3-Déplacements urbains et croissance
spatiale
Comme annoncé précédemment, la ville de
Ouagadougou connaît une extension rapide depuis la période des
indépendances jusqu'à nos jours en raison du style d'habitat
horizontal et de la spéculation foncière.
Tableau n°1 : L'extension spatiale de
Ouagadougou
Année
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Superficie en hectare
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Densité (habitants/ ha)
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1957
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2 000
|
18
|
1961
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5 300
|
11
|
1980
|
8 017
|
31
|
1982
|
10 000
|
33
|
1984
|
18 185
|
22
|
1994
|
21 000
|
38
|
2002
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26 356
|
35
|
Source : DIARRA I., 2006 : Le transport des
scolaires et des étudiants à Ouagadougou, mémoire de
maîtrise,Département de Géographie, université de
Ouagadougou, 107 pages.
Ce tableau ci-dessus montre les différentes
étapes de l'évolution spatiale de la ville de Ouagadougou depuis
la période des indépendances. De 2000 ha en 1957, la superficie
de Ouagadougou est passée à 5300 ha en 1961 et à 10 000 ha
en 1982 soit une évolution de 188,6 % en 21 ans (entre 1961 et 1982).
Puis 20 ans après (2002), la superficie de la ville a atteint 26 356 ha.
Compte tenu des différents lotissements qui sont en cours la superficie
de la ville continue de s'accroître. Cependant, ces
lotissements14 n'ont pas été suivis par un
aménagement adéquat du réseau de voirie ni par un
équipement conséquent des nouveaux quartiers de la ville en
14 DIARRA I., 2006 : Le transport des scolaires et des
étudiants à Ouagadougou, mémoire de maîtrise,
département de Géographie, Université de Ouagadougou, 107
pages
services socio-collectifs de base tels que les structures
sanitaires, les établissements d'enseignement etc.
Cette extension spatiale de Ouagadougou engendre des
problèmes de transport urbain dans la mesure où elle a
contribué à éloigner brusquement la
périphérie du centre-ville.
Les populations qui habitent dans les zones spontanées
(non-loties) étaient estimées à 300 000 habitants en
199615. Cela implique forcément de longs déplacements,
une augmentation des temps de déplacements et des coûts de
transport de plus en plus élevés pour ces populations.
Cependant la faible couverture de la périphérie
en infrastructures de voirie constitue un obstacle majeur pour le
développement des transports collectifs. Même si les
véhicules individuels offrent un niveau de mobilité
élevé aux citadins à Ouagadougou, il reste que les exclus
du système « deux roues » ont de nombreuses difficultés
pour se déplacer. Ainsi les taxis doublent ou triplent les prix quand on
leur demande d'aller dans certains quartiers périphériques
où les voies en terre sont généralement en mauvais
état.
29
15 SAWADOGO L.,2005 : La problématique des
transports collectifs à Ouagadougou, mémoire de maîtrise,
Département de Géographie, Université de Ouagadougou, 123
pages.
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