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Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC, regard sur la province du Tanganyika


par Patrick LWAMBA BARUANI
Université de Kalemie - Licence 2020
  

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Section 1. CONTEXTE TERRITORIAL ET ORGANISATIONNEL

La province du Tanganyika est comprise entre 26° 00' et 30° 45' de longitude et entre 5° 30' de latitude sud. Administrativement, elle est limitée au Nord par les provinces du Sud-Kivu et du Maniema ; au Sud par la province du haut-Katanga et la République de Zambie ; à l'Ouest par les provinces du haut-Lomami et de Lomami, Kasaï-Occidental ; à l'Est par le lac Tanganyika. La province compte six (6) territoires : Kalemie, Kabalo, Kongolo, Manono, Moba, et Nyunzu.

§1. Le territoire de Kalemie

Créé vers les années 1926 est limité à l'Est par le lac Tanganyika sur une distance de 208Km formant ainsi une frontière naturelle avec la République de Tanzanie, à l'Ouest par les territoires de Nyunzu et de Manono, au Nord par les territoires de Fizi de la province du Sud-Kivu et de Kabambare de la province du Maniema et au Sud par le territoire de Moba.Ce territoire est subdivisé en une cité, trois (3) chefferies dirigées par les chefs de chefferie (pouvoirs coutumiers), sans un conseil de chefferie, ni un premier échevin élu, responsable devant le conseil, dix-huit (18) groupements, onze (11) quartiers et 626 villages. Sa superficie de 30 512 Km2 est repartie entre la chefferie Tumbwe 26 652 Km2 subdivisée en 14 groupements avec 512 villages, la chefferie Benze 2 520 Km2 composée de 3 groupements avec 51 villages et la chefferie Rutuku 1 280 Km2 avec 1 seul groupement avec 61 villages. La cité de Kalemie fut créée par l'arrêté n°84 du 03 Décembre 1953 et composé de onze (11) quartiers. Elle est devenue ville par décret portant érection de certaines agglomérations des provinces en ville et commune.

Sur le plan administratif et organisationnel, le territoire de Kalemie comme d'ailleurs tous les autres de la province est dirigé par un administrateur de territoire assisté d'un administrateur Assistant chargé des questions politiques et administratives et d'un administrateur de territoire Assistant chargé des questions financières, économiques et de développement ainsi que d'un chef de bureau du territoire. Cette équipe est appuyée par le maire ou le chef de cité, les chefs des postes d'encadrement administratif, des chefs de chefferies et les chefs de groupements, les chefs des villages, les chefs des quartiers et les quartiers adjoints.77(*)

· Particularités et richesses du territoire78(*)

Points de particularité du territoire qui le distinguent des autres territoires : Route de desserte agricole soit 463 Km, voies d'accès ou ouverture avec le reste du monde, sol et le sous-sol, l'hydrographie : Le Lac Tanganyika arrose toute la partie Est du Territoire de Kalemie couvrant une distance de 280 kilomètres sur les 800 kilomètres de sa longueur totale.

Les rivières ci-après, traversent également le Territoire de Kalemie : Lukuga, Lubeley, Lugumba, Koki, Kibi, Lubuye, Nyemba, Lwama et Kiyimbi où se trouve érigé le barrage hydro-électrique de Bendera.Particularités économiques : les principales activités économiques sont : l'agriculture, la pêche, l'élevage et le commerce ; dans ce territoire on pratique la culture vivrière et la culture pérenne (palmiers à huile cultivés dans le groupement Kasanga - Mtoa au sein de la chefferie Tumbwe). Le sous-sol du Territoire de Kalemie renferme l'or, le coltan ainsi que le charbon. Il contient également le calcaire qui intervient dans la fabrication du ciment. La porcelaine se trouve aussi au bord du Lac Tanganika mais non exploitée. L'or et le coltan sont exploités d'une façon artisanale.

§2. Le territoire de Kabalo

Créé le 30 décembre 1939 par l'ordonnance n°147 est limité à l'Est par le territoire de Nyunzu, à l'Ouest par les territoires de Kabongo dans la province du haut-Lomami et de Lubao dans la province de Kasaï-Oriental, au Nord par le territoire de Kongolo et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire d'une superficie de 16 258 Km2 est subdivisé en la cité de Kabalo, deux secteurs de Lukuswa et de Lwela-Luvunguy, le secteur de Lukuswaa 5 groupements avec 72 villages et le secteur de Luvunguy avec 4 groupements et 16 villages.79(*)

· Particularités et richesses du territoire80(*)

La situation économique du territoire de Kabalo est une situation préoccupante qui nécessite une intervention conséquente afin de relever ce secteur combien stratégique pour le développement de ce territoire.Sa situation actuelle d'enclavement ne favorise pas pour l'instant un essor économique adéquat.

