7.5.2. Population
cible
La population cible de la présente étude est
celle constituée des commerçants qui procèdent à
l'occupation « quasi-permanente » des portions de
trottoirs. Ladite occupation « quasi-permanente » est,
d'après Paul Ulrich Otye Elom(2011), « le fait pour un individu
de s'approprier un lieu public pendant une période plus ou moins longue
de la journée et de prendre l'habitude de l'occuper tous les jours,
à tel point que cet endroit lui est attribué
définitivement ». C'est en effet les commerçants de
cette catégorie-là qui sont pris en chasse par les pouvoirs
publics dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain.
Il estexclu de la présente étude les vendeurs
ambulants qui déambulent sur les trottoirs, voire la chaussée et
sont en mouvement constant à l'affût de la clientèle. Ces
derniers ne sont en général pas inquiétés par les
autorités et ne sont par conséquent pas concernés par la
résistance au changement dont il est question.
La population d'étude est donc constituée de
ceux qui s'approprient ou privatisent des morceaux de trottoirs par le biais
d'étalage à même le sol, de baraquements tenant lieu de
comptoirs, de brouettes ou de pouce-pouce. Les individus rentrant dans cette
catégorie seront appelés « commerçants de
trottoir ».
Bien que l'activité de privatisation marchande des
trottoirs se dissémine un peu partout dans les rues de Yaoundé,
force est de constater que les points culminants restent les alentours des
marchés, ces marchés étant eux-mêmes le plus souvent
de création spontanée. Notre dévolu est jeté dans
ce cas précis sur les trottoirs du marché Melen.
7.5.3. Population
accessible
Dans le cadre de cette enquête de terrain, l'ambition a
été d'enquêter auprès de tous les commerçants
de trottoirs disposés à répondre à aux questions.
La population accessible a donc été constituée des sujets
qui ont accepté de se prêter au questionnaire.
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