LISTE DES ACRONYMES, SIGLES
ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°c : Degré Celsius
ANOVA: Analysis of variance (analyse de la
variance)
CAJBEHL :Centre d'Art de la Jeunesse
Baptiste de Haut-Limbé
cm : Centimètre
DBCA : Dispositif en blocs
complètement aléatoires.
EFACAP : Ecole Fondamentale
d'Application- Centre d'Appui Pédagogique
FAMV : Faculté d'Agronomie et de
médecine vétérinaire
FAO :Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et le développement (Food and agriculture organisation
FAUCNH : Faculté d'Agronomie de
l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti
Gdes : gourdes
ha : hectare
IHSI : Institut Haïtien de
Statistique et d'Informatique
JAS : jour après semis
kg : kilogramme
km : Kilomètre
Lb : livre
m : Mètre
M.O. : Matière organique
MARNDR : Ministère de
l'agriculture des ressources naturelles et du développement rural
mm : Millimètre
NPK : Azote, Phosphore et Potassium
pH : Potentiel d'hydrogène.
PIB : Produit intérieur brut.
Qté : Quantité
t : tonne
T° : Température
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1. Généralités
Le sol est le résultat d'une interaction dynamique
entre le milieu physique et le milieu biologique qui provient de la
décomposition et de l'altération des roches par l'action de
l'eau, de l'air et des êtres vivants (Abail, 2013). Au cours du temps, le
sol s'épaissit et se modifie ; il acquiert des constituants
(matières organiques, argiles) et des structures (couleurs,
agrégats, horizons) qui lui sont spécifiques et lui permet de
remplir plusieurs fonctions (AGRISUD, 2010).Certaines fonctions peuvent
répartis comme suit : (i) participe au renouvellement naturel des
stocks de MO et de nutriments ; (ii) exerce un pouvoir tampon ; (iii) est
le support et la nutrition des plantes (CIRAD-GRET, 2009). Pour assurer ces
multiples fonctions, le sol doit présenter certaines
propriétés qui déterminent sa fertilité (Kintche,
2011).
La fertilité d'un sol est donc sa potentialité
à assumer pleinement les diverses fonctions de fourniture de nutriments,
de l'eau et le maintien des conditions optimales de température,
d'oxygène et du pH. Elle est considérée pour Sebillote
(1993) comme son aptitude culturale, c'est-à-dire sa capacité
à produire des biomasses sous un climat et suivant les exigences en
nutriments. Feller (2003), la définit comme son état en ce qui
concerne la quantité et la disponibilité des
éléments essentiels à la croissance des plantes.
Considérant ces deux définitions on peut déduire pour
qu'il y ait une bonne production végétale cela dépend
exclusivement de la fertilité du sol.
La fertilité d'un sol se révèle d'une
importance capitale. Elle permet sur le plan chimique l'aptitude du sol
à fournir en quantités suffisantes les éléments
nutritifs essentiels pour assurer la croissance des plantes, une
conductivité normale du sol et un niveau de pH adéquat pour les
cultures. Sur le plan physique, elle correspond à maintenir un
état physique du sol adapté au système de culture
pratiqué, elle détermine les conditions de germination des
semences, de colonisation efficaces des racines, d'aération et
d'économie en eau. Sur le plan biologique, elle estliée à
l'activité biologique du sol dont dépendent plusieurs fonctions,
les transferts des nutriments du sol à la plante, la
minéralisation des matières organiques apportées et la
stabilisation de la structure du sol (ABAIL, 2013). C'est ainsi que Trichet et
al. (1999) définissent la fertilité du sol comme
étant la somme des facteurs physiques, chimiques et biologiques
déterminant l'aptitude du sol à soutenir une production.
La fertilité d'un sol n'est pas statique mais elle peut
être influencée dans le temps et dans l'espace par des conditions
naturelles et/ou anthropiques sur le sol (Kintche, 2011). En effet, au cours
des temps, l'utilisation des sols de manière trop intensive ou
inappropriée, l'érosion, le tassement, la pollution,
l'engorgement ou encore de la salinisation entraine une diminution des
fonctions du sol, donc la perte de son aptitude de fertilité (Chemnitz
Christineet al, 2016). Malgré les fonctions vitales du sol,
nous ne parvenons pas à le protéger car la FAO (2016) estime, au
niveau mondial, que chaque année, plus de 24 milliards de tonnes de
terres fertiles sont perdues du fait de leur
surexploitation.
En Haïti particulièrement à
Haut-Limbé, la diminution de la production agricole se
répète de plus en plus sous l'effet de la baisse de la
fertilité du sol qui est provoquée par la diminution
considérable de la matière organique dans le sol. Cette situation
est due à un régime d'exploitation intense des ressources
naturelles, sur des terrains en pente avec des pratiques culturales
inappropriées, et l'érosion (Alexandre, 2010 ; Laurent,
2012 ; Adrien et al, 2018). Par conséquent, les
agriculteurs perdent le plus souvent leurs récoltes
(spécifiquement la culture du maïs) et sont obligés de
recommencer à cultiver la même parcelle parce qu'ils n'ont pas
d'autres alternatives que de pratiquer l'agriculture en dépit des
différents problèmes. Dans ce cas cette agriculture se
révèle déficitaire à cause de cette baisse
fertilité des sols qui mérite d'être
améliorée.
Altieri (2007) révèle que l'amélioration
de la fertilité d'un sol s'appuie sur une redynamisation bio-organique
des sols et une restructuration de sa partie superficielle qui, au lieu
d'être sensible à la dégradation deviendra un support pour
une agriculture permanente. Saint-Gilles (2017) a confirmé que l'une des
manières de contribuer à une agriculture durable en Haïti
est de commencer par promouvoir une agriculture où la fertilité
du sol est assurée par des engrais organiques. De ce fait, en vue
d'améliorer la fertilité du sol par rapport à la culture
du maïs dans la zone de Haut-Limbé, une étude sur
l'utilisation de trois (3) engrais organiques: le compost, le fumier de poule
et de l'engrais vert particulièrement le jack bean (Canavalia
ensiformis), étaitmenée dans les perspectives de
favoriser une augmentation de la quantité de matière organique
dans le sol.
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