VOLET 1 : LE PRE-PROGRAMME
Ce volet du programme a pour but de mettre en place un
dispositif ayant une ouverture sur la chose militaire mais dont la forme sera
civique. Ouvert aux personnes ayant tout au moins le BEPC. Ce sera le
début du parcours de citoyenneté qui durera en tout et pour tous
24 semaines. Il s'agira dans ce volet n°1 d'un enseignement moral et
civique dans le cadre des établissements scolaires qui durera 1 semaine
intitulée « Semaine annuelle de la défense et de la
citoyenneté » clôturée par une Journée de
Défense et de Citoyenneté.
VOLET 2 : LE SERVICE NATIONAL
? Le service national
Ce dispositif d'insertion professionnelle de jeunes en grande
difficulté s'inspire largement du « service militaire adapté
» (SMA) développé depuis des décennies
déjà outre-mer précisément en Antilles, pour
répondre au chômage frappant la moitié des jeunes
ultramarins de moins de vingt-cinq ans en prodiguant formation professionnelle,
remise à niveau scolaire et éducation au savoir-être
(politesse, ponctualité, civisme...). Dans la forme actuelle du SMA, les
recrues doivent souscrire un contrat d'engagé volontaire des
armées, avant de passer un test d'aptitude physique. La formation dure
ensuite entre six et douze mois, durant lesquels l'élève
élaborera son projet professionnel sous l'encadrement de militaires. Le
régime du SMA est spartiate, avec cinq règles de discipline :
être à l'heure, être en uniforme, respecter la
sécurité, respecter son chef et travailler en équipe.
Outre des cours de remise à niveau, l'élève a
également la possibilité de suivre une formation aux premiers
secours et de passer son permis B.
? Le but de ce dispositif
Ce programme a été pensé pour lutter
entre autre contre la dégradation des moeurs, la crise des valeurs
toujours croissantes au sein de la société béninoise,
contre l'indiscipline généralisée, l'individualisme,
l'absence de patriotisme du béninois lambda, l'oisiveté des
jeunes, les ravages de la drogue. Donc donner une chance à des jeunes
souvent déscolarisés et sans emploi, dans un cadre militaire sans
forcément en faires hommes en treillis :
· Acquérir des bases et repartir d'un bon pied dans
la vie ;
· Main tendue du pays, de l'armée à la
jeunesse ;
· Permis de conduire, Brevet de secourisme ;
· Retrouver un savoir être ;
· Insertion professionnelle
· La rigueur.
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
L'ambition est de renforcer la cohésion nationale et
surtout de garantir l'insertion professionnelle des jeunes, qui sont
particulièrement touchés par le chômage et le sous-emploi
au Bénin puisque confrontés à un chômage
élevé, trop élevé. Il faudra donc se battre jour
après jour pour créer le plus d'emplois possible. François
Hollande avait déclaré que: «quand un pays n'est pas capable
d'offrir à la jeunesse un espoir, ce pays n'a pas d'avenir».
? Le procédé
Au sein des centres dédiés, les jeunes suivront
des formations professionnelles de 6 à 12 mois, liées aux besoins
des bassins d'emplois locaux ou des secteurs en tension à
l'échelle nationale, comme l'hôtellerie et le BTP etc. Des
entreprises publiques et privées seront les partenaires de ce
dispositif. Encadrés par des militaires, les jeunes volontaires
porteront l'uniforme et devront se plier aux règles de discipline de
l'armée.
Le SN s'adresse aux jeunes déscolarisés et
diplômés âgés de 18 à 25 ans, qui peinent
à s'insérer sur le marché de l'emploi. Il dépendra
du Ministère de la Défense, du Ministère du
Travail et de la Fonction Publique; du Ministère de l'Enseignement
Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, du Ministère
des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de
l'Emploi.
En amont, il faudra organiser une rencontre nationale sur les
points essentiels à améliorer et les solutions de révision
des infrastructures pour élaborer un cadre législatif du service
national et favoriser sa promotion.
Le SN envisage entre autre un possible service civil au sein
des ministères, collectivités locales ou établissements
publics qui endigueraient le chômage de la jeunesse béninoise de
manière à impliquer les jeunes dans la relance économique.
La lutte contre le chômage se basant désormais sur la valorisation
des formations professionnelles, les jeunes seront appelés à se
former au sein du service national en rappelant l'importance de
l'égalité homme-femme pour y contribuer.
