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Les transports collectifs à  Ouagadougou. Le cas des taxis.


par Ousseny SIGUE
Université de Ouagadougou - Maitrise en géographie urbaine 2008
  

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2. Les transports individuels

Ils sont constitués de la marche à pied, des voitures particulières, des deux roues motorisées et non motorisées.

2.1. La marche à pied

Elle constitue le premier moyen de déplacement utilisé depuis et pendant longtemps par les hommes aussi bien pour les petites distances que pour les grandes. Elle est caractérisée par sa vitesse lente et sa pénibilité. Cependant elle joue un rôle important dans les déplacements des élèves et étudiants, la collecte, l'acheminement et la distribution des marchandises diverses par bon nombre de marchands ambulants. Ce mode de transport est aussi utilisé pour se rendre dans les lieux de culte (mosquée, église) et au marché.

L'une des contraintes de ce mode de transport est l'absence de trottoirs sur la plupart des voies et l'occupation de celles-ci par les petits commerçants ; obligeant ainsi les piétons à marcher sur la route en côtoyant les autres modes de transport. Cette situation met les piétons en état d'insécurité routière.

2.2. Les deux roues

Les deux roues18 ont fait leur apparition à Ouagadougou en novembre 1908 pour la bicyclette et un peu plus tard en 1912 pour la motocyclette par les missionnaires blancs. Grosso modo, il y a un

18 BAMAS S., 1995 : Deux roues et transports collectifs à Ouagadougou : à la recherche d'une articulation, thèse de doctorat, Université de Bordeaux III, 269 pages.

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siècle que les deux roues sont apparues dans la capitale burkinabè, faisant partie intégrante de la vie des populations.

Les deux roues assurent l'essentiel des déplacements à Ouagadougou. D'après le résultat des comptages19 de 1996 et 2000, le pourcentage des deux roues dans la circulation varie de 70 % au centre ville à plus de 90 % sur l'avenue du Yatenga et à 80 % en moyenne sur les principales voies qui mènent au centre-ville. Cette prépondérance des deux roues s'explique par leur souplesse, permettant le « porte à porte » puis par leur relative rapidité d'une part et d'autre part par l'insuffisance de l'offre de transport collectif. Plusieurs raisons expliquent cette insuffisance.

D'abord, l'absence pendant longtemps de société de transport en commun car c'est en 1984 que sont apparus les premiers autobus. Ensuite l'implantation depuis 1963 d'une industrie nationale de montage de deux roues à Bobo-Dioulasso ainsi que la facilité de leur acquisition par la création d'établissements financiers comme la SOBCA créée en 1971. Enfin l'inexistence de contraintes liées à la possession des deux roues de cylindrée inférieure à 100 Cm3 (assurance, permis de conduire etc.).

En plus de ces facteurs qui ont favorisé le développement des deux roues à Ouagadougou, il faut ajouter le facteur social. En effet, toute une valorisation sociale s'est développée autour de l'acquisition et de l'usage des deux roues avant de se focaliser aujourd'hui sur la voiture particulière.

19 Groupement Berocan CIMA, 2000 : Etude d'amélioration des conditions de déplacements dans l'agglomération de Ouagadougou

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