SUGGESTIONS
Des toutes ces analyses que nous avons faites, nous avons
découvert que le financement de l'investissement en capital est
totalement assuré par les ménages à un coût
élevé dans les écoles privées mais à un
coût modéré dans les écoles publiques. Malgré
la présence de ce coût modéré, certains
ménages sont toujours incapables de financer l'investissement en capital
humain de leurs enfants vu que le niveau de revenu ne leurs permettent pas.
Pour ce faire nous suggérons à nos autorités ce qui suit
:
> A l'Etat de mettre en application ce que dit la
constitution à son article 43 stipulant que : « Toute personne a
droit à l'éducation scolaire. Il y est pourvu par l'enseignement
national. L'enseignement national comprend les établissements publics
privés agrées. La loi fixe les conditions des créations et
le fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de
choisir le mode d'éducation à donner à leurs enfants.
L'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les
établissements publics » afin que ce niveau minimum de
l'éducation soit pour une population un élan pour
l'amélioration des conditions de vie ;
> De donner des subventions à des investisseurs
privés évoluant dans ce secteur afin d'absorber une partie des
charges qui sont supportées par les ménages pour favoriser la
scolarisation de qualité ;
> L'Etat peut prendre également tous les enseignants
en charge pour qu'enfin le coût salarial ne vienne pas influencer les
prix à la hausse ;
> L'Etat peut aussi construire ses propres écoles
pour absorber ou récupérer tous les enfants non scolarisé
ou incapables d'accéder à l'instruction dispensée par les
écoles tant publiques que privées, ce qui est une bombe à
retardement pour un pays mais aussi un manque à gagner pour une
économie sur le plan macroéconomique ;
> Les parents doivent aussi initier les enfants dans le
monde des affaires enfin d'assurer la continuité de l'oeuvre familiale
;
> Aux parents de s'assurer de la qualité de
l'éducation de leurs enfants car c'est par celle-ci que provienne
l'innovation passant par la recherche et développement (R & D).
Concernant l'école de la théorie
néo-classique, elle nous montre que l'échec des politiques
éducatives de la majorité des pays en développement
conjuguée à l'explosion de la
75
CONCLUSION GENERALE
L'éducation est le pilier de tout développement
durable d'un pays. C'est ainsi qu'elle est devenue, surtout l'éducation
de base, une priorité pour les Etats, les organisations tant nationales
qu'internationales. Dans cette optique, l'éducation est devenue un
domaine pluridisciplinaire qui suscite de l'intérêt chez multiples
penseurs. C'est ainsi que nous avons inscrit notre étude dans le domaine
de l'éducation à la rencontre de l'économie. Bref, dans le
domaine de l'économie de l'éducation.
Cette étude consistait en une analyse sur le
financement de l'investissement en capital humain face à la
théorie du cycle de vie de l'épargne dans le contexte africain
cas de la ville de Lubumbashi. Partant de ce sujet nous avons eu à nous
poser deux questions majeures dont la première consistait à
savoir les déterminants du financement de l'investissement en capital
humain des parents et la seconde cherchait à détecter leur
influence dans la vie des ménages qui supportent cette charge.
A ces deux préoccupations majeures, nous avons
émis nos réponses provisoires de telle manière que les
déterminants seraient basés d'une part sur l'utilité que
présente l'épargne qui, étant fonction du revenu et
d'autre part sur le coût d'opportunité lié à ce type
d'investissement en termes du taux d'intérêt, et pour ce qui
concerne la deuxième préoccupation nous avons eu à avancer
que dans un contexte de sous-emploi, cela dépend du comportement
contingent de l'individu en qui les parents investissent.
A cet effet, Le premier chapitre de cette étude
était consacré aux théories économiques de
l'éducation, nous avons analysé la demande d'éducation
à travers les différentes écoles telles que :
l'école classique, qui pense que la principale source de création
des richesses et de la croissance est l'accumulation des facteurs de production
à savoir le capital et le travail tout en précisant que le
travail occupe une place prépondérante. Quant à
l'école de la théorie du capital humain, Cette théorie
perçoit l'éducation comme un investissement qui mobilise diverses
ressources et auquel peut être associé un rendement. Ces
ressources sont fournies soit par les ménages, les entreprises ou
organisations privées, soit par l'Etat. Investir en capital humain,
c'est donc engager des coûts compte tenu des gains attendus de cet
investissement. Ces gains pouvant être individuels ou collectifs.
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crise de la dette au début de la décennie 1980,
a conduit à un renversement d'approche en matière
d'économie d'éducation. Les institutions financières
internationales soutenaient que l'interventionnisme étatique en la
matière ne peut garantir la réussite des systèmes
éducatifs des pays en développement à produire une
éducation de qualité et en adéquation avec les
avancées économiques et technologiques. Voir même qu'un tel
interventionnisme basé sur le financement public massif de
l'éducation est considéré comme une manifestation de
gaspillage financier et de manque de performance économique.