? LES ARGUMENTS POUR
? Un moyen d'assurer la cohésion
nationale
Le service militaire est un moyen de fédérer
les individus au-delà des appartenances aux différentes
communautés car c'est moyen pour une génération de
vraiment faire corps. Ainsi donc, la jeunesse se retrouverait, sans distinction
ethnique, ni de religion, sous un même drapeau portant le même
uniforme et placés dans un même cadre. Au-delà des
différences sociales, politiques, religieuses, le Service National
viendrait placer chaque citoyen au même niveau afin de casser les
dynamiques communautaristes. Selon les sociologues, la
conscription un moyen pour l'Etat de transmettre les valeurs de la Nation, et
pour le citoyen d'être versé dans un pot commun, et donc de
s'incorporer à ses semblables.
? Une mesure formatrice et
professionnalisante
Le Service National, un moyen de se découvrir une
vocation. Nous jeunes, découvriront l'engagement militaire et les
questions de défense, pour peut-être s'engager à l'avenir
dans l'armée professionnelle. Ce serait un moyen de combler la
méconnaissance abyssale du monde militaire. Selon un article
publié en mars 2017 par France info : 500 jeunes ont
bénéficié de cette formation,
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
et grâce à elle, 73% d'entre eux ont
retrouvé le chemin vers l'emploi. Objectif affiché : lutter
contre le chômage. C'est l'occasion pour les jeunes de passer le permis
de conduire, de s'initier aux métiers du bâtiment, et de
bénéficier d'un encadrement plus rigoureux qu'à
l'école. Un Service National pour tous les jeunes au Bénin
permettrait donc à chacun de développer des compétences et
se professionnaliser.
s Une mesure plébiscitée par la
population
74% des Français se déclarent favorables au
retour du service militaire selon un sondage de l'institut CSA
réalisé pour Direct-Matin en 2016. « Toutes
catégories confondues, de l'employé au retraité, en
passant par l'électeur de gauche ou le jeune de moins de 25 ans, la
population estime à une écrasante majorité que ce rite de
passage pourrait se révéler bénéfique ». Les
Français restent donc attachés au service militaire et souhaitent
son rétablissement, plus de 20 ans après sa suspension par
Jacques Chirac. La chaîne M6 a même lancé une
téléréalité sur le sujet : « Garde à
vous ». Diffusée entre février et mars 2016,
l'émission a fait revivre le service militaire des années 1970
à 19 garçons. Plus de 3 millions de téléspectateurs
en moyenne ont suivi les quatre épisodes de l'émission, selon TV
Magazine, constituant ainsi pour la chaîne un très bon
succès d'audience.
Et suivant un sondage à petit échelle,
l'échantillon pense à 87% que ce serait une bonne initiative pour
faire face aux réalités du chômage et du sous-emploi.
s Un devoir de défense de la nation
Il s'agit de servir son pays. Le service national permettrait
au citoyen de s'acquitter de sa dette envers la patrie qui l'a vu naître
compte du passé plus que militaire de ce dernier.
? LES ARGUMENTS CONTRE s Un coût financier
important
Quelle que soit la durée proposée - de 6 à
plusieurs mois, le service national aurait un coût
particulièrement élevé. Selon un rapport
rédigé en 2008 en France par Luc Ferry, ancien ministre de
l'Éducation nationale et de la Jeunesse, le budget d'un service national
impliquant 600 000 jeunes par an s'élèverait à 3,3
milliards d'euros, et ce en prenant en compte l'hébergement de 20%
seulement des effectifs.
s Encadrement de la jeunesse, mixité sociale : ce
n'est pas le rôle de l'armée
Un service militaire obligatoire pour pallier les carences de
l'école ? Le problème n'est pas militaire, mais plutôt
éducatif, et l'armée n'a pas pour vocation de remplacer
l'école, elle ne peut pas avoir la charge d'encadrer la jeunesse
béninoise.
s Mieux vaut un service civique
Puisqu'il s'agit de favoriser l'engagement citoyen, mieux
vaut un service civique, qui permettrait aux jeunes de 16 à 25 ans
d'effectuer une mission d'intérêt général dans des
associations, collectivités, ou établissements publics pour une
durée de 6 à 12 mois. Objectif : renforcer la cohésion
nationale et favoriser la mixité sociale, tout en permettant aux jeunes
d'avoir une expérience professionnelle contre
rémunération. La mesure rencontre un fort succès en
France
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nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
puisque 100 000 jeunes ont effectué une mission en 2016
selon les chiffres de l'Agence Nationale du service civique.
? Le dispositif en prospective :
Illustration
Le SMA en outre-mer présente des chiffres
encourageants. En 2014, pour 5 666 jeunes, le ministère des outre-mer de
la France a annoncé un taux d'insertion de 77 %, 76 % pour 2013 et plus
de 70 % depuis 2008. Près de 50 % des stagiaires ont obtenu un emploi en
CDI, CDD de plus de six mois ou un contrat d'alternance. Pourtant, sur la ligne
de départ, les jeunes partaient grevés par un manque de
qualifications et des lacunes. Au moins 30 % d'entre eux étaient en
situation d'illettrisme et 60 % n'avaient pas leur brevet des
collèges.
Pour illustration, en 05 mois, une jeune fille a fait sa
remise à niveau scolaire, a passé son permis de conduire et
obtenu un brevet de secourisme puis enclenche désormais la
dernière partie de ce service, celle de la formation professionnelle. Un
autre jeune homme, titulaire d'un CAP Restauration, a choisi de poursuivre dans
cette filière.
VOLET 3 : INSERTION PROFESSIONNELLE
Application et cadre de mise en application du
programme
Pour un franc succès du PLCS, il faut ouvrir le
marché du travail à la jeunesse. Mais en quoi faisant ? Quelques
propositions :
· Encourager la création
d'entreprises par les jeunes à travers des subventions avec comme
paramètre le point n°7 de ce paragraphe (un certains
nombres par an). Même si non salariat implique
une certaine précarité, mieux vaut encourager les jeunes à
créer leurs propres emplois que de les laisser aux portes des
entreprises.
· Exonérer les nouvelles entreprises
sur l'imposition pendant une période donnée (03 ans
environ).
· Alléger les tâches et charges
sociales aux opérateurs économiques, créateur d'emploi qui
emploient les jeunes concernés par année (en tenant
compte du nombre de jeunes employés par la structure).
· Rendre le code d'investissement plus
attractif.
· Promouvoir la consommation locale à
travers des politiques ciblées (TVA, matières
premières, etc.) en taxant les produits importés.
· Favoriser la mobilité des
salariés présents dans les entreprises puisque, le
problème des jeunes ne vient pas de leurs âges mais du fait qu'ils
soient entrants dans l'entité (flux très limité
à cause du manque de mobilité des salariés
déjà insérés). Le chômage des jeunes est
le symptôme d'un ensemble de problème.
· Faire de la veille continue pour suivre et
évaluer les concernés par le programme dans les lieux d'insertion
après l'obtention de leurs diplômes.
· Organiser des challenges entre
universités sur des projets pratiques d'avenir (pour ainsi
rehausser le niveau et la qualité de formation des apprenants).
· Appeler les jeunes aux regroupements pour
le montage des projets. (10 personnes aux moins pour 1 projet
à subventionné)
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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·
Pour qu'il y ait création d'emploi, il faudrait la
croissance et pendant que le taux de chômage est de plus en plus
croissant, le taux de croissance est toujours à un chiffre avec des
réformes économiques toujours sur la piste de
décollage.
Il est urgent que l'Etat prenne tout en main afin d'orienter
les jeunes dans les secteurs à promouvoir. Il n'y pas de grandes
entreprises au Bénin, si ce n'est la fonction publique ou les projets
extérieurs. Et l'Etat ne peut pas supporter les plus de 11 millions
d'âmes. Donc au gouvernement de lancer l'entrepreneuriat l'auto-emploi de
façon formelle et intelligente.
Selon le ministère en charge de l'enseignement pour
2009 et 2010, l'effectif des diplômés est environ 20.000 par an.
Un calcul rapide permet d'imaginer les chiffres aujourd'hui avec plus de 11
millions d'habitant. Le problème est plus complexe en Afrique à
cause de la lente croissance des économies qui ne permet pas de
créer suffisamment d'emploi pour le grand nombre de
diplômés qui arrivent chaque année sur le marché.
Selon EMICOV 2015, le taux de chômage
s'élève à 2.3% tandis que celui du sous-emploi est de
69.7%. En Octobre 2017, le PAG, prévoyait des investissements pouvant
générer près de 500.000 emplois dans plusieurs domaines.
Décembre 2018, le président Talon affirme avoir donné
200.000 emplois sans bien sûr verser dans les détails.
Ces phénomènes sont comme une bombe qui si on ne
la désamorce pas, vas exploser car le manque de possibilité
d'emploi peut fragiliser la cohésion sociale et la stabilité
politique. Ex : le Printemps Arabe. Il faut donc réformer
l'éducation, établir des partenariats public-privés pour
rassembler les ressources nécessaires et assurer aux jeunes des emplois
de santé.
La Brookings Institution considère le SE comme un grave
problème qui masque la réalité dans les pays qui affichent
un faible taux de chômage (pour le cas de 2015 cité plus haut).
Elle préconise la production industrielle. Pour elle, c'est le secteur
le plus étroitement associé à une forte croissance de
l'emploi et encourage aussi les investissements dans l'agriculture, le
tourisme, le bâtiment et dans les projets qui emploient les jeunes.