II.1.1.2. La Compétitivité
La compétitivité est définie comme la
capacité (destination, des secteurs, des sociétés) de
pouvoir répondre à la demande sur les marchés (nationaux
et internationaux) pour accroitre des niveaux de revenus dans l'économie
nationale. Elle n'est pas déterminée par la seule capacité
à vendre plus, mais plutôt parle le niveau de productivité
(valeur de la production par unité d'intrants) dans une économie
qui utilise de manière efficace ses hommes, son capital et ses
ressources naturelles.
II.1.1.3. Charges fixes
Les charges fixes se limitent à la valeur de
l'amortissement des matériels agricoles ; les autres charges fixes
n'existent pratiquement pas. Le coût d'entretien et de réparation
des matériels et équipements n'est pas prise en compte parce que
l'entretien n'est pas uniquement pour la seule culture.
II.1.1.4. Charges variables
C e sont les dépenses effectuées pour
l'acquisition des intrants (semences, engrais organiques et minéraux,
produits phytosanitaires), le coût de l'irrigation calculé sur la
base de dépense en main-d'oeuvre et les frais de commercialisation.
II.1.1.5. L'amortissement
C'est la détermination comptable de la perte de valeur
irréversible d'un bien durable au cours d'une période de temps
donnée. Il peut être aussi analysé comme l'épargne
d'une entreprise pour un éventuel achat de biens d'équipement en
remplacement du capital déprécié. Dans le cas de cette
présente étude, l'amortissement a concerné les
pulvérisateurs ainsi que le petit matériel (houes,
arrosoirs,...). L'amortissement linéaire a été choisi et
conduit au calcul suivant:
Coût d'achatdu matériel
Annuité d'amortissement =
Durée de vie probable
11 /89
Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans
la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
II.1.1.6. Produit maraîchers sains
Selon Adéoti (2003) plusieurs définitions ont
été données selon que l'on parle d'agriculture biologique
ou d'agriculture organique.
D'après le Codex Alimentaires (1999), l'agriculture
biologique est un système de gestion holistique de la production qui
favorise la santé de l'agrosystème, y compris la
biodiversité, les cycles biologiques et les activités biologiques
des sols. Elle privilégie les pratiques de gestion plutôt que les
méthodes de production d'origine extérieure. Dans cette optique,
des méthodes culturales, biologiques et mécaniques sont, dans la
mesure du possible, utilisées de préférence aux produits
de synthèse, pour remplir toutes les fonctions spécifiques du
système.
L'agriculture organique est donc considérée
comme une option intéressante pour une agriculture durable au sein des
pays sous-développés. Elle offre une combinaison de technologies
à faible input extérieur, une préservation de
l'environnement et une efficience input/output. Beaucoup d'ONG et de paysans
adoptent les techniques de l'agriculture organique comme méthode
d'amélioration de la productivité et de la sécurité
alimentaire (Scialabba, 2007).
Au Burundi, les pratiques des producteurs ne nous permettent
pas de justifier l'existence de produit biologique. En effet, selon
l'enquête diagnostic sur l'horticulture urbaine et périurbaine
dans la ville de Bujumbura faite par la FAO (2011), 42,4% des associations pour
le maraichage utilisent de la fumure organique qui est soit produit par les
animaux. Le fumier en provenance des compostières est également
pratiqué par certaines associations (5%). Cela n'exclut pas
l'utilisation d'engrais minéral.
Moustier (2003) définissent les légumes sains
comme les légumes issus d'une technique de production traditionnelle
dont l'utilisation des insecticides est contrôlée, l'eau
utilisée est propre et l'environnement de production n'est pas
pollué. Ils concluent en disant que les légumes sains
représentent toutes les plantes potagères dont les graines, les
feuilles, les tiges ou les racines ne présentent aucune atteinte
pathologique ou anomalie et dont la consommation est favorable à la
santé et ne présentent aucun danger.
Lorsque les maraîchers utilisent les bio-pesticides pour
traiter leurs cultures, ils ne polluent pas l'environnement, évitent les
pathologies ou anomalies aux plantes et la consommation de ces légumes
ne présente aucun danger pour la santé du consommateur.
12 /89
Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans
la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
Dans le cadre de notre étude, nous essaierons de faire
une simulation sous forme de scénario dans le cas où on substitut
l'engrais minéral par l'engrais vert, les pesticides de synthèse
par les bio-pesticides.
|