7.1.11 4.4. Technique de collecte de données
« Le chercheur doit se rassurer que l'instrument de
collecte des données qu'il se propose d'utiliser lui permet de mesurer
ce qu'il prétend mesurer » C. D. Noumbissie (2010). Se situant
dans cet ordre d'idées, Charles repris par Grawitz (1970, p.603) conclut
qu'« on étudie le fond de la mer avec une sonde. Si
celle-ciramène de la vase c'est que le fond est vaseux. Si elle
ramène de la boue, c'est que lefond est boueux. Si elle ne ramène
rien c'est que la ficelle est trop courte». A cet effet, notre choix
s'est porté sur le questionnaire comme outil d'investigation pour notre
étude.
7.1.12 4.4.1. Le questionnaire
Selon Aktouf (1987), le questionnaire est défini comme
« des sortes de tests, ayant une perspective unitaire et globale
(déceler telles motivations ou telles opinions...) composés d'un
certain nombre de questions et généralement proposés par
écrit à un ensemble plus ou moins élevé d'individus
et portant sur leurs gouts, leurs opinions, leurs sentiments, leurs
intérêts... » Allant dans le même sens, Quivy et
Campenhoudt (1995) indiquaient en parlant de l'enquête par questionnaire
qu' « elle consiste à poser à un ensemble de
répondants, le plus souvent représentatif d'une population, une
série de questions relatives à leur situation sociale,
professionnelle ou familiale, à leurs opinions, à leur attitude
à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux, à
leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un
événement ou d'un problème, ou encore sur tout autre point
qui intéresse les chercheurs. »
Le questionnaire permet d'analyser un phénomène
social que l'on pense pouvoir mieux cerner à partir d'informations
portant sur les individus de la population concernée. Le questionnaire
s'impose pour ses vertus pragmatiques telles que la rapidité
d'administration, la possibilité de quantifier de multiples
données et de procéder dès lors à de nombreuses
analyses de corrélation, la possibilité de braver le
problème de la représentativité. De plus, le questionnaire
est un instrument à moindre cout et facile à manipuler.
Cependant, cet instrument a aussi des inconvénients.
Les répondants sont parfois dirigés dans leurs
réponses surtout en l'absence de l'enquêteur. Il y a aussi le
problème de l'individualisation des répondants qui sont
considérés indépendamment de leurs réseaux de
relations sociales. Si le chercheur a un temps court pour collecter des
données, il peut faire face à des répondants qui
rempliront le questionnaire sur plusieurs heures et parfois sur plusieurs
jours. La construction de notre questionnaire s'est fondée sur les
variables issues de l'opérationnalisation de nos hypothèses de
recherches et surtout à partir de notre population cible afin
d'établir le lien qui existe entre les projets structurants et
l'amélioration de la qualité de vie des populations.
Notre questionnaire se présente sous forme
d'échelle de Likert (avec des énoncés allant de 1 à
5). Thomas et Alaphilippe (1983 :107) enseigne que cette échelle
consiste à « faire évaluer les énoncés,
par des sujets en fonction d'une échelle d'estimation ou rating
scale ».
En effet, le questionnaire servant à la collecte des
données de notre étude comporte 29 items repartis en cinq grandes
parties. La partie I porte sur l'identification du répondant (avec 5
items), la partie II (6 items), sur la situation antérieure aux projets
structurants, la partie III sur la centrale à gaz de Kribi comme facteur
de développement économique (3 items) ; la partie IV quant
à elle porte sur la centrale à gaz de Kribi comme facteur de
développement social (7 items), la partie V sur la centrale à gaz
de Kribi comme facteur de développement humain (5 items) et la partie VI
porte sur l'amélioration de la qualité de vie (4 items).
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