III.1. L'évaluation du fonds de commerce
La détermination de la valeur des fonds de commerce est
particulièrement délicate. Cette délicatesse, selon,
(MICHEL MARX Expertises, 1993), vient du fait que plusieurs
éléments entrent en compte lors de l'évaluation du fonds
de commerce. Ces éléments sont entre autre : la nature du
commerce, emplacement, durée du bail, montant du loyer, outillage et
agencements, bénéfices passés, perspectives de
développements, etc.
Plusieurs auteurs ont développés des approches pour
l'évaluation de ces actifs. Leur nombre élevé prouve
qu''aucune n'est parfaite. Néanmoins, certains d'entre elles
s'avèrent pertinente et si bien combinées peuvent
conduire à des résultats probants. Ces méthodes feront
l'objet de la présente section.
Une façon très simple d'évaluer le fonds de
commerce a été proposéepar en 1976 par CHAMPIGNY
(cité par MICHEL MARX Expertises, 1993): pour cet auteur, il suffit de
considerer la valeur venale de chaque element qui compose le fond de commerce
pour pouvoir estimer sa valeur.
Une autre méthode d'evaluation plus simpliste, qui est la
méthode la plus utilisée, est l'évaluation par le chiffre
d'affaire. Cette évaluation consiste à appliquer au chiffre
d'affaires du fonds, calculé sur la base de la moyenne des trois
dernières années d'exploitation, un pourcentage
déterminé après observation du marché correspondant
à la nature du commerce concerné, égal au rapport existant
entre le chiffre d'affaires moyen et le prix de cession du fonds.
. Dans la même perspective, l'utilisation du
bénéfice peut être préférer à celui du
CA.
Ces méthodes, bien que trop simpliste et couramment
utilisées s'avèrent inefficaces pour diverses raisons. D'abord le
fait que l'évaluation par la valeur vénale (comme nous l'avons
soulignés dans le chapitre précèdent) ne donne pas de
résultats probant du fait essentiellement de l'utilisation des valeurs
historiques, qui ne tiennent pas compte ni des dépréciations ni
des revenus espères de l'utilisation d'un actif. Ensuite le fait
qu'à «chiffre d'affaires égal, deux commerces peuvent
générer des bénéfices différents selon le
montant des frais et des charges ainsi que les méthodes de gestion du
diffuseur», rendmoins pertinentes les résultats obtenus par
l'utilisation du bénéfice.
Pour combler ces insuffisances d'autres méthodes
d'évaluation ont été développées.
La Méthode RETAIL
La formule de (RETAIL, 1926) part de l'affirmation que le
commerçant devient l'acquéreur de fonds de commerce parce qu'il
espère tirer de ce fonds et pendant chacune d'années restant
à courir sur le bail, un bénéfice éventuel pour
rémunérer le capital engagé et le travail fourni. Il
soutient en outre que la valeur des fonds de commerce et proportionnel
à son rendement et à sa durée probable d'exploitation.
Les deux éléments qui servent de base à
l'évaluation de fonds de commerce sont:
(i) Les bénéfices éventuels
(ii) La durée du bail
Pour apprécier les bénéfices
éventuels et les risques de l'entreprise, le commerçant doit se
servir du bénéfice passé (souvent le
bénéfice de trois ou quatre dernières années). Ceci
s'explique par le fait que l'acquéreur estime réaliser le
bénéfice moyen au bénéfice moyen du cédant
pendant les dernières années précèdent la vente.
Pour trouver la valeur de fonds de commerce, il faut d'abord
trouver sa valeur mathématique (V) par la formule suivante :
Avec a= le bénéfice annuel moyen
t= taux de l'intérêt pour 1 franc
n = durée du bail
(1- )
a= le bénéfice annuel moyen
La valeur du fonds de commerce est égale à la
valeur actuelle, compte tenu du taux de l'intérêt, des
bénéfices à faire jusqu'à la fin de la location.
Toutefois, comme il faut assurer la rémunération de
l'exploitant, RETAIL estime équitable de fixer la valeur vénale
à la moitié seulement de la valeur mathématique
précédente.
De ce raisonnement se dégage la formule suivante :
La formule de RAITAIL a une portée plus juridique. En
effet, il divise la valeur mathématique des fonds parce qu'il estime
que si un preneur de fonds accepterait de payer un prix égale à
la valeur mathématique des fonds verserait au cédant même
ses intérêts futurs sans se réserver aucun
intérêt personnel. Dans un autre contexte que celui de la cession
d'un fonds de commerce la valeur d'un fonds de commerce correspond donc
à sa valeur mathématique.
La réflexion RETAIL trouve sa force dans le fait de
considérer le fond comme une donnée variable. En effet, dans la
logique où les bénéfices attendue d'un fonds de commerce
évoluent. Pour RETAIL, en effet, la croissance du bénéfice
traduit une croissance du fond de de commerce. Cette méthode souffre
d'une insuffisance, celui de n'est considérer que les
bénéfices éventuels et la durée du bail comme les
seuls éléments entrant dans la détermination de la valeur
des fonds de commerce. Il s'agit des éléments comme l'emplacement
des fonds, la capacité du bénéficiaire, etc.
La Méthode LEAKE
M. Leake estime qu'un fonds de commerce est susceptible de
procurer à son acheteur un superbénéfice qui s'amenuise
rapidement à cause de la concurrence, mais l'acheteur peut remplacer ce
superbénéfice par un autre lors de l'exercice de
l'activité par l'acheteur.
Leake déduit du bénéfice
l'intérêt des capitaux investis et la rémunération
du travail de l'exploitant, il obtient la valeur du fonds en capitalisant le
surplus du revenu.
C'est à dire le superbénéfice pendant un
certain nombre d'années en utilisant la formule ci-
après :
V= 1/t (1- 1/un) (a- b/t - bn) + bn/t
Avec :
a : représente le montant du bénéfice
de la première année. b : diminution annuelle du
bénéfice t : le taux de placement n :
durée du bail u : 1+t
La Méthode MARX
Cette méthode novatrice a été
développée par Michel MARX.
M. MARX retient l'emplacement du fonds comme facteur
numéro 1 ; sa méthode s'articule autour de deux données
principales : le droit au bail et la capacité bénéficiaire
du fonds.
Ø1re opération
On calcule la valeur du droit au bail, correspondant à la
différence pouvant exister entre la valeur locative du marché et
le loyer effectivement payé, multipliée par un coefficient
d'emplacement, lequel varie dans le temps en fonction de l'évolution du
marché :
D = (VLM - L) x ce
Où : D = valeur du droit au bail
VLM = valeur locative de marché (égale au prix
locatif de marché (références de voisinage)
multiplié par la surface pondérée du fonds)
L = loyer en vigueur
ce = coefficient d'emplacement.
Ø 2e opération
Pour savoir si le fonds dispose d'une capacité
bénéficiaire lui permettant de supporter la valeur locative de
marché, on recherche s'il existe une valeur de clientèle, que M.
MARX apprécie par rapport à la marge brute d'autofinancement
(MBA).
On obtient la MBA de la façon suivante :
Résultat d'exploitation,
+ dotation aux amortissements,
+ rémunération du dirigeant.
La capacité bénéficiaire (CB) est
égale à la MBA déduction faite de la différence
entre la valeur locative de marché et le loyer figurant au bilan, pour
éliminer toute notion de droit au bail déjà prise en
compte dans la 1ère opération.
Le calcul de la capacité bénéficiaire
s'effectue ainsi :
CB = MBA - (VLM - L)
Si CB est négative, la valeur du fonds est limitée
à celle du droit au bail. On obtient ainsi une valeur du fonds
«à la casse» (on considère que la valeur
résiduelle des agencements est négligeable, car l'inaptitude du
fonds à supporter la valeur locative de marché prouve que les
agencements ne sont pas adaptés; d'autre part, la valeur de la
clientèle est nulle).
Si CB est positive, le fonds est capable de générer
des bénéfices en supportant la valeur locative de marché
considérée, et il vaut donc plus que le seul droit au bail.
Il vaut alors :
Le droit au bail
+ La valeur de clientèle, calculée en appliquant un
coefficient sur la capacité bénéficiaire (coefficient
variant selon une échelle de 1,5 à 3 établie par
M.MARX).
On ajoute au résultat obtenu la valeur résiduelle
des agencements et, dans certains cas, celle du matériel.
Cette méthode concerne essentiellement l'évaluation
des fonds exploités en boutique et ne peut être appliquée
pour les fonds artisanaux, ce qui constitue sa principale limite.
Mais son intérêt est de s'approcher au maximum de la
réalité économique quelque peu ignorée des autres
méthodes, en donnant une place prépondérante dans
l'estimation de la valeur du fonds à son emplacement, facteur essentiel
de la notoriété, de la fréquentation et donc de la
rentabilité dudit fonds.
La diversité des formules prouvent qu'il est difficile de
mettre en place une formule unique. Ces méthodes sont sujettes à
un certain nombre des reproches. En effet, il s'avère que ces
méthodes ne tiennent pas compte de compétence de l'exploitant,
et parfois l'expérience et la pratique amènent l'expert à
se détacher de toutes les écoles mathématiques de la
valeur.
Mais les principes économiques qu'elles contiennent
peuvent s'avérer utile pour l'évaluation du fonds de
commerce.
L'évaluation de fonds de commerce peut passer par d'autres
méthodes qui ne sont pas mathématique. Ces différentes
méthodes sont parfois l'extension des trois méthodes classiques
exposées dans le deuxième chapitre. Il s'agit de :l'approche
d'évaluation par comparaison, l'approche d'évaluation par le
bénéfice.
III.3. L'évaluation du goodwill
La valorisation du goodwill échappe à l'utilisation
des trois méthodesexposées au chapitre II. Bien que les notions
de ces méthodes interviennent dans l'évaluation du goodwill,
cette dernière exige le recourt à d'autres méthodes.
Dans la section suivante nous allons présenter deux
méthodes de calculs du goodwill que nous avons jugés pertinentes.
Il s'agit de la méthode dite « de la rente du
goodwill » et la méthode d'Ohlson.
Les deux méthodes partent de la définition du
goodwill économique, que nous avons invoqué au chapitre premier,
dans laquelle le goodwill est considéré comme un surprofit qu'une
entreprise réalise au court d'une certaine période.
1. La méthode de la rente du goodwill
Le goodwill est toujours fonction d'une prévision tant des
bénéfices que des actifs de l'entreprise. Pour chiffrer le
goodwill (la rente du goodwill), il convient de définir une rente et de
l'actualiser.
En désignant par : Rn = la rente de goodwill
de l'année n ;
Bn+ le bénéfice prévisionnel
après impôtde l'année n ;
An = l'actif nécessaire à l'exploitation
;
r =le taux de rentabilité exigé des
actifs.
On a la formule suivante :
Le goodwill s'obtient ainsi
Cette formule s'applique souvent sur un horizon temporaire
défini qui est le plus souvent de 5 ans.
Sur un horizon indéfini, la formule devient :
Avec i, le taux d'actualisation de la rente de
goodwill
Cette approche de calcul du goodwill présente de
nombreuses variantes selon l'interprétation faite des paramètres
du calcul : actif économique, taux de rentabilité exigé,
bénéfice anticipé, actualisation.
L'actif économique correspond souvent à l'actif net
comptable corrigé d'exploitation (ANCCE) ou à la valeur
substantielle brute (VSB) ou aux capitaux permanents nécessaires
à l'exploitation (CPNE).
· La VSB
La VSB correspond à l'outil de travail de l'entreprise,
son investissement tant dans la structure que dans le cycle d'exploitation
actif indépendamment des financements. Les éléments de la
VSB sont appréciés en valeur d'utilité. Le passif ne doit
pas être appréhendé.