En plus de la quasi-rupture avec une partie du reste de la province du Tanganyika suite à la destruction du pont de Luizi, le pont reliant le territoire de Kabalo à celui de Nyunzu pour atteindre le territoire de Kalemie (chef-lieu de la province), il faut ajouter aux causes principales de cet enclavement, l'impraticabilité des routes surtout pendant la saison de pluie, l'irrégularité des trains suite à la vétusté de certaines locomotives et le mauvais états de rails , l'absence d'un nombre important de baleinière et l'inexistence de vols commerciaux comme cargo. C'est justement cette situation qui décourage l'implantation des opérateurs économiques ainsi que les PME à pouvoir investir dans ce territoire, car les routes (voie d'accès) sont à l'économie ce que le sang est au corps humain, sans route, aucune activité économique n'est envisageable car c'est par route (ou autre voie d'accès) qu'un opérateur économique s'approvisionne en matière première (intrant ou marchandise) ne se trouvant pas toujours au même endroit et c'est toujours par la même voie que celui-ci peut acheminer le surplus de sa production ou de ses marchandises vers un autre lieu de consommation qui peut-être un site interne ou externe au territoire.

Voilà pourquoi l'enclavement de Kabalo constitue un sérieux handicap qui paralyse le secteur économique du territoire.

Il sied de signaler qu'auparavant, le territoire de Kabalo disposait de 4 grandes entreprises notamment l'ESTAGRICO dans la filière du coton, la SNCC pour le transport par voie ferroviaire, la SNEL pour l'électricité et la REGIDESO pour la desserte en eau potable.Mais à ce jour, seule la SNCC bien qu'en faillite, tient encore le coup et demeure la seule entreprise de qui dépend tout Kabalo pour le simple fait que les rares salariés du territoire y travaillent encore, mais aussi hormis cet aspect, ses trains (de la SNCC) ramènent au territoire les produits manufacturés, produits pharmaceutiques, etc. en provenance d'ailleurs et dont la rareté dans les marchés locaux n'est plus à démontrer.

Parlant de ces 3 autres entreprises c'est-à -dire ESTAGRICO, SNEL et REGIDESO, la cessation d'activités de celles-ci date de très longtemps.L'ESTAGRICO, l'entreprise qui encadrait les ménages agricoles producteurs de coton et qui leur rachetait cette production pour larevendre à FILTISAF à Kalemie, a fermé ses portes suite au pillage de l'extension de Kongolo c'est-à-dire suite au pillage de l'ESTAGRICO-Kongolo, L'ESTAGRICO-Kabalo était obligé de fermer ses portes laissant ainsi les ménages encadrés, producteurs de coton à leur triste sort.Ne sachant plus à qui vendre leur production, ces ménages encadrés ont abandonné progressivement la culture du coton au profit du maïs et manioc et c'est ainsi qu'a disparu au fil du temps la filière du coton dans le territoire.

Quant à la SNEL et la REGIDESO, c'est essentiellement suite à la mauvaise gestion qui est matérialisé par le manque de moyen pour alimenter ses 2 générateurs en carburant, lesquels générateurs qui seront plus tard sabotés par les rebelles rwandais pendant l'agression Rwando-burundo-ougandaise en 1998, et de l'autre, par le manque de moyens pour entretenir les tuyaux et toutes les infrastructures qui vont avec.

· Principaux produits agricoles :

Manioc, Arachide Riz, Maïs, Haricot, Patate douce, Niebe

1. Manioc (71,7%) ; 2. Arachide (8,9%) ; 3. Riz Paddy (7,9%) ; 4. Maïs (7,6%) ; 5. Haricot (1,6%) ;

· Principaux produits non agricoles

1. Chenilles ; 2. Fourmis ailées ; 3. Champignons ; 4. Huile de palme.

Les produits non agricoles les plus consommés dans le territoire de kabalo sont essentiellement les fourmis ailées, les champignons et quelques fois les chenilles aussi. Ces produits sont destinés à la consommation locale.

· Principales sources d'énergie

1. Solaire (55%) ; 2. Charbon de bois (44%); 3. Electricité (1%).

§3. Le territoire de Kongolo

Créé par l'arrêté royal du 21 mars 1932 est limité à l'Est par le territoire de Nyunzu, à l'Ouest par le territoire de Lubao (Kasaï-Oriental), au Nord par les territoires de Kasongo et de Kabambare (Maniema) et au Sud par le territoire de Kabalo. Ce territoire d'une superficie de 13 400 Km2 est composé de 7 chefferies, 3 secteurs et une cité. Ces chefferies et secteurs sont composés de 22 groupements et 558 villages. La cité de Kongolo est constituée de 5 quartiers et 194 avenues.81(*)

· Particularités et richesses du territoire82(*)

Dans le territoire de Kongolo, on n'assiste pas au monopole sur le plan production agricole. En rapport avec la production de l'huile de palme les grands producteurs ne sont pas répertoriés en tant que tel, mais qu'à cela ne tienne la majorité des ménages de la plupart des secteurs et chefferies du territoire en produisent à leur aise. La production de l'huile palmiste se fait principalement dans la cité de Kongolo par des particuliers qui ont installés des moulins et les mettent au service de leurs clients. La transformation de cette huile de palme ou palmiste en savon se fait artisanalement et en grande partie dans la cité de Kongolo par des entrepreneurs personnels.La production et la vente de manioc se font par un bon nombre des ménages agricoles qui les font aussi séchés et les vendent ou les transforment en farine et les transportent dans les territoires voisins pour la commercialisation. Ils ont une production annuelle moyenne de 1 tonne de manioc s'explique par le manque de nouvelles. La production d'arachide se fait partout dans le territoire et sa production est d'environ 500 kg par ménage agricole

· Principaux produits agricoles

1. Huile de palme ; 2. Manioc ; 3. Maïs ; 4. Arachide ; 5. Paddy (Riz) ; 6. Haricot ; 7. Bananes plantains. Actuellement dans le territoire bien que la production de l'huile de palme ne pas industrialisée ni organisée et que les palmerais en général ne sont pas du tout entretenues et tout étant abandonnés sur des étendues sous forme de jachère ; cette denrée alimentaire de première nécessité dans le territoire reste la plus consommée et la plus commercialisée en dehors du territoire tout en entrant aussi dans la fabrication artisanale des savons sur place. Sa production moyenne est estimée à 500.000 litres l'an et elle est produite principalement dans la rive droite donc chez le peuple Hemba.Le manioc est produit dans tous les secteurs et chefferie du territoire de Kongolo. La production annuelle du territoire s'est élevée à 137.982 tonnes en 2015. Le manioc est consommé cru, soit en foufou soit en bouillie soitchikwangue soit en tubercules bouillies. Une grande partie est également revendue dans les territoires voisins sous forme de farine de manioc.Les arachides et les paddy sont aussi produits en des quantités importantes ont respectivement 87.902 et 44.633 tonnes pour l'année 2015. Toute fois, c'est l'arachide qui est le produit faisant plus l'objet de commercialisation vers d'autres territoires. Les Paddy sont décortiqués sur place par des décortiqueuses et on les consomme bouilli et aromatisés ou en gâteaux.

Cultivé en des quantités très importantes dans les années 80 avec la présence du Projet Nord-Shaba qui consistait en la production agricole des territoires de Kongolo et de Nyunzu. Kongolo avait une production moyenne de 60.000 tonnes de maïs par an. Dès la fermeture dudit projet, la production du maïs a graduellement baissée pour une production moyenne de 20.000 tonnes l'an suites à beaucoup causes d'ordre techniques principalement. Ces dernières années dans le territoire de Kongolo. On importe pas le maïs à dans le territoire de Kongolo et son exportation ne fait plus office d'un commerce officiel, elle est devenue prohibée vue que sa production locale arrive à peine à lier les deux saisons culturales de cette culture qui constitue un aliment de base de premier nécessité dans ce territoire. Il est consommé principalement comme foufou ou bouillie, sous forme cru ou cuit au feu et aussi transformé en alcool local appelé « Lutuku » puis en « 500 » (wisky indigène).Le Haricot est produit à faible quantité et il est cultivé principalement pour la consommation locale. Une autre partie des haricots provient d'autres territoires en l'occurrence Moba.

· Principaux produits non agricoles

1. Escargots ; 2. Fourmis ailés ; 3. Poissons frais et fumés ; 4. Viandes fraiches, fumées et de brousse 5. Champignons ; 6. Chenilles ; 7. Miel

Les produits non agricoles les plus consommées dans le territoire de Kongolo sont les produits forestiers non ligneux (escargots, Fourmis ailés, chenilles et champignons). Ils sont prélevés dans les forêts situées non loin des habitations et sont consommées durant une bonne période de l'année. Ils sont destinés à la consommation locale et sont trouvés beaucoup plus dans les secteurs et chefferies des Basonge, Baluba et de Bayazi du territoire de Kongolo. La viande est beaucoup plus fournie par l'élevage du petit bétail principalement quotidien dans tous les villages et dans la chefferie de Bena-lubunda par la chasse. La population riveraine fournit les poissons

· Principales sources d'énergie

1. Bois ; 2. Lampe à piles chinois ; 3. Solaire ; 4. Groupes électrogènes ; 5. Très rarement des chandelles à base d'huile

Le courant électrique est une denrée très rare et très attendue à Kongolo. Il n'y a que quelques ménages de la cité de Kongolo centre qui se sont procurés du courant électrique fourni par des particuliers à l'aide des dynamos ou grand groupes industriels. Pour le reste du territoire ce sont des panneaux solaires, les lampes torches à piles et les bois qui sont utilisées jours et nuits selon les besoins dans la plupart des ménages. En journée les différentes structures et entreprises utilisent des panneaux solaires ou des groupes fonctionnant avec de l'essence ou mazout en général.Le bois est utilisé comme combustible domestique pour la cuisine dans tous les ménages mais aussi pour d'autres usages (tels que la transformation de l'huile de palme en savon et le repassage des habits).L'offre de l'énergie électrique dans le territoire de Kongolo est beaucoup attendu dans la mesure où la population s'y trouve limité pour y développer les activités telles que :

Huileries ; Rizeries ; Scieries ; Minoteries ; Biscuiteries ; Fabrication moderne des meubles ; Imprimeries ; Boucheries et charcuteries (Présence des deux fermes de gros bétails) ; Le fonctionnement adéquat de la REGIDESO ; Savonnerie ; Boulangeries modernes ; Lavage à sec ; Maison des coutures moderne et professionnelle etc.

§4. Le territoire de Manono

Créé vers 1906 sous l'appellation de territoire d'Ankoro ensuite transféré à Manono en 1922. Ce territoire est borné à l'Est par les territoires de Kalemie, de Moba et de Pweto (haut-Katanga), à l'Ouest par les territoires de Kabalo et de Kabongo (haut-Lomami), au Nord par les territoires de Kabongo, de Nyunzu et de Kalemie et au Sud par les territoires de Kabongo, de Malemba-Nkulu et de Mitwaba dans la province du haut-Katanga. Ce territoire d'une superficie de 34 198 Km2 est composé d'une cité avec 5 quartiers, 2 chefferies et 4 secteurs. Ces chefferies et secteurs sont composés de 18 groupements et 359 villages.83(*)

· Particularités et richesses du territoire84(*)

L'agriculture est la principale activité du territoire. Elle constitue pour le territoire la principale source de revenus du territoire.Outre l'agriculture, le territoire de Manono regorge de nombreux minerais dont la cassitérite(SnO2) qui s'accompagne parfois de minéraux de tantale et de niobium ; le coltan, wolframite, le cuivre, la tourmaline verte, ... Le gîte stannifère se développe sur l'axe Manono-Kitotolo. Une des caractéristiques des gites stannifères de Manono-Kitotolo est l'abondance du spodumène (Li, Al) Si2O6 dans la pegmatite ; il s'y trouve dans une proportion variable pouvant atteindre parfois 25 %.La présence d'un gisement primaire stannifère a été signalée entre la tête de la Kikoyo et au-delà du village de Kifuita. A Kikoyo affleurent d'abord un massif granitique (granite à biotite, granite à deux micas avec filonnets de pegmatite à tourmaline), puis une pegmatite à muscovite et tourmaline et, enfin, de grosses masses de quartz filonien.Dans la gamme de produits de cassitérite dans le territoire ; on y rencontre un minerai le plus recherché qui est l'Etain. C'est pourquoi le territoire est appelé la capitale d'étain ou de cassitérites pour les autres.La présence d'importantes chutes sur la Luvua constitue aussi de potentielles richesses du territoire qui malheureusement ne sont pas exploitées.

