WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC, regard sur la province du Tanganyika


par Patrick LWAMBA BARUANI
Université de Kalemie - Licence 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section.3. LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

Les politiques ou les stratégies de développement qu'un pays en voie de développement peut mettre en oeuvre pour amorcer leur processus de croissance peuvent être axées sur : l'agriculture, l'industrie, le désenclavement et la bonne gouvernance.

§1. L'agriculture

L'agriculture est l'activité économique qui a pour but d'obtenir les végétaux utiles à l'homme, et en particulier ceux destinés à son alimentation. Sur le social, cette activité représente le secteur le plus important dans un pays en voie de développement en occupant 60 à 70% de la population active. L'agriculture est l'un de premiers arts qui puissent exister au monde pour raison de substance. Il a fallu la mise en valeur des ressources agricoles, la spécialisation, les travaux, échanger les produits, puis création d'un cadre de vie rural adéquat pour le bien-être de la population. D'où la nécessité de défricher, lotir, contenir les eaux de crues et les évacuer ; construire et vendre.Au travail agricole il faut aussi ajouter l'équipement agricole et l'amélioration foncière et agricole :

- Vocation du sol et de leur milieu ;

- Intensification agricole pour augmenter le rendement (fertilisation, amendement ;

- Travaux hydraulique (irrigation, drainage) ;

- Techniques de conservation de terre ou lutte contre les érosions

- Travaux de structures foncières (dimensionnement et appropriation) ;

- Travaux d'amélioration des pistes et des ouvrages (ponts, routes...).90(*)

Le rôle de l'agriculture dans le développement a fait l'objet de multiples travaux qui, malgré leur diversité présentent un fondement commun : ils montrent tous que l'agriculture participe au développement économique d'ensemble par le biais de quatre éléments :

a. Les produits 

L'agriculture fournit la nourriture non seulement pour les travailleurs du secteur secondaire mais aussi pour tous les citadins ou ruraux engagés dans les activités de service. Elle produit également des matières premières qui sont transformées par les usines (brasseries, meuneries, fabriques textiles, de peaux, etc.).

b. Les marchés

Le monde agricole est à l'origine d'une demande de produits manufacturés de tout type (outils en fer, clôtures, machines, biens de consommation courante...), surtout si les revenus agricoles augmentent, et sa prospérité éventuelle permet de fournir des débouchés croissants à l'industrie.

c. Les devises

L'agriculture peut également être à la source de surplus commerciaux, dans le sens où elle peut devenir exportatrice nette. Elle permet alors aux pays du sud de se procurer des devises indispensables au financement des investissements dont l'industrie a besoin pour se développer (importation des équipements, pièces, matières premières...).Un échange tripartite fructueux se met alors en place : l'agriculture fournit des devises, lesquelles permettent d'acquérir des machines pour l'industrie, qui produit alors des biens manufacturés pour les paysans.

d. Les facteurs de production

Enfin, plus productive, la population agricole dégage un excédent de main-d'oeuvre que le secteur industriel va tenter d'absorber. Ce déplacement de travailleurs vers des activités où la productivité est plus élevée aura un effet favorable sur la croissance globale.L'agriculture génère également une épargne qui pourra s'investir dans le reste de l'économie. Au total, le développement économique ne peut atteindre l'étape de croissance auto-entretenue que si une augmentation de la productivité agricole précède ou accompagne l'industrialisation.

§2. L'industrialisation

L'industrie est l'ensemble des activités qui ont pour objet de transformer les matières en produits finis. Elle passe aujourd'hui pour la voie de passage obligé du développement. En effet, les activités industrielles présentent des avantages évidents pour le processus de développement :

- Elles créent davantage d'emplois que les activités traditionnelles et procurent plus de revenus ;

- Elles permettent de diversifier et de moderniser l'économie par l'introduction plus rapide du progrès technique, par la formation des hommeset par les effets de liaison et d'entrainement sur les autres secteurs économiques ;

- L'industrie provoque par ailleurs des transformations structurelles telles que le développement du salariat, des classes moyennes, l'urbanisation et des échanges monétaires.

- Elle assure enfin un meilleur équilibre entre les activités et une moindre dépendance vis-à-vis des aléas climatiques et des fluctuations des cours mondiaux que les activités d'exploitation des produits primaires.91(*)

L'industrialisation nécessite les moyens pour transformer les espaces, c'est pourquoi l'industrialisation c'est la restructuration d'une société de l'énergie et de la technologie.Sa portée socio-psychologique, l'industrialisation apporte le changement des mentalités en adoptant tout ce qui est moderne.On peut distinguer trois grands types de stratégies, le troisième type étant aujourd'hui dominant :92(*)

1. La stratégie d'industrialisation par substitution des importations

Cette stratégie vise à remplacer progressivement les importations par une production locale en commençant par les industries les plus simples (produits alimentaires transformés, boissons, textiles, habillement, chaussures, cigarettes...)Elle est un mode développement reposant sur la propriété accordée au développement du marché intérieur et le refus de la participation à la spécialisation internationale.L'objectif est alors d'assurer la formation d'une base industrielle nationale privilégiant certaines branches industrielles.

2. La stratégie des industries industrialisantes

Cette stratégie consiste dans la mise en place des industries motrices dont les effets d'entrainement sur le reste de l'économie sont importants. Il s'agit précisément de développer en priorité des industries lourdes (sidérurgie, métallurgie, chimie lourde...) qui produisent des inputs vers l'amont et l'aval des processus de production, assurant ainsi la progression du processus d'industrialisation à l'ensemble de la structure productive du pays.

