5.
Typologie des comportements dysfonctionnels de notre étude
Dans le cadre de notre étude, nous avons adopté
le même raisonnement que Herrbach (2000) et Gaddour (2013). À cet
effet, nous étudierons simultanément quatre types de comportement
dysfonctionnel à savoir : les comportements de réduction de
la qualité, la sous déclaration du temps passé à la
mission d'audit, les comportements non professionnels et la mauvaise gestion de
l'équipe d'audit. Toutefois, tout comme ces auteurs, nous avons
classé ces attitudes en deux catégories à savoir :
celles liées à la compétence technique de l'auditeur d'une
part et d'autre part, celle liées à la dimension sociale.
5.1. Les comportements dysfonctionnels de nature
technique
Les recherches sur la qualité d'audit nous indiquent
que pour faire face au dilemme coût-qualité rencontré dans
les cabinets d'audit, les auditeurs peuvent être tentés d'adopter
les comportements de nature à réduire le niveau de qualité
attendu de leur travail. Selon Herrbach (2001), réduire la
qualité de l'audit renvoi à la mauvaise exécution des
procédures d'audit qui réduit le niveau de preuve cumulé
pour l'audit soit par le fait qu'elles ne sont pas fiable voir fausse soit
parce qu'elles sont quantitativement ou négativement jugées
insuffisante. De ce fait, les preuves cumulées lors du processus d'audit
ne sont plus amènes de traduire le degré de couverture des
assertions sur les comptes vérifiés et l'activité d'audit
ne pourrait plus jouer pleinement son rôle de maitrise des risques de
l'entreprise.
De façon générale, l'ensemble des
études en comptabilité sur la qualité de l'audit ont mis
en évidence cinq catégories de comportement dysfonctionnel des
collaborateurs d'audit susceptible de porter directement ou indirectement
atteinte à la qualité d'audit. l s'agit :
Réduire la quantité de travail sur une
étape au-delà de la normale pour l'exécuter plus
rapidement.
Effectuer les revues superficielles sur les documents du
client en vue de diminuer l'intensité du contrôle sur ces
documents.
Ne pas approfondir un point technique ou comptable sur
certains postes qui auraient nécessité des connaissances
spécifiques et plus du temps pour effectuer la vérification.
Accepter des explications fondamentalement insuffisantes ou
jugées légères de la part du client lors de l'examen d'un
point d'audit.
Commettre une fraude sur une étape de travail en
déclarant avoir accompli un travail qui n'a en réalité pas
été réalisé.
A ces cinq catégories de comportements, Mcnair (1991)
et Malone & Roberts (1996) ont ajouté un autre à
savoir :
Ne pas approfondir une difficulté rencontrée au
cours d'une mission d'audit.
Dans le cadre de ce travail, nous allons étudier
simultanément l'ensemble de ces catégories de comportement des
auditeurs dont les variables sont intégrées notre questionnaire
d'étude.
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