Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.par CARLYTHO NZAZI LENGI Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2012 |
2. PROBLEMATIQUELe 30 juin 1960, lors que les Belges sont obligés de céder la place aux Congolais dans la gestion des affaires publiques, innombrables sont des critiques contre le passé colonial : violation des droits humains, spoliation des richesses nationales, brimades et humiliations en tous genres. Ce jour-là, Patrice Emery LUMUMBA ne fera que relayer la rancoeur populaire dans son célèbre discourt devant le Roi des Belges. Ce qui constituera, pour certains un crime de lèse-majesté, mais reste pourtant une vérité historique, indélébile6(*). Cependant, le Congo tel que le laisse alors la métropole, n'est pas en queue des pays colonisés, quand on prend en compte son produit national brut, son système sanitaire, la politique salariale envers ses fonctionnaires, ses routes, ses écoles, etc. Le Congo indépendant tente l'expérience d'une gestion autonome du pays par ses propres fils et filles. L'insuffisance, l'impréparation et l'improvisation des cadres ont eu des conséquences néfastes sur la vie politique du pays au lendemain de l'indépendance. Le jeu était faussé au départ et même dangereux pour l'avenir du pays. C'était jeter d'une large mer, un enfant adolescent qui ne sait pas nager en espérant que l'instinct de la conservation lui permettrait de se sauver. Les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on. Celle qu'on appelle aujourd'hui la nouvelle classe politique de la troisième République ou du moins la nouvelle génération politique Congolaise n'a pas en effet, bonne presse, un bilan, nous oblige à nous rendre en évidence que cette classe politique s'est toujours illustrée par l'absence d'un projet de société cohérent, d'un véritable pacte républicain, d'une vision pour espérer et d'un leadership responsable pour transformer le pays. Sa vision ne repose que sur l'illusion qu'elle crée et non sur l'espérance qu'elle incarne. Il s'avère impérieux face à la crise que traverse la République Démocratique du Congo à l'heure actuelle où une nouvelle page d'histoire est en train d'être écrite, de nous appesantir sur la question de la responsabilité de la classe politique face au drame Congolais, étant entendu que celle-ci pose en substance la problématique de l'engagement de la classe politique dans le processus de développement de la RDC. Face à une si triste réalité, nous voudrions très modestement apporter notre contribution sur ce sujet qui suscite beaucoup d'intérêt, en ce moment où les Congolais sont à la recherche des solutions pour la survie de l'Etat. Pour comprendre cette situation une série de questions mérite d'être posées autour des quelles gravitera notre recherche : Ø Quelles sont les responsabilités de la classe politique Congolaise dans la débâcle de l'Etat en RRDC ?; Ø Pourquoi la classe politique Congolaise est-elle incapable de conduire le peuple au développement Ø Comment faire faire de la classe politique un moteur du développement de la RDC ? * 6 MBWEBWE KABUYA., La RDC malade de sa classe politique : les coulisses du dialogue inter congolais, Paris, éd. Harmattan, 2005, p. 10. |
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