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Analyse de la chaine de valeur de l'horticulture dans la plaine de l'Imbo : cas des systèmes de production de tomate dans la commune Mutimbuzi


par Adolphe BIGIRIMANA
Université du Burundi - Master en Economie Rurale, Sociale et de l'environnement  2020
  

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CHAPITRE I: INTRODUCTION GENERALE

I.1. Contexte de l'étude

Le développement des pays d'Afrique Subsaharienne dépend fortement de la performance du secteur agricole, essentielle pour la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire. Actuellement, les pays d'Afrique subsaharienne connaissent une croissance rapide de leur population, qui s'accompagne également d'une urbanisation croissante et par la suite d'un changement d'habitude alimentaire (I Wade, 2015).

Au Burundi, l'agriculture contribue à elle seule à hauteur de 39,6 % au PIB, offre 84% d'emplois, fournit 95% de l'offre alimentaire et constitue le principal pourvoyeur de matières premières à l'agro-industrie. C'est un secteur à faible productivité due à des problèmes d'ordre structurel et conjoncturel (PND, 2018-2017).

La principale contribution du secteur agricole au PIB provient des cultures de rente, tandis que celle des cultures vivrières affichent une tendance à la baisse. Par exemple, la contribution des cultures vivrières au PIB était estimée à 8,4 % en 2013 et est tombée à 1,4 % en 2014 (Banque centrale du Burundi, 2014).

Le secteur horticole est composé d'un éventail de fruits et légumes. En l'occurrence, les oignons, les carottes, les tomates, les petits pois, un mélange de différents types de courges, les pigments, les haricots (vert) frais primeurs, les avocats et une variété de légume de feuilles comme les feuilles de manioc et les épinards complètent la liste des légumes de base présents dans les régimes locaux ruraux et urbains (CNTA, 2012).

Dans les zones périurbaines où les conditions climatiques sont favorables, la culture de la tomate se développe et en particulier s'insère facilement dans les habitudes alimentaires de la population urbaine.

Aujourd'hui plus qu'avant, la filière tomate s'affirme comme un important secteur de création d'emplois et de lutte contre la pauvreté. Ce secteur de production crée de nombreux emplois dans les zones urbaines et périurbaines et génère des revenus substantiels pour les jeunes, les femmes et les hommes.

La monté en puissance de ce secteur est accélérée par le rythme grandissant d'urbanisation qui multiplient les habitudes alimentaires très variées et basées sur la tomate (NDAYISHIMIYE D., 2015).

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Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans la Commune Mutimbuzi.

Avec l'importance que la tomate fait ressentir en particulier dans la création des revenus, différents acteurs interagissent. Nous pouvons souligner en particulier les producteurs, les commerçants, les fournisseurs des intrants (engrais, semences, produits phytosanitaires,...), les services d'appuis (Etats, ONGs, etc.).

L'importance de la tomate est indéniable, mais en raison du manque de détails dans le compte national agricole et de l'incohérence des données, il n'est pas facile de quantifier la contribution exacte de tomate à l'économie.

Compte tenu de son importance tant pour la pauvreté que pour la sécurité alimentaire, la tomate est au centre des principaux documents de la feuille de route stratégique pour le développement agricole, à savoir le cadre stratégique pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté (CSLP II), la stratégie agricole nationale 2008-2015 (SAN) et le Programme national d'investissement agricole 2012-2017 (PNIA).

Dans le cadre de la mise en oeuvre du PNIA, selon le rapport de l'ADISCO (2017), le Plan National de Subvention d'Engrais au Burundi (PNSEB) a été initié par le gouvernement du Burundi en 2012 et a été lancé officiellement en 2013 avec l'assistance technique de l'International Fertilizer Development Center (IFDC).

Aujourd'hui, la plaine de l'Imbo, zone à prédilection des cultures maraîchères, est considérée comme le moteur de la relance du développement horticole en générale et de la tomate en particulier. La culture de tomate est une spéculation qui est consommée presque quotidiennement dans les ménages de la ville de Bujumbura et sa demande s'accroit du jour au jour suite à une urbanisation croissante de la ville. Donc, l'amélioration de la compétitivité est un enjeu de taille pour le développement de sa chaîne de valeur ce qui fait que l'analyse des marges bénéficiaires des producteurs, de rentabilité tant financière qu'économique des différents systèmes de production et de l'impact des politiques sur cette rentabilité soient au coeur de notre étude.

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