3. La stratégie d'industrialisation par valorisation des exportations

Elle vise à assurer le développement dans une perspective libérale par les marchés d'exportation. La valorisation des exportations concerne aussi bien leur substitution que leur promotion :

- L'industrialisation par substitution des exportations consiste à remplacer les exportations de produits primaires par celles des produits manufacturés ou des produits primaires élaborés.

- L'industrialisation par promotion des exportations consiste à remplacer les exportations manufacturières peu élaborées par de nouvelles à forte valeur ajoutée (différence entre prix de vente et le coût de production) : dans un premier temps, on utilise l'avantage que représente une main-d'oeuvre bon marché et discipliné afin de gagner des parts de marché sur des produits à faible valeur ajoutée, textile par exemple ; dans un second temps, on entreprend une remontée de filière, c'est-à-dire que l'on passe de la production de biens de consommation à elle de biens intermédiaires et de machines.93(*)

§3. Le désenclavement

Le désenclavement permet le passage vers l'extérieur. Selon Jean LABASSE, le désenclavement est l'ensemble des politiques cohérentes entreprises par le pouvoir public pour rompre l'isolement matériel et moral des zones vouées autrement à la stagnation économique ou à la sécession politique. Toutes les nations ont une politique de communication pour des raisons politiques et économiques.94(*)La notion d'enclavement est ambigüe, on peut parler d'enclavement d'une région, s'agissant de tout un Etat enclavé ou d'une région notamment isolée par rapport à sa capitale, par rapport aux grand flux de communication. Ça peut-être une zone non touchée par les infrastructures de transport.L'enclavement est une notion relative qui peut signifier l'éloignement en distance réelle et en temps et même en distance tarifaire.Les stratégies d'ouverture sur l'économie mondiale correspondent à une activité productive orientée par les marchés étrangers (stratégies d'extraversion). C'est le cas de l'industrialisation par promotion des exportations par laquelle les pays en développement cherchent à exporter des produits transformés plutôt que des produits primaires (stratégies de NPI).Les pays en développement choisissant une stratégie de promotion des exportations ont cherché à attirer les capitaux et à développer les transferts de technologie qui est l'acquisition de biens d'équipement, de brevets et de licences ou d'usines « clés en main » issus des pays développés par les pays en développement afin d'accélérer leur développement grâce à l'usage de technologie modernes. 95(*)

§4. La bonne gouvernance

a. Définition

La bonne gouvernance politique et socio-économique apparaît aujourd'hui comme une des stratégies efficaces capable de promouvoir le développement des pays du tiers monde en général et de l'Afrique en particulier.Le concept bonne gouvernance est multidimensionnel, cela veut dire qu'il est politique, techno-gestionnaire et éthique. Il embrasse les dimensions politiques, économiques, juridiques et administratives.

Sur le plan techno-gestionnaire, dans ce contexte elle met l'accent sur les critères d'efficacité et d'opérationnalité des modes de gestion économique et financière sans privilégier la dimension politique et institutionnelle.

Sur le plan politique et éthique, elle signifie une éthique de gestion de l'Etat et des ressources matérielles, humaines, écologiques reposant sur les principes et des normes dont les exigences sont : la transparence dans la gestion, la communication politique et de la participation des citoyens, l'indépendance de la justice, le respect des droits humains et la légitimité du pouvoir politique.

Sur le plan économique et financier, elle implique le pouvoir public, à savoir les relations entre les secteurs publics et privés et aussi la société civile. Elle implique la mise en place d'un incitatif pour une croissance économique durable.

Raison pour laquelle V. EDELSTEN dit, la bonne gouvernance comprend une administration publique et politique qui est saine et efficace, transparente et qui répond aux priorités d'alternance des administrations et des leaderships.

b. Les caractéristiques de la bonne gouvernance

- La participation : une bonne participation est bornée sur la liberté d'association et de parole et sur la capacité de participer de façon constructive à la prise des décisions ;

- La capacité d'ajustement : il s'avère nécessaire que les institutions du pays et processus mis en place puissent répondre aux besoins de la population ;

- L'équité : à ce niveau, il est vrai qu'il faut que les hommes et les femmes aient la capacité d'améliorer leurs conditions de vie sans discrimination ;

- La primauté du Droit : il est impérieux d'instaurer un cadre juridique équitable, une justice appliquée d'une façon impartiale et le respect de droit de l'homme ;

- La communication politique : il s'agit des gouvernants et gouvernés. Ces rapports différents selon les régimes politiques. Dans un régime fort, ces rapports sont de nature dictatoriale et d'oppression. Mais dans un régime démocratique, c'est la participation populaire qui prime dans la prise de décisions publiques.96(*)

* 90Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P139

* 91 Prof. Jean MWAMBA, S., notes de cours d'économie de développement, G3SPA/UNIKAL, 2017-2018, P. 36-44,

Inédit

* 92Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P.139

* 93Prof. Jean MWAMBA, S., Op.cit., P. 47, Inédit

* 94 Eddy MULWANI, N., notes de cours d'aménagement du territoire, G3SPA/UNIKAL, 2017-2018, Inédit

* 95Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P.140

* 96Cours de systèmes administratifs comparés, L1SPA/UNIKAL, 2O18-2019, pp. 26-27-28, Inédit

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore