5.3 EVOLUTION de la VALEUR RMS :
L'évolution de la valeur RMS a été
calculé pour chacune des 6 répétitions pour les dix
sujets, en fonction de la charge (figure 3).
15
Figure 3
5.4 EVOLUTION des CONTRAINTES au NIVEAU LOMBO-SACRE
:
Evolution des contraintes appliquées sur l'articulation
lombo-sacrée, en fonction de la charge (% du poids corporel) et de la
flexion du tronc (figures 4&5).
4000
9000
8000
7000
6000
5000
3000
2000
1000
0
% PC
F Cisaillement F Compression Flexion
Tronc
s0N.) (
( s
0% 50% 75% 100% 120%
29.5
29
28.5
28
27.5
27
26.5
26
25.5
25
24.5
Figure 4
4000
9000
8000
7000
6000
5000
3000
2000
1000
0
F Réactions max F Muscul. Max Flexion du
Tronc
0% 50% 75% 100% 120%
% PC
29.5
29
28.5
28
27.5
27
26.5
26
25.5
25
24.5
16
Figure 5
A fin de déterminer si l'évolution des
contraintes en fonction de la charge est significative, un test d'analyse de
variances ANOVA à un facteur a été réalisé.
Les résultats sont résumés dans le tableau ci dessous :
|
F compression
|
F cisaillement
|
F musculaire max
|
F
|
16.548
|
10.054
|
16.485
|
Seuil de
|
P< 0.001
|
P< 0.001
|
P< 0.001
|
significativité
|
***
|
***
|
***
|
17
6. INTERPRETATION & DISCUSSION
6.1. VARIATIONS ANGULAIRES :
L'évolution de la flexion du tronc par rapport à
la verticale, pour les dix sujets, au cours de la première
répétition de chaque série, reste proche de 30°, et
diminue en fonction de la charge ; parallèlement on note l'accentuation
de la flexion de la cuisse et de la jambe avec la charge. Cette observation
générale traduit la capacité des sujets à organiser
leur posture avec la charge, ce qui leur permet d'avoir une flexion du tronc
moins prononcée. Donc les sujets accentuent la flexion au niveau de la
cuisse et de la jambe, en sollicitant d'avantage les muscles moteurs des
membres inférieurs. Ceci peut être expliqué par le fait que
50% de la population avaient déjà pratiqué l'exercice de
squat, et que les 50% restants étaient sportifs. Cette observation est
à mettre en relation avec les conclusions tirées par Poumarat
(1994) ; qui a montré que lors d'un exercice de demi-squat les
mouvements de la colonne n'évoluent pas au-dessus de 30° de flexion
et restent relativement stables, pour des individus ayant déjà
pratiqué l'exercice de squat.
6.2. VARIATIONS de la VALEUR RMS :
L'observation faite précédemment est à
mettre en parallèle avec l'augmentation de la valeur RMS (en % de la
force maximale isométrique FMI) au niveau des différents muscles
en fonction de la charge. On peut en effet supposer que l'augmentation quasi
linéaire de l'activation du vaste latéral, du vaste
médial, et du gluteus maximus en fonction de la charge, permet de
stabiliser la posture et ainsi de limiter une flexion du tronc excessive. Cette
théorie est d'ailleurs avancée par Bouisset (1995), et tend
à montrer que l'activité physique, et en particulier celle qui
met en jeu des mouvements pluriarticulaires, engendre une meilleure
synchronisation et une meilleure activation des muscles qui interviennent dans
le mouvement. Pour le gastrocnémien qui permet l'extension de la
cheville, l'activation se stabilise à partir d'une charge
représentant 75% du poids corporel du sujet, ce qui laisse percevoir que
son action n'est pas déterminante lors d'un exercice de squat.
Nous avons noté par ailleurs, que le vaste
latéral et le vaste médial avait au cours de l'exercice de squat
un niveau d'activation élevé, représentant environ 40% de
leur activation maximales pour un exercice réalisé sans charge
additionnelle, ce pourcentage s'élevant aux alentours de 70% pour une
charge de 120% du PC. Cette observation confirme le rôle
prépondérant de ces muscles dans l'exécution d'un tel type
d'exercice. Le muscle gastrocnémien quant à lui, ne semble pas
particulièrement affecté par l'augmentation de charge.
L'activation du glutéus est loin d'être négligeable, elle
représente jusqu'à 50% de la valeur maximale enregistrée
en condition isométrique. Une attention particulière nous semble
devoir être apportée au renforcement de ce muscle car il participe
à l'extension de la cuisse sur le bassin et au positionnement en
rétroversion de ce dernier, de plus il a été montré
que la verticalisation du sacrum diminuait la lordose lombaire, et de ce fait
les contraintes de cisaillement. Dans le cadre d'une étude plus
complète sur les synchronisations musculaires, il serait
intéressant d'enregistrer également l'activité des muscles
érecteurs du rachis au niveau lombaire et thoracique.
|