2. Les transports individuels
Ils sont constitués de la marche à pied, des
voitures particulières, des deux roues motorisées et non
motorisées.
2.1. La marche à pied
Elle constitue le premier moyen de déplacement
utilisé depuis et pendant longtemps par les hommes aussi bien pour les
petites distances que pour les grandes. Elle est caractérisée par
sa vitesse lente et sa pénibilité. Cependant elle joue un
rôle important dans les déplacements des élèves et
étudiants, la collecte, l'acheminement et la distribution des
marchandises diverses par bon nombre de marchands ambulants. Ce mode de
transport est aussi utilisé pour se rendre dans les lieux de culte
(mosquée, église) et au marché.
L'une des contraintes de ce mode de transport est l'absence de
trottoirs sur la plupart des voies et l'occupation de celles-ci par les petits
commerçants ; obligeant ainsi les piétons à marcher sur la
route en côtoyant les autres modes de transport. Cette situation met les
piétons en état d'insécurité routière.
2.2. Les deux roues
Les deux roues18 ont fait leur apparition à
Ouagadougou en novembre 1908 pour la bicyclette et un peu plus tard en 1912
pour la motocyclette par les missionnaires blancs. Grosso modo, il y a un
18 BAMAS S., 1995 : Deux roues et transports
collectifs à Ouagadougou : à la recherche d'une articulation,
thèse de doctorat, Université de Bordeaux III, 269 pages.
34
siècle que les deux roues sont apparues dans la
capitale burkinabè, faisant partie intégrante de la vie des
populations.
Les deux roues assurent l'essentiel des déplacements
à Ouagadougou. D'après le résultat des
comptages19 de 1996 et 2000, le pourcentage des deux roues dans la
circulation varie de 70 % au centre ville à plus de 90 % sur l'avenue du
Yatenga et à 80 % en moyenne sur les principales voies qui mènent
au centre-ville. Cette prépondérance des deux roues s'explique
par leur souplesse, permettant le « porte à porte » puis par
leur relative rapidité d'une part et d'autre part par l'insuffisance de
l'offre de transport collectif. Plusieurs raisons expliquent cette
insuffisance.
D'abord, l'absence pendant longtemps de société
de transport en commun car c'est en 1984 que sont apparus les premiers autobus.
Ensuite l'implantation depuis 1963 d'une industrie nationale de montage de deux
roues à Bobo-Dioulasso ainsi que la facilité de leur acquisition
par la création d'établissements financiers comme la SOBCA
créée en 1971. Enfin l'inexistence de contraintes liées
à la possession des deux roues de cylindrée inférieure
à 100 Cm3 (assurance, permis de conduire etc.).
En plus de ces facteurs qui ont favorisé le
développement des deux roues à Ouagadougou, il faut ajouter le
facteur social. En effet, toute une valorisation sociale s'est
développée autour de l'acquisition et de l'usage des deux roues
avant de se focaliser aujourd'hui sur la voiture particulière.
19 Groupement Berocan CIMA, 2000 : Etude
d'amélioration des conditions de déplacements dans
l'agglomération de Ouagadougou
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