5.1.9 Ce qui marche
Nonobstant les difficultés qui jalonnent le
processus de décentralisation, il convient de noter que la mise en
oeuvre de cette politique est d'un apport considérable au système
de santé si on s'en tient à la lutte contre la mortalité
maternelle, au renforcement des compétences des acteurs du
système de santé et à l'augmentation de la couverture
sanitaire.
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Analyse de la politique de décentralisation du
système de santé du Burkina Faso
En effet, la décentralisation a favorisé
la mise en place des hôpitaux, appelé centre médical avec
antenne chirurgicale dans beaucoup de localités du pays, ce qui permet
de prendre en charge le césariennes et bien d'autres pathologie
nécessitant une intervention chirurgicale. De nos jours le pays compte
plus de 40 hôpitaux de district qui sont fonctionnels même si tout
ne semble parfait. Quand on sait qu'avant l'avènement des districts,
bénéficier d'une intervention obligeait à des longs
déplacements, on comprend aisément que la décentralisation
contribue substantiellement à la lutte contre la mortalité
maternelle en disposant des plateaux techniques pour les besoins
obstétricaux dans les zones périphériques.
Sur le plan du renforcement des capacités, on
note avec la formation des médecins exerçant dans les districts
en chirurgie essentielle. Chaque année depuis 1993, au moins une
trentaine de médecin déjà en activité dans les
hôpitaux de district reçoivent pendant 45 jours et sous les
auspices de chirurgiens attitrés des cours théoriques assorties
de stage. Cette formation vient à point nommer considérant les
difficultés que rencontrent les pays en développement de disposer
de chirurgiens en nombre suffisants. Outre la formation en chirurgie la
décentralisation a introduit la formation des médecins en gestion
dans l'optique de leur permettre prendre charge convenablement les districts.
Il faut également relever le renforcement des capacités des
autres acteurs (personnel paramédical, membres des CoGes) disposé
sous forme d'atelier et de séminaire.
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