership affirmé. Elles disposent de moyen de subsistance et
deviennent autonomes. D'où notre deuxième hypothèse qui
projette que l'activité d'étuvage du riz à Say par les
femmes améliore leur condition de vie est confirmée avec un
niveau de satisfaction de 77%.
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