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Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.


par CARLYTHO NZAZI LENGI
Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2012
  

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SIGLES

RDC  : République Démocratique du Congo

AFDL  : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo

M23  : Mouvement du 23 mars

MONUSCO : Mission des Nations Unies pour la stabilité au Congo

ONU  : Organisation des Nations Unies

FDLR  : Force Démocratique pour la Libération du Rwanda

CNS  : Conférence Nationale Souveraine

DIC  : Dialogue Inter Congolais

FAC  : Forces armées congolaise

BCD  : Banque commerciale et de développement

LRA  : Armée de Résistance du seigneur

FARDC  : Forces armées de la République démocratique du Congo

UON  : Université Pédagogique Nationale

ENDA  : Ecole Nationale d'Administration

INTRODUCTION

Depuis l'avènement de son indépendance en 1960, le Congo ex-belge, redevenu République Démocratique du Congo après avoir été Zaïre, souffre de sa classe politique. Ce vaste territoire aux multiples potentialités offre à la face du monde une image désastreuse peu reluisant en terme de développement réel.

Cinq décennies après la proclamation de son indépendance, la République Démocratique du Congo, grand et majestueux pays au coeur de l'Afrique, est encore en quête d'autonomie et par conséquent d'un nouveau leadership politique capable de promouvoir la justice, la paix, la bonne gouvernance, la démocratie, le travail et le progrès social.

En effet, la RDC n'a jamais été dirigée pour le bien des Congolais. Elle a toujours été le théâtre d'une véritable guerre d'intérêt de groupes dominants. Si hier le colonisateur avait organisé un système d'exploitations des richesses naturelles et humaines du Congo pour seule promotion de la métropole, aujourd'hui le Congo est victime d'une classe politique autochtone en mal de positionnement. Les intérêts égoïstes de quelques individus sans projet de société viable et une perspective stratégique, semblent venir avant ceux de toute la nation. Le Congo politico-social est donc paralysé par un syndrome que l'on peut, avec raison qualifier de leadership destructeur et irresponsable1(*).

Il y en a eu de ces leader politique Congolais à la tête pleine depuis le président Kasa-Vubu à l'aube de l'indépendance jusqu'en ce jours, participants à la gestion de la chose publique pour gérer et gouverner le pays, ces derniers ont tous échoués dans l'administration du pays alors qu'ils ont tous brillamment gagné dans les détournements de fonds publics et la corruption, en plongeant donc le pays dans un chaos avec un lendemain incertain.

1. ETAT DE LA QUESTION

Donner l'état de la question revient à faire face à une préoccupation fondamentale qui tourne autour des auteurs et chercheurs qui ont abordé ou traité le problème dans la même optique que nous. Et enfin, la seconde concerne notre particularité par rapport aux travaux existants.

Le professeur Richard MUGARUKA dans son ouvrage : l'Education civique des élites Congolaises dans un pays en crise des repères. Affirme que la RDC accuse aujourd'hui toutes les caractéristiques de ce que l'on pourrait qualifier d'un Etat défaillant, déstructurés, déliquescent ou encore failli. La classe politique Congolaise, en particulier, devraient apprendre que la carrière politique est un apostolat, au service exclusif du bien commun, et que le pouvoir ne se justifie que par son utilité sociale, et non par la quête d'une promotion sociale personnelle et d'un enrichissement facile, rapide et sans cause. D'où la nécessité et l'urgence de faire surgir un leadership alternatif capable d'opérer les ruptures qui s'imposent de proposer une nouvelle vision de la gestion et de l'avenir2(*).

FREDY MULUMBA estime que la RDC a été détruite par la médiocrité de la classe politique qui a eu, en charge la destinée politique, économique et culturelle de notre peuple, depuis notre accession à l'indépendance. Cette classe politique n'a jamais été à la hauteur de ses responsabilités historiques. Elle a trahis la mission qui était la sienne. Elle s'est dévoyée et a été incapable de mener notre nation à une destinée à la hauteur de nos atouts réels dans le monde d'aujourd'hui3(*).

Le professeur MWABILA MALELA intervenant dans une conférence-débat portant sur la médiocrité présumée de la classe politique Congolaise. Il reproche cette dernière la boulimie du pouvoir, l'identification du pouvoir au détenteur la confiscation comme de l'espace politique, une auto-proclamation, porte-parole de la population, la mauvaise gouvernance...En dépit de la valeur intrinsèque qui leur est reconnue l'action collective de ces derniers se rapproche plus de la médiocrité que de l'excellence. Elle continue à interpréter la politique comme l'art de développer des ruses et des mensonges en vue d'accéder au pouvoir à n'importe quelle manière, et surtout contre le peuple4(*).

FWELEY DIANGITUKWA abordant dans la même optique, pense que l'avenir de la RDC passe, inévitablement par des bonnes institutions, par une meilleure formation, la recherche de la compétence, et la maitrise de l'innovation. L'observation du pouvoir congolais montre que nombreux compatriotes aspirent aux fonctions politiques parce qu'ils ne trouvent pas de travail ailleurs et surtout parce que l'activité politique est banalisée dans notre pays5(*).

Il ressort de ces différents travaux que la classe politique est l'une de catégories sociales qui participent plus que les autres à travers ses initiatives et ses décisions aux mutations d'une société.

Tout en souscrivant à l'ensemble de préoccupations soulevées par les chercheurs précités, nous pensons, de notre part que, notre démarche sera de démontrer combien la classe politique congolaise n'a pas prouvé sa capacité de promouvoir les intérêts de son peuple, ni encore les aménager dans le sens plus favorable à son épanouissement où sa complémentarité.

Notre étude viendra encore étendre cette littérature en montrant davantage que la classe politique congolaise serait responsable de la faillite de l'Etat qu'elle constitue la pierre angulaire dans l'émergence d'une communauté.

* 1 MWIFI BODIBATU Madeleine Marie., l'Avènement d'un leader constructeur du Congo démocratique, éd. Harmattan, Paris, 2007, p. 10

* 2 MUGARUKA Richard., l'Education civique des élites Congolaise dans un pays en crise des repères, Kinshasa, éd. Cepas, 3 tomes, 2010, p. 235.

* 3 MULUMBA KABUAYI Fredy., La responsabilité des intellectuelles dans la crise en RD Congo. Ed. Le potentiel, Kinshasa RDC, 2007, p 7.

* 4 MWABILA MALELA., Médiocrité présumée de la classe politique Congolaise, In potentiel, n°2732, janvier 2002

* 5 FWELEY DIANGITUKWA., Lettre à tous les Congolais. Savoir gouverner et servir la République, éd. Afrique Nouvelle, Suisse, 2003, p. 11

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci