II.2.1.3. Production des cultures maraichères
La production des cultures maraichères exige une
main-d'oeuvre intensive pour mener différentes activités :
pépinière (préparation, installation, arrosage, ombrage,
etc.), le labour du terrain, le repiquage de jeunes plans, l'arrosage
régulier en champs, l'application des produits phytosanitaires, le
sarclage/paillage, la taille d'entretien (par exemple, pour les tomate et
l'aubergine), le tuteurage, la récolte, le gardiennage contre le vol ou
les oiseaux.
Le monde rural se vide des jeunes et y reste des vieilles
personnes incapables de produire suffisamment pour leur autosuffisance et
l'approvisionnement des villes. Ces jeunes, sans
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Analyse de la chaîne de valeur de l'horticulture dans
la plaine de l'Imbo : Cas des systèmes de production de la tomate dans
la Commune Mutimbuzi.
qualification particulière, trouvent parfois un emploi
dans l'horticulture urbaine et périurbaine.
Cette situation se vérifie dans d'autres pays et villes
d'Afrique. A titre d'exemple, selon le programme de la FAO «
Développer les villes vertes », l'horticulture urbaine et
périurbaine joue un rôle indispensable dans le quotidien de cinq
villes de la République Démocratique du Congo en livrant 150 000
tonnes de légumes par an, en apportant des moyens d'existence durables
à 16 000 petits exploitants (femmes et jeunes), et en garantissant des
revenus mensuels à 60 000 personnes participant à la chaîne
de valeur horticole, soit de 190 à 375$ obtenus par un faible
investissement, mais avec des prix très intéressants.
II.2.2. Les principaux légumes cultivées au
Burundi
Selon l'enquête menée par la FAO en 2013 dans
différentes Communes du Burundi sur les horticulteurs, les
légumes les plus cultivées sont : l'aubergine et l'amarante (94%)
; les choux (91%) ; les tomates (88%) ; l'oignon (78%) ; le poireau (60%) ; la
carotte (38%) ; divers épinards (16%).
Ces différentes légumes présentent
l'avantage d'avoir des cycles végétatifs très courts avec
une grande production sur de petites unités de surface et créent
des opportunités de revenus prometteuse. Parmi les différentes
légumes cultivées au Burundi, la tomate reste la légume
qui génère largement plus de revenus comparativement aux autres
légumes.
Figure 1: Revenus moyens par légume selon les
résultats de l'enquête menée dans les Communes du
pays
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Revenus
250000
200000
150000
100000
50000
0
207500
91000 82000 84000 79000 62000
Principaux légumes
Source : Données de l'enquête faite
par la FAO (2013), modifiées par l'auteur
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