D'où, l'infériorité du rendement éducatif public
par rapport à celui du secteur privé qui s'explique par
l'inefficacité de la production, de financement et du contrôle
publics de l'éducation, ce qui justifie le recours au marché.
Et la théorie des croissances endogène, qui nous
dit que Les années 1980 et 1990 ont marqué un renouveau de
l'approche néo-classique de la croissance pour évoluer d'une
simple approche de croissance exogène à une autre dite de
croissance endogène. L'objectif étant d'expliquer la croissance
de long terme de façon plus efficace, en introduisant le concept du
progrès technique endogène émanant des comportements des
agents économiques et des incitations politiques. Toutefois, nous devons
signaler que la théorie de la croissance endogène adopte un des
principaux postulats de la théorie néo-classique, à savoir
que le principal facteur déterminant pour la croissance
économique est celui de la croissance de la productivité totale
des facteurs, qui à son tour repose principalement sur le niveau du
progrès technologique, l'innovation et la recherche et
développement.
Le savoir occupe une place centrale dans les analyses de ces
théories. La production de ce dernier est censé induire une
croissance auto-entretenue en raison de rendements marginaux non
décroissants ou grâce à une externalité positive
née de la diffusion des connaissances. C'est ainsi nous avons
détaillé les différents modèles entre autres de
Romer, de Lucas et de Schumpeter.
Au second chapitre de ce travail, nous avons eu à
détailler le fonctionnement, le mode de gestion ainsi que le financement
du système éducatif congolais dès sa période
précoloniale, coloniale et postcoloniale.
Cependant, après analyse des données
quantitatives et qualitatives récoltées auprès des
écoles et des ménages, il ressort de cette étude que, les
dépenses d'investissement initiales en capital humain se lèvent
10 132$ en raison de 2949$ au niveau primaire, 3 257$ au niveau secondaire et 3
926$ au niveau universitaire. Par contre, pour ce qui concerne le retomber,
nous avons trouvé que l'éducation influence le niveau du revenu
futur d'un individu
77
à 21% sans faire référence au revenu
indépendant et 19% avec référence du revenu
indépendant contrairement aux autres variable qui ont une influence que
de 8% et 3% respectivement l'expérience professionnelle et le revenu
indépendant. Avec un niveau d'explication du modèle de 81.39% et
un degré de liaison de ces variables de 90.22%.
Pour ce faire, le niveau du coefficient de volatilité
de l'éducation de 21% nous a permis d'évaluer le revenu futur
lié à l'éducation à 3321.24$ entrainant un manque
à gagner pour une personne qui n'a jamais fréquenté
l'école de 3191.24$ tout en ayant le niveau du taux d'investissement de
31.497% expliquant le degré du risque pris par les parents qui
choisissent d'investir dans leurs enfants à la place d'un investissement
physique ou d'un placement de fonds. Mais avec le coefficient de
volatilité de 19%, le revenu futur lié à
l'éducation se lève à 2501.72$ influençant par la
suite un manque à gagner de 2371.72$ par effet d'entrainement, la
diminution du manque à gagner fait baisser en son tour le niveau de
risque ou d'incertitude des parents à investir dans la formation de
leurs enfants soit un taux d'investissement de 23.403%, ce différentiel
de taux vient donner la certitude aux investisseurs en capital humain
grâce à la présence du revenu indépendant
découlant de l'entrepreneuriat des individus.
Enfin, la prise en compte du travail indépendant dans
le modèle vient compléter le modèle de la théorie
de cycle de vie de l'épargne qui se limitait que dans le raisonnement du
plein emploi basé sur un travail contractuel mais aussi il vivifie les
espoirs des parents d'avoir une certitude sur leur retour sur investissement
(R.O.I). Mais après analyse, nous avons découvert que les
investisseurs ne tenaient toujours pas un gain matériel mais
également ils tenaient à un gain immatériel, avec objectif
de faire de leurs enfants des produits phares qui leurs donneront une image de
marque.
Certes, il est claire que finir un travail n'est pas synonyme
de tout aborder, en ce qui concerne l'élaboration de ce travail, nous
reconnaissons de n'avoir pas touché la question du genre.
C'est-à-dire, le sort d'une fille en qui les parents ont eu à
investir, au cas où cette dernière est épousée et
que son mari ne lui permet pas de travailler dans ce cas, nous ignorons ce que
sera le retour sur investissent, ensuite nous n'avons pas su insérer
dans notre modèle la qualité de l'éducation pour enfin
capter ses effets. Ainsi, nous laissons cette brèche aux futurs
chercheurs voulant aborder dans le même angle que nous, de pouvoir
également apporter une pierre à l'édifice.
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