5.2 Aboutissement des
hypothèses de la recherche
Notre travail de recherche repose sur trois (3)
hypothèses opérationnelles. Leur niveau d'atteinte sera
discuté au fur et à mesure.
5.2.1 Hypothèse 1 :
L'étuvage du riz permet de contribuer au budget des ménages
Des indicateurs ont été prévus sur cette
hypothèse : aspects sociodémographiques, causes de
l'intégration dans l'activité de l'étuvage, implication de
la FUCOPRI dans l'intégration du genre et les recettes
d'appréciation.
Le tableau 1 traitant la classe d'âge des
enquêtées a montré que les tranches d'âges les plus
concernées sont de 35 à 55 et plus. Cela traduit que c'est une
période où l'individu a pris conscience pour chercher un revenu
afin de sortir de ce fléau qui est la pauvreté.
Le tableau 2 a montré que ce sont les femmes
mariées qui sont les plus représentées dans ce travail
(68,18%). Cette représentativité a été
vérifiée par la consistance des charges que le ménage a
à son sein, cela est traduit par le tableau 3 qui indique le nombre
d'enfants en charge.
Les figures 1 et 2 traitant des niveaux d'instruction de ces
étuveuses et de leurs époux révèlent que nos sujets
n'ont aucune qualification, ce qui motive leur présentation dans ce
genre de travail. Ce résultat est comparable au travail de Mahamadou
(2013) dont les sujets sont en majorité des analphabètes
(88%).
La figure 4 relève les activités
réalisées par les étuveuses et de leurs époux. On
observe que celles des femmes sont beaucoup plus tournées vers les trois
(3) fonctions à savoir la reproduction, la production et les
activités communautaires de solliciter comme :
Concernant la reproduction indiquée par le tableau
n°3, 36,36% des ménages des femmes enquêtées ont 7
enfants et plus à charge. A ce sujet, nos enquêtées se
classent dans la Fourchette de l'INS (2012) qui affirme qu'au Niger la moyenne
d'enfants par femmes est de 7 enfants.
S'agissant de la production mentionnée dans le tableau
n°6, les femmes occupent des Activités de l'étuvage du riz
(62,29%), du commerce (25,13%) et informelles.
En ce qui concerne les activités communautaires, les
femmes participent à la vie associative par le versement de la
cotisation d'adhésion (2,15%).
Le tableau 6 montre les recettes des hommes et des femmes
dont celles des femmes sont moins importantes que celles des hommes dans
l'année. Nos résultats sont comparables à la
théorie de division du travail, ce qui explique que la femme a un
rôle de reproduction comme le fait de garder les enfants, faire le
ménage domestique, faire la cuisine ne relève pas du domaine de
l'homme et ne donne aucun revenu monétaire.
Ces causes sont entre autres : la femme est le chef de
ménage, l'héritage du travail de l'étuvage du riz, avoir
une autonomie financière et lutter contre la pauvreté.
Toutes ces idées ne peuvent se développer s'il
n'y a pas l'implication de la FUCOPRI qui a pu les structurer pour être
à côté des hommes pour travailler d'abord enfin de leur
fournir un fond de roulement c'est-à-dire faciliter l'accès de la
productivité. Elle s'est chargée de chercher pour ces femmes des
partenaires qui peuvent contribuer dans l'amélioration de leur condition
de vie de travail de Durkheim (2019), qui consiste à la
répartition des différents rôles et fonctions
économiques et sociales entre les membres de la société.
Chacun se spécialise dans une fonction qui le rend complémentaire
des autres. Cela est nécessaire à l'accroissement de la
densité matérielle et morale de la société sous la
démographique. Les aspects importants et nouveaux ici est que chaque
membre de la famille contribue. L'homme n'est plus le seul à tout et la
femme réservée aux travaux ménagers et à la
reproduction. Nos résultats sont aussi conformes aux ODD n°1 et
n°5 qui prônent la promotion de la femme et la lutte contre la
discrimination liée souvent au genre, (Ministère du Plan,
2018).
Toutes ces idées ne peuvent se développer s'il
n'y a pas l'appui de la FUCOPRI qui a aidé les femmes à se
structurer en groupement féminin à côté des hommes
afin de travailler pour le bien-être de tous, puis en fournir un fond de
roulement, c'est-à-dire faciliter l'accès aux finances. Le projet
FUCOPRI a aussi aidé ces femmes à se doter des compétences
pour chercher des partenaires en leadership.
Pour ces faits, l'approche participative a été
adoptée par ce groupement de femmes qui a pu acquérir de revenu
monétaire et améliorer ses conditions de vie. On peut ainsi dire
sans risque de se tromper que nos résultats sont conformes au
modèle théorique de l'empowerment deMendell (2010). Ainsi, les
personnes considérées comme faibles acquièrent le pouvoir
nécessaire pour changer leur situation de vie par elles-mêmes en
dotant des capacités financières et sociocognitives dont les
compétences sur leadership et y vivre ensemble en transformant la
relation de pouvoir sociale. C'est ainsi que le changement est le principal
terme qui caractérise l'empowerment comme nous venons de le relever chez
les sujets de notre échantillon.
Ce qui nous autorise à conclure que l'hypothèse
1 est confirmée.
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