IV.1.8. Financement de la campagne
Trois moyens de financement de la campagne dont les fonds
propres, l'emprunt et le crédit ont été identifiés
dans la zone d'étude (figure 7).
Figure 7: Répartition des sources
de financement pour la campagne
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Crédit
12%
Emprunt
18%
Fonds Propres
70%
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Source: Nos enquêtes
La plupart des producteurs ont financés la campagne par
leurs fonds propre soit 70 % .La majorité sont des commerçants
résident à KINAMA et possédant leur propre moyen. D'autres
ont fait recours au crédit (12%) et à l'emprunt (18%). Les
crédits octroyés sont des crédits de courts termes
remboursés à la récolte. Pour ceux qui font recours aux
crédits, un intérêt de 8% par mois est appliqué soit
40% pour 5 mois, un taux d'intérêt très
élevé, disent les bénéficiaires.
IV.1.9. Stockage et conditionnement
La tomate est connue comme un produit périssable. Par
manque d'infrastructure de stockage, les exploitants dans la zone
d'étude ne font pas le stockage de leur production. Ils
préfèrent vendre directement les produits récoltés
pour ne pas les jeter.
La plus grande partie est destiné à la vente au
niveau des marchés de la ville de Bujumbura et le reste est vendue au
bord champs et est acheté par les petits commerçants
détaillants qui les revendent dans les petits marchés qui se
situent dans les quartiers proches de la zone d'exploitation. Elles sont
commercialisées dans des paniers contenant chacune 30kg effectué
soit par le producteur lui-même quand il décide de vendre sa
production au marché, soit par les détaillants exerçant
leurs activités dans des centres de négoce quand la vente
s'effectue au bord champ.
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Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans
la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
IV.1.10. La commercialisation
La grande partie des exploitants (72%), affirment avoir vendu
la plus importante partie au marché de COTEBU et chez Sioni. Le
transport se fait soit par véhicule soit par vélo moyennant
payement de 300FBU par panier de 30 kg d'autres effectuent la vente de la
récolte à bord champ (28%). Pour ce genre de vente, on
sous-entend que des commerçants arrivent eux-mêmes dans les
exploitations et achètent la quantité de tomates voulue juste au
moment de la récolte.
Le choix de la vente bord champ s'explique par le fait que
certains exploitants trouvent cette méthode plus rentable. S'ils
amènent la tomate au marché, les charges deviennent plus lourdes
avec les frais de transport, de la manutention, etc.
Enfin, la tomate achetée à bord champs est
revendue dans différents quartiers et légumières de la
ville de Bujumbura et ce par tas si la vente se fait dans des marchés
(du vendeur au consommateur directe) et par Kg si la vente se fait au niveau
d'une légumière.
Figure 8: Répartition des exploitants selon leur
moyen de vente
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Marché
72%
Bord Champs
28%
Source : Nos enquêtes IV.1.9. Les
prix
Les prix de vente de la tomate connaissent une forte
fluctuation au cours de l'année et suivant les zones. La période
d'écoulement de la grande production de la saison fraîche
correspond à la période de saturation du marché et
conséquemment, à la période de bas prix de vente. Les prix
les moins élevés sont pratiqués en juin et juillet voire
Août, période de l'abondance de la récolte. Aussi, la
formation du prix découle étroitement des pouvoirs de
négociation entre vendeurs et acheteurs, c'est-à-dire de la
capacité relative des différents acteurs à obtenir des
conditions avantageuses au cours d'une transaction commerciale.
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la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
De même, la périssabilité du produit
entraîne la présence des spécificités temporelles
car la transaction devant être étroitement coordonnée dans
le temps sous peine de dévalorisation du produit ou
désorganisation des activités. L'unité de vente est
parfois le panier ou le kilogramme selon le type d'acheteurs.
Ces fluctuations font que, dans l'ensemble des systèmes
de production, le prix moyen d'un kilogramme est de 919Fbu avec un minimum de
825Fbu et un maximum de 983Fbu.
De plus, compte tenu du manque d'infrastructures
adéquates pour la conservation de la tomate, les producteurs,
après récolte, se précipitent pour acheminer leur
production au marché afin d'éviter les pertes par pourriture. Et
comme ils plantent et récoltent presque tous à la même
période, ils arrivent tous au même moment au marché. Ce qui
fait que les prix appliqués au produit baissent considérablement
en raison d'une offre supérieure à la demande.
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