· Principales activités :

Agriculture (75%) : Activité minière (35%) : Pèche (5%) ; Elevage (8%) ;. Commerce (3%)

§5. Le territoire de Nyunzu

Créé par le décret-loi n°21/136 du 04 juillet 1932 du gouverneur général du Congo-Belge, est borné à l'Est par le territoire de Kalemie, à l'Ouest par le territoire de Kabalo, au Nord-Ouest par le territoire de Kongolo et au Nord par le territoire de Kabamabre (haut-Lomami) et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire d'une superficie de 17 275 Km2 est composé d'une cité avec 7 quartiers, 2 secteurs, 10 groupements et 640 villages.85(*)

· Particularités et richesses du territoire86(*)

Dans le territoire de Nyunzu, les grandes entreprises sont toutes minières mais la plus grande de toutes est La société MMR qui exploite le coltan, wolframite, cassitérites à Kisengo au secteur Nord Lukuga depuis 2010. Malgré des chiffres d'affaires énormes que réalise annuellement cette entreprise, les retombées sociales restent maigres notamment en termes d'emplois et responsabilités sociétales de l'entreprise. La population environnante demeure très pauvre.MEDRARA et LAMILU sont encore en phase de prospection. La première est arrivée en 2014, s'oriente dans l'or. Elle se localise à Musebe dans le Nord Lukuga, mais elle a arrêté la prospection pour des raisons non connues. La seconde est orientée dans l'exploitation du coltan et cassitérites à Tende dans le secteur Sud Lukuga. Elle a arrêté toutes activités pour des raisons sécuritaires (conflit récent entre pygmées et bantus).

· Principaux produits agricoles :

1. Maïs (85%); 2. Manioc (80%); Riz(40%); 4.Haricot rouge (30%); 5.Huile de palme (5%)

· Principaux produits non agricoles :

1. Champignons (25%) ; 2. Termites (25%) ; 3. Fourmis aillés (25%) ; 4. Miel (20%) ; 5. Chenille (5%)

· Principales sources d'énergie :

1. Bois (100%); 2. Solaire (13%), 3. Pétrole (2%) ; 4. Les chandelles de flamme à l'aide d'huile de palme et piles (75%).

§6. Le territoire de Moba

Créé vers 1919 est borné à l'Est par le lac Tanganyika et la République de Tanzanie, à l'Ouest par le territoire de Manono et de Pweto dans la province du haut-Katanga, au Nord par le territoire de Kalemie et au Sud par la rivière Kibanga et la République de Zambie et le territoire de Pweto. Ce territoire d'une superficie de 24 500 Km2 est composé d'une cité avec 5 quartiers, 1 secteur, 5 chefferies, 35 groupements et 507 villages.87(*)

· Particularités et richesses du territoire88(*)

Le territoire de Moba, avec sa superficie est l'un des plus vastes territoires de la province du Tanganyika. Il est caractérisé par la présence des montagnes et des plateaux.

Il est limitrophe à deux pays (Zambie et Tanzanie) et trois territoires (Kalemie, Pweto et Manono). Il est bercé par le lac Tanganyika qui lui facilite les transactions commerciales avec un des territoires limitrophes et les pays voisins en plus de sa grande richesse en poisson. Il a un sol fertile avec une diversité des cultures et favorable à l'élevage. Le sous-sol regorge plusieurs richesses dont l'or, le cuivre, la cassitérite, le cobalt, le coltan, la tourmaline, le fer, le Wolframite, le plomb, le zinc et l'argent ainsi que d'autres minerais non connus. Ces ressources de sous-sol sont quasiment inexploitées.

· Principales activités : 

Agriculture 63,50% ; Pêche : 12,50% ; Artisanat : 7% ; Petit commerce 6% ; Emplois salariés 5% ; Elevage 4% ; Exploitation artisanale de l'or 0,5% ; Autres activités: 1,5%

* 77 Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, P.8, Inédit

* 78 Rapport administratif du territoire de Kalemie, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 79Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 80Rapport administratif du territoire de Kabalo, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 81Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 82Administration du territoire de Kongolo, rapport annuel 2016, mis à jour le 31 mars 2018

* 83Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 84Administration du territoire de Manono, rapport annuel 2015, mis à jour le 31 mars 2018

* 85Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.10, Inédit

* 86Rapport administratif du territoire de Nyunzu, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 87Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 88Rapport administratif du territoire de Moba, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams