I.2. Problématique
Au Burundi, l'horticulture est l'une des filières les
plus dynamiques du secteur agricole, en raison de la permanence de ses
activités dans certaines zones, du nombre de pratiquants au niveau
national, de la diversité des espèces cultivées, de leur
contribution à l'amélioration du niveau nutritionnel de la
population, à la protection de l'environnement, à la
création d'emplois, à la diversification des sources de revenus
et au développement économique en général.
La plaine de l'Imbo constitue un climat chaud favorable
à la culture des différents fruits et légumes en
particuliers la culture de tomate. Cette culture reste un secteur très
exigeant en intrant et en main d'oeuvre. Pour répondre à cette
exigence, les agriculteurs sont amenés à prévoir un
certain niveau de capital pour répondre aux différents besoins
durant tout le processus de la production.
Toutefois, la grande partie de la production du sous-secteur
horticole provient des zones périurbaines qui sont des zones agro
écologiques à vocation horticole par excellence. Elle dispose de
conditions naturelles qui sont favorables à la production
maraîchère étant donné qu'une petite parcelle peut
nourrir une famille toute l'année et ce en vendant une partie de la
récolte pour se procurer des aliments complémentaires (FAO,
2013).
Parmi les principales spéculations qui y ont longtemps
été cultivées figure la tomate. C'est un produit
maraîcher important en raison de sa contribution à l'alimentation
des ménages et aux revenus des exploitants.
Cependant, malgré les contributions positives
(sécurité alimentaire et nutritionnelle, recyclage des
déchets urbains, source de revenus et d'emplois), les systèmes de
productions maraîchères présentent des risques sanitaires
et environnementaux très élevés. Ces risques sont
liés à l'utilisation inadéquate des engrais et produits
phytosanitaires, aux pratiques d'irrigation inefficaces (FAO, 2003),
Malgré l'indisponibilité des données de
sa production, la tomate a été classée la première
par ordre d'importance dans les zones urbaines et périurbaines (Rapport
de la FAO, 2011).
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Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans
la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
Plusieurs contraintes limitent la production de tomate : la
pénurie foncière ; les difficultés d'approvisionnement en
intrants agricoles spécifiques ; les attaques parasitaires ; la
maîtrise de l'eau (quantité et qualité) et l'absence de
crédit (FAO, 2011).
Pour faire face à ces défis, les
maraîchers produisent en utilisant des techniques qui vont des plus
archaïques et peu recommandées à celles modernes
respectueuses de l'environnement et de la santé publique.
Tenant compte du caractère multidimensionnel que
revêt la filière tomate, nous voulons à travers cette
étude, appréhender de façon quantitative le surplus
financier et économique que génèrent les exploitations
sous différents systèmes de production tout en dégageant
la marge bénéficiaire des exploitants pour chaque système
de production.
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