5.
Description des typologies de comportements dysfonctionnels des auditeurs
Les comportements dysfonctionnels des auditeurs sont
mesurés ici via quatre dimensions. Il s'agit des comportements de
réduction de la qualité d'audit, de la mauvaise gestion de
l'équipe d'audit, du comportement non professionnel et de la
sous-déclaration des heures de travail.
5.1- Description des indicateurs de mesure des
comportements réducteurs de la qualité d'audit
En s'inspirant de la littérature, les comportements de
réduction de la qualité d'audit ont été
mesurés par sept indicateurs. Le tableau suivant présente en
détails les caractéristiques des comportements réducteurs
de la qualité d'audit.
Tableau 12: Description des comportements
réducteurs de la qualité d'audit
Comportements
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Très souvent
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Assez souvent
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Parfois
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Rarement
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Jamais
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Réduction travail
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46 (70,8%)
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11 (16,9%)
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5 (7,7%)
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2 (3,1%)
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1 (1,5%)
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Revue superficielle
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9 (13,8%)
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10 (15,4%)
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22 (33,8%)
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17 (26,2%)
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7 (10,8%)
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Explication insuffisante
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5 (7,7)
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12 (18,5)
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20 (30,8)
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19 (29,2)
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9 (13,8)
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Non approfondissement d'un point technique
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- 3 (4,6%)
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17 (26,2%)
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31 (47,7%)
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14 (21,5%)
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Réduction de certaines étapes de travail
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2 (3.1%)
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11 (16,8%)
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24 (36,8%)
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17 (26,2%)
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11 (16,9%)
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Non Approfondissement d'une difficulté
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1 (1.5%)
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4 (6,2%)
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8 (12,3%)
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29 (44,6%)
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23 (35,4%)
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Déclarer avoir effectué un travail qui n'a en
fait pas été réalisé
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-
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2 (3,1%)
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4 (6,2%)
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16 (26,6%)
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43 (66,2%)
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Les statistiques descriptives de ce tableau
révèlent que la plupart des auditeurs interrogés (87,7%)
disent travailler sur les éléments qu'ils jugent significatifs,
ce qui traduit une réduction de la quantité de travail
au-delà de la normale. 13,7% des répondants affirment qu'ils leur
arrivent très souvent d'effectuer des revues superficielles des
documents du client, 15,4% assez souvent, 33,8% parfois, 26,2% rarement et
seulement 10,8% rarement ce qui marque également une réduction de
la qualité de travail. Ces résultats se rapprochent de ceux de
Foka (2019) qui avait trouvé dans son étude que 70% des auditeurs
travaillent régulièrement sur les éléments qu'ils
jugent significatifs et pratiquement 23% affirment qu'ils effectuent des revues
superficielles sur les dossiers du client. 7,7% des auditeurs avouent
également qu'ils acceptent très souvent les explications
insuffisantes du client, 18,5% assez souvent, 30,8% parfois, 29,2% rarement et
13,8% jamais. Seulement 5,2% d'entre eux affirment qu'ils leur arrivent de ne
pas approfondir assez souvent un point technique ou comptable, 26,2% parfois,
47,7% rarement contre seulement 21,5% jamais. Pour ce qui est de réduire
la quantité de travail sur certaines étapes pour les
exécuter plus rapidement, 3,1% des répondants affirment le faire
très souvent, 16,8% assez souvent, 36,8% parfois, 26,2% rarement et
seulement 16,9% jamais. Globalement, seulement 7,7% des répondants
affirment qu'il leur arrive de ne pas approfondir une difficulté
rencontrée. S'agissant de la fraude, c'est-à-dire
déclaré avoir effectué un travail qui n'a pas
été réalisé, 66,2% des auditeurs admettent ne
jamais le faire. Ce qui confirme les conclusions de Foka (2019) qui a
trouvé dans ses travaux que 40% des auditeurs disent ne jamais adopter
ce type d'attitude. Par ailleurs, ce résultat est contraire à
celui issues des études anglo-saxonnes (54% en Irlande contre 8% en
France et 27% en Amérique) selon Herrbach (2000) où la fraude est
l'un des comportements les plus adoptés par les auditeurs.
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