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Analyse de la chaine de valeur de l'horticulture dans la plaine de l'Imbo : cas des systèmes de production de tomate dans la commune Mutimbuzi


par Adolphe BIGIRIMANA
Université du Burundi - Master en Economie Rurale, Sociale et de l'environnement  2020
  

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II.1.2.2. Le maraîchage

Etymologiquement, le mot maraîchage dérive du mot latin «mariscus», terme relatif aux lacs et marais. Ce concept s'est d'abord appliqué aux cultures de légumes effectuées dans les marais. Ayant connu des évolutions dans le temps, il est devenu une branche de l'horticulture orientée vers la culture intensive et professionnelle des légumes (Habault, 1983). L'horticulture quant à elle, désigne selon Larousse (2002), la branche de l'agriculture comprenant la culture des légumes, des petits fruits, des fleurs, des arbres et arbustes d'ornement. Le maraîchage représente

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aujourd'hui une composante essentielle si non la plus importante de l'horticulture, particulièrement dans les pays sous-développés où elle tient une place importante dans l'économie.

Larousse (2002) définit le maraîchage comme la culture intensive des légumes et certains fruits, en plein air ou sous abri. Ce qui nous amène à définir les notions de légumes et de culture intensive.

D'après Diouf et al. (1999), certains auteurs définissent les légumes comme des plantes herbacées dont les parties comestibles sont récoltées sur la plante encore sur pied ou pendant sa période de repos.

D'autres définissent les légumes comme étant des parties fraîches des plantes, qui sont consommées seules, comme compléments alimentaires ou comme plat d'accompagnement. Les principaux légumes cultivés peuvent être classés selon leur nature, leur demande sur le marché et leurs lieux de culture.

Selon la nature de l'organe consommé, Agossou et al. (2001) distinguent :

- Les légumes fruits : tomate, poivron, piment, gombo, concombre, navet; - Les légumes feuilles : amarante, grande morelle, crincrin, chou, laitue; - Les légumes à bulbes : oignons, échalotes;

- Les légumes à racines ou tubercules : carotte, pomme de terre.

Pour tenir compte de la grande variabilité que présente le maraîchage dans le contexte des zones urbaines et périurbaines, le concept de maraîchage sera compris ici, à l'instar de Tiamiyou (2002), comme la culture intensive, continue ou saisonnière de légumes et de certains fruits, pratiquée sur différents types de sol, en saison des pluies ou en saison sèche, dans les villes ou en zone rurale, en plein champ ou sur un périmètre préalablement délimité et aménagé ou non.

II.1.2.3. Concept d'agriculture urbaine et péri-urbaine

D'après Moustier et Mbaye (1999), l'agriculture péri-urbaine correspondant à l'agriculture urbaine selon la terminologie anglo-saxonne est considérée comme l'agriculture localisée dans la ville et à sa périphérie, dont les produits sont destinés à la ville et pour laquelle il existe une alternative entre usages agricoles d'une part et non agricoles d'autre part des ressources ; l'alternative débouche sur des concurrences, mais également sur des complémentarités entre ces

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usages :

- foncier bâti et foncier agricole ;

- eau destinée aux besoins des villes et eau d'irrigation ;

- travail non agricole et travail agricole ;

- déchets ménagers et industriels et intrants agricoles ;

- coexistence en ville d'une multiplicité de savoir-faire dus à des migrations, cohabitation

d'activités agricoles et urbaines génératrices d'externalités négatives (vols, nuisances) et

positives (espaces verts).

Selon Fleury et Donnadieu (1997), l'agriculture péri-urbaine, au strict sens étymologique, est celle qui se trouve à la périphérie de la ville, quelle que soit la nature de ses systèmes de production. Avec la ville, cette agriculture peut soit n'avoir que des rapports de mitoyenneté, soit entretenir des rapports fonctionnels réciproques. Dans ce dernier cas, elle devient urbaine et c'est ensemble qu'espaces cultivés et espaces bâtis participent au processus d'urbanisation et forment le territoire de la ville.

Outre sa dimension strictement agronomique, l'agriculture urbaine permet de résoudre certaines questions sociales graves en jouant un rôle d'intégration (migration des ruraux, chômage endémique). Nous emploierons dans ce document le terme agriculture urbaine pour désigner à la fois l'agriculture intra et péri-urbaine.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams