La protection juridique des droits de l’enfant en situation de conflit armé: l’exemple de la république centrafricainepar Stephane YOUFEINA Universite de Nantes en France - Master 2 en Droit International et Europeen des Droits Fondamentaux 2017 |
B. Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés L'implication d'enfants dans les conflits armés, la
vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en
scène des enfants sont traitées en détail dans les deux
Protocoles facultatifs à la Convention, adoptés en 2000. Le
Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits
armés vient compléter l'article 38 de la Convention des droits de
l'enfant du 20 novembre 1989 ainsi que le droit international
humanitaire39(*). Il
établit qu'aucun «individu n'ayant pas atteint l'âge de 18
ans ne doit faire l'objet d'un enrôlement obligatoire». Notons que
quand ils ratifient le Protocole facultatif ou y adhèrent, les
États parties doivent déposer une déclaration
contraignante indiquant l'âge minimum à partir duquel ils
autorisent l'engagement volontaire et décrivant les garanties
prévues pour veiller à ce que cet engagement soit
véritablement volontaire40(*). Les États parties au Protocole doivent
également veiller à ce que les membres de leurs forces
armées qui n'ont pas atteint l'âge de 18 ans ne participent pas
directement aux hostilités au sens de l'article premier. En outre, les
groupes armés qui sont distincts des forces armées d'un
État ne devraient en aucune circonstance enrôler ni utiliser dans
les hostilités des personnes âgées de moins de 18 ans. Les
États parties doivent prendre toutes les mesures possibles pour
empêcher l'enrôlement et l'utilisation de ces personnes par de tels
groupes, notamment en sanctionnant pénalement ces pratiques (article4).
Ainsi , le 27 septembre 2010, la République Centrafricaine a
signé mai n'a pas encore ratifié le Protocole facultatif
à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant
l'implication d'enfants dans les conflits armés de New York, 25 Mai
2000.Conformément au paragraphe2 de l'article3 du protocole le
gouvernement centrafricain s'engage en ces termes: « Le
Gouvernement de la République centrafricaine déclare que,
conformément à l'article 4 du Décret n° 85.432, du 12
septembre 1985, fixant la réglementation applicable aux personnels
militaires non officiers de l'armée de terre, et à l'article 6 du
décret n° 09.011 du 16 janvier 2009, fixant les règles
applicables de la loi n° 08.016, portant statut de la police
centrafricaine : Paragraphe2: Les conventions africaines applicables en situation de conflits armés Il s'agit ici d'étudier la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (A) et sa ratification par la République Centrafricaine (B). * 39M. J Matheson et D. Momtaz (dir.), Les règles et institutions du droit international humanitaire à l'épreuve des conflits armés récents. Rules and institutions of international humanitarian law put to the test of recent armed conflicts, Académie de droit international de la Haye, 2010, 26. * 40M. J Matheson et D. Momtaz (dir.), Les règles et institutions du droit international humanitaire à l'épreuve des conflits armés récents. Rules and institutions of international humanitarian law put to the test of recent armed conflicts, Académie de droit international de la Haye, 2010, 26. * 41 République Centrafricaine, Décret n° 85.432, du 12 septembre 1985 fixant la réglementation applicable aux personnels militaires non officiers de l'armée de terre publié au journal officiel du septembre 1985 * 42H. P. Gasser, Le Droit International Humanitaire : Introduction, Stuttgart Vienne, éditions Paul Haupt Berne, 1993, 88-89. |
|