La VSB comprend :
- Les biens utilisés dans le cadre du
crédit-bail
- les effets escomptés non échus (EENE).
Elle ne comprend pas :
- les actifs hors exploitation,
- l'actif fictif,
- le fonds commercial.
· Capitaux permanents nécessaires à
l'exploitation (CPNE)
Les CPNE sont égaux à la VSB minorée des
financements générés par l'exploitation (dettes
fournisseurs, dettes fiscales et sociales, autres dettes d'exploitation). A
priori, les CPNE et la VSB ne se différencient que par les dettes non
financières. Cependant, la distinction essentielle repose sur le fait
que la VSB est fondée sur l'étude du bilan alors que le concept
des CPNE est dynamique, les immobilisations nécessaires à
l'exploitation, le BFRE fait l'objet de prévisions annuelles
liées à l'évolution du chiffre d'affaires.
Les CPNE comprennent :
- la valeur d'utilité des immobilisations
nécessaires à l'exploitation ;
- le besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE).
Le bénéfice
économique(Bn) : Il dépend du capital
engagé. Si l'actif économique est représenté par
l'ANCEE, il faut alors :
- Supprimer les dotations aux amortissements issus des postes
d'actif fictifs ;
- Considérer les dotations sur la base de leurs valeurs
d'utilité ;
- Supprimer les charges et produits issus des actifs hors
exploitation.
Si le capital engagé correspond aux CPNE, les
retraitements précédents doivent être faits en les
complétant par :
- La réintégration des intérêts issus
des dettes financières qui sont en effet compris dans la
rémunération au taux r des CPNE ;
- L'élimination des redevances de crédit-bail ou de
tout loyer issu de la location-financement ;
- La présentation des dotations aux amortissements sur la
valeur d'utilité des biens loués, pris en crédit-bail ou
prêtés.
Si le capital engagé correspond à la VSB, les
retraitements nécessaires dans le cadre des CPNE doivent être
repris en y ajoutant la réintégration des intérêts
relatifs aux dettes non financières, ces intérêts
étant compris dans la rémunération de la VSB au taux r.
De ceci ressort qu'à un élargissement de l'actif
économique correspond un élargissement du bénéfice
économique associé. Il convient de remarquer que le
bénéfice économique est toujours un bénéfice
après impôt ; nous devons donc tenir compte de l'incidence fiscale
des retraitements. Le goodwill est égal à la capitalisation
de la différence entre le bénéfice économique et la
rémunération du capital engagé.
La méthode dite « de le rente du
goodwill »est la méthode couramment quand il faut
calculer le goodwill économique. Grace à des
superbénéfices, il est possible d'aboutir à la
valorisation du goodwill. Cette méthode est pratique et un facile
à utiliser. Son seul problème réside dans le fait qu'elle
ait plusieurs variantes. Donc pour une même entreprise, les calculs
peuvent conduire à des différents goodwill selon l'approche
choisie pour déterminer l'actif nécessaire à
l'exploitation.
2. La méthode d'Ohlson
Une autre approche de valorisation du goodwill a
été développée en 1955 par Ohlson. Cette approche
est jugée pertinente de part par sa capacité à relier les
variables comptables et valeur de marché.
Ce model découle de la formule classique de valorisation
d'une entreprise (dont la valeur fondamentale est notée ) par la somme des dividendes anticipés, actualisés au coût des capitaux propres sur une période infinie (« discounteddividendsmodel
»). Le point de départ réside dans l'exactitude de la
formule du calcul de la valeur fondamentale de tout actif suivante :
(1)
Où n est le nombre d'années durant
lesquelles le titre est conservé, et le prix de revente à l'issu de n années. La
valeur fondamentale théorique d'une action est alors obtenue par le
passage à la limite de la durée de détention, soit :
D'après l'approche de valorisation fondamentale standard
le second terme tend vers 0 quand n tend vers l'infini, cette
condition est également appelée condition de
transversalité et permet d'obtenir la formule de valorisation par
les dividendes actualisés :
La valeur d'une société est égale à
la somme des dividendes espérés actualisés au coût
des capitaux propres R.
Le modèle repose sur une seconde hypothèse
comptable relative à la logique de variation de la valeur des capitaux
propres ( , pour « book-value») : leur valeur comptable entre
t et t-1 évolue intégralement par le truchement
du résultat comptable ( ). Cette hypothèse est connue sous le terme de «clean
surplus relation» :
(4)
La valeur des capitaux propres de la période t
est égale à la valeur des capitaux propres de la
période t-1 à laquelle sont ajoutés les
résultats réalisés entre t-1 et t et de
laquelle sont retranchés les dividendes distribués en
t.
Si l'on combine les deux équations
précédentes, le résultat suivant est dégagé
à l'issue des simplifications :
(5)
En plus, les bénéfices anormaux ( ) sont définis de la manière suivante :
(6)
Dans l'équation (1.6), le modèle fait
l'hypothèse que les investisseurs sont rémunérés au
coût du capital sur la valeur comptable de leur investissement, i.e.
(R -1)* Dans la mesure où les investisseurs exigent, en règle
générale, une rémunération sur la valeur de
marché de leurs investissements, cette hypothèse n'est
justifiée que pour les investisseurs initiaux, i.e. en 0
lorsque P0 = bv0. Pour les investisseurs ultérieurs, cette
hypothèse n'est pas réaliste, la rémunération
exigée en t par un investisseur ayant acheté une action
en t-1 étant théoriquement égale à (R
- 1)* .
La formule de valorisation suivante est alors obtenue (il s'agit
de la version « résultat résiduel » du modèle de
valorisation par les dividendes actualisés) :
(7)
La valeur présente d'une société est
égale à la valeur de ses actifs en t à laquelle
est ajoutée la somme des bénéfices anormaux
espérés à cet instant actualisés au taux
risqué. Cette formule de valorisation est strictement équivalente
à la formule de dividendes actualisés dès lors que
l'hypothèse de clean surplus relation est satisfaite.
Ohlson ajoute une troisième hypothèse relative
à la dynamique d'évolution des bénéfices anormaux,
importante notamment pour l'implémentation empirique du
modèle.
Les bénéfices anormaux suivent un processus
autorégressif modifié :
(8)
Où représente l'information sur les bénéfices anormaux
futurs non compris dans les bénéfices anormaux
présents, ? [0; 1] est le paramètre d'ordre 1 à estimer, et est le terme d'erreur du processus des résultats anormaux. Enfin,
le processus est transcrit par la dynamique suivante :
(9)
Où est le terme d'erreur du processus des autres informations sur les
bénéfices anormaux et * ? [0; 1] est le paramètre du
processus autorégressif estimé.
Une expression simple de l'équation de valorisation est
obtenue par substitution entre les équations (7), (8) et (9), en
remplaçant l'opérateur espérance et en tenant compte de la
valeur des coefficients appliqués aux retards dans les équations
(8) et (9) :
(10)
Où
= et (11)
Le goodwill matérialise la différence entre la
valeur de marché des capitaux propres et leur valeur comptable. En
appliquant cette définition aux formules que l'on a
présentées plus haut on obtient :
(12)
Le goodwill représente la part anormale des
bénéfices espérés actualisés. Il s'agit de
la capacité d'une entreprise à dégager une
rentabilité supérieure à celle que le marché exige
compte tenu de son risque économique et financier. Il figure dans cette
équation comme la valeur actuelle d'une série de rendements
anormaux, dont la valeur peut être estimée comme une combinaison
simple des résultats anormaux et de la valeur des autres informations.
La valorisation du goodwill dans le modèle d'Ohlson nécessite une
prévision de ces flux de résultats anormaux en utilisant, par
exemple, des prévisions d'analystes financiers
Cette méthode est applicable pour les grandes
entreprises, surtout celles cotées en bourse. Cette situation la rend
moins pratique et limite son champ d'action.
|