5.3. Description des indicateurs de mesure des comportements
non professionnels
Sur la base des travaux de Gaddour (2013) et Herrbach (2000),
les comportements non professionnels ont été mesurés dans
cette étude par quatre proxys décrits dans le tableau
suivant :
Tableau 14: Description des comportements non
professionnels
Comportements
|
Très souvent
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Assez souvent
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Parfois
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Rarement
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Jamais
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Remettre en cause les méthodes du travail du cabinet en
présence des membres d'équipe
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3 (4,6%)
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3 (4,6%)
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9 (13,8%)
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17 (26,2%)
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33 (50,8%)
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Evoquer une recherche d'emploi en présence des membres
d'équipe
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5 (7,7%)
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6 (9,2%)
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12 (18,5%)
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11 (16,9%)
|
31 (47,7%)
|
Mettre en doute l'efficacité d'un audit ou de l'audit
en général
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- 2 (3,1%)
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17 (26,2%)
|
23 (35,4%)
|
23 (35,4%)
|
Mal parler du cabinet ou de sa hiérarchie
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3 (4,6%)
|
2 (3,1%)
|
3 (4,6%)
|
14 (21,5%)
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43 (66,2%)
|
Les statistiques descriptives indiquent que 4,6% des
auditeurs avouent qu'ils remettent très souvent en cause les
méthodes du travail du cabinet en présence des membres de
l'équipe, 4,6% assez souvent, 13,8% parfois, 26,7% rarement et plus de
la moitié des répondantsjamais soit (50,8%). 7,7% de ces
auditeurs affirment qu'ils évoquent souvent une recherche d'emploi en
présence des membresde l'équipe, 9,2% assez souvent, 18% parfois,
16,9% rarement et 47,7% jamais. Même si ces résultats sont
rassurants, il nous semble étonnant au regard de la
précarité qui existe au sein des cabinets d'audit au Cameroun
constitués pour la plus part des entreprises individuelles. Pour ce qui
est de mettre en doute l'efficacité d'un audit ou de l'audit en
général, 35,4% des auditeurs affirment ne jamais adopter ce type
de comportement, contre seulement 3,5% assez souvent, 26,2% parfois et 35,4%
rarement. Ce résultats est contraire à celui de Herrbach
(2000)dans le contexte français qui dans son étude,
atrouvé une proportion importante des auditeurs qui adoptent ce genre
d'attitude (29%). Ce résultat dans notre contexte peut s'expliquer par
la croyance et l'attachement qu'on les auditeurs en leur profession. En ce qui
concerne le fait de mal parler du cabinet où de sa hiérarchie,
66,2% des répondants attestent ne jamais commettre un tel comportement
contre 21,5% rarement, 4.6% parfois, 3,1% assez souvent et 4.6% jamais.
Toutefois, au regard de la sensibilité de cette question, ce dernier
résultat est à prendre avec beaucoup de prudence.
5.4. Description des comportements de sous déclaration
du temps passé à la mission d'audit
Pour mesurer les comportements de sous déclaration du
temps passés à la mission d'audit, nous nous sommes basés
sur les travaux de Gaddour (2013). A cet effet, nous avons définis deux
indicateurs tels que présenter dans le tableau suivant :
Tableau 15: Description des comportements de sous
déclaration du temps
Comportements
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Très souvent
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Assez souvent
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Parfois
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Rarement
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Jamais
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Sous déclarer les heures de travail
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18 (27,7%)
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17 (26,2%)
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21 (32,2%)
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6 (9,2%)
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3 (4,6%)
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Sans les heures supplémentaires non
déclarées, l'auditeur n'aurait pu terminer son travail
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15 (23,1%)
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18 (27,7%)
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16 (24,6%)
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13 (20,0%)
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3 (4,6%)
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De l'analyse de ce tableau, on constate que 27.7% des
auditeurs affirment qu'ils ne respectent pas le budget temps très
souvent, 26,2% assez souvent, 9,2% rarement et 4,6% jamais. Cependant pour
accomplir leur travail, les collaborateursdu CAC réalisent les heures
supplémentaires non déclarées, 23,5% très souvent,
27,7% assez souvent, 24,6% parfois, contre seulement 9,2% rarement et 4,6%
jamais. Cesrésultatsréconfortent ceux d'Alderman et
Déitrick (1982) qui dans leur travaux ont mis en évidence le fait
que 67% des auditeurs emportent du travail chez eux et ne rendent pas compte du
travail effectué. Ces comportements sont dus selon Pierce et Sweeney
(2004), aux a contraintes budgétaires observées dans les cabinets
d'audit.
Tout au long de cette première section, nous
avonsprésenté les caractéristiquesdes répondants et
puis nous avonsdécrit succinctement tel qu'il en ressort des analyses
descriptives, les indicateurs liés aux variables explicatives et les
proxys retenus pour capter les différents comportements dysfonctionnels
de notre étude apportant ainsi des réponses a la série des
questions de notre questionnaire d'étude. Maintenant, il convient de
tenter de répondre à la seconde série de questions en
étudiant les relations entre les variables explicatives du modèle
et les comportements dysfonctionnels et ce, en s'appuyant les Résultat
issus des analyses explicatives.
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