I. INTRODUCTION GENERALE
L'Organisation pour la coopération et le
développement économiques, l'OCDE en sigle (1993), Souligne que
le capital humain est un des facteurs déterminants pour la croissance et
le Développement d'une nation. « Les personnes aussi bien que les
pays tirent avantage de l'instruction. Pour les personnes, Les avantages
potentiels résident dans la qualité de vie en
général et dans la rentabilité économique d'un
emploi durable et satisfaisant. Pour les pays, l'avantage potentiel est
lié à la croissance économique et à l'instauration
de valeurs communes qui cimentent la cohésion sociale1
». L'éducation contribue au même titre que la
stabilité politique, et dans un contexte macroéconomique
favorable à la création de la richesse.
L'OCDE justifie cette vision, en arguant que l'aptitude
à créer, à adopter et à faire bon usage des
progrès technologique et technique, est intimement liée à
l'évolution des capacités du capital humain et de
l'efficacité du système éducatif. Ce dernier est
censé être un investissement productif et un moteur pour la
croissance, l'emploi et l'augmentation des revenus. Son rôle est
d'assurer entre autres, la formation de la main d'oeuvre et des
compétences nécessaires pour l'attractivité, la
compétitivité et la réussite économiques d'un
pays.
I.1. PRESENTATION DU SUJET
La présente étude a pour objet de tenter une
estimation des coûts d'opportunités associés au financement
des parents dans la formation ou à l'abandon de ce financement scolaire
ainsi qu'une évaluation des implications économiques, sociales
voir même politiques de tels phénomènes. L'approche en
termes économiques met en évidence l'incitation qu'ont les
parents liés à l'investissement dans la formation de leurs
enfants et le profit pouvant être tiré de la
généralisation de la scolarité des enfants aux plans
à la fois individuel, des familles et de la société tout
entière. Le plaidoyer en faveur de la lutte contre ces
phénomènes de scolarisation ou de déscolarisation
s'inscrit dans la perspective de développement humain, seule à
même de favoriser un dépassement à terme, du dilemme du
financement éducationnel.
L'analyse du coût de scolarisation et du non
scolarisation n'est pas réduite à sa dimension budgétaire
et financière des parents. L'approche adoptée, en termes de
développement humain, permet d'incorporer d'autres dimensions
essentielles de la structure globale de coût : le coût social et
humain comprenant, les externalités négatives liées aux
1 OCDE, (janvier 1993), « Défis à l'horizon
1995 », Paris, Centre de développement de l'OCDE, p. 13.
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phénomènes de désaffiliation civique, de
délinquance sociale et de déviance politique concernant la prise
en charge. Le plaidoyer est fondé sur le droit à l'école
et sur l'obligation à la fois pour l'Etat d'offrir un niveau minimum
d'enseignement et pour les familles de prendre part au processus de
généralisation de l'éducation envi de rendre utile les
enfants.
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