Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC, regard sur la province du Tanganyikapar Patrick LWAMBA BARUANI Université de Kalemie - Licence 2020 |
CHAPITRE II. ANALYSE DU CHAMP D'INVESTIGATIONSection 1. PRESENTATION DE LA RDCL'espace Congolais (Territoire) est sans nul doute occupé depuis plusieurs millénaires. Ceci est attesté par l'existence de plusieurs industries lithiques qui ont été découvertes sur cette espace si non à la périphérie de celui-ci. L'apparition de l'espèce humaine a été associée à la fabrication des outils. A chaque âge correspond une industrie.Dans l'évolution ancienne, l'homme a commencé à utiliser la pierre avant de perfectionner son instrumentation avec la découverte du fer. De la pierre à l'usage du fer ; il existe route une évolution qui part de la pierre taillée jusqu'à la pierre polie, il s'agit du : · Paléolithique (âge de la pierre ancien) · Mésolithique (âge de la pierre moyen) · Et du néolithique (âge de la pierre récent) L'un de critères utilisés dans la découverte de l'industrie, c'est la fréquence et la ressemblance du style des objets découverts qui indiquent une réelle intention de la fabrication.Au niveau du Congo ancien, on a découvert les vestiges de tous les stades de cette évolution depuis la pierre ancienne jusqu'à l'usage du fer.54(*) L'acte de Berlin fut signé le 26/02/1885 dans lequel le découpage des frontières à la conférence de Berlin sera une bombe à retardement pour les conflits de la région.Ce découpage n'a pas tenu compte des spécificités ethniqueset tribales des populations qui autrefois vivaient ensemble etse sont vues brusquement divisées par des frontière naturelleet juridique. Certains de ces groupes ethniques ont ainsi soit été avantagésou désavantagés par le pouvoir en place. Les membres decette conférence rétrocédèrent la RDC, Le Rwanda et leBurundi au roi des belges. Il sied de rappeler que les populations de cette région desgrands lacs étaient régies sous l'autorité du roi : cas duroyaume Kongo qui étendait ses pouvoir de la RDC jusqu'auCongo Brazzaville, soit des empereurs Lunda et Tshokwe qui,eux, régnaient sur le Congo Brazzaville et Angola.55(*)L'administration de sa majesté le roi Léopold II en RDC, jetterala poudre sur le feu lorsqu'elle encourage la transplantationdes populations d'origine Rwandaise en RDC dont les tribusBanyamulenge. Toutes fois, après les indépendances desannées 60, les jeunes démocraties sont confrontées à desnombreuses difficultés. Il y a eu notamment des coups d'Etatsmilitaires soutenus par les USA, sous prétexte de la guerrefroide avec l'union soviétique.C'est alors qu'en janvier 1961 en RDC, Mobutu, à l'époquecolonel commandant de l'armée congolaise, va neutraliser lajeune démocratie naissante en assassinant le premier ministreLumumba élu démocratiquement et va parachever son oeuvre le 24 novembre 1965 par un coup d'Etat militaire. Il instaure unrégime dictatorial sans précèdent, caractérisé par desassassinats, une corruption généralisée. Profitant del'instabilité du pays, de 1960 à nos jours, les autres membresde la tribu Banyamulenge restés au Rwanda vont immigrerclandestinement dans le but de rejoindre leurs frères dans laprovince du Kivu en RDC.Au fil du temps, ils vont prendre la nationalité congolaise d'unemanière collective par l'ordonnance loi du maréchal Mobutuen 1980, alors que l'on requiert individuellement la nationalitéest traitée cas par cas. Cette situation va mécontenter leshabitants de la région et conduire à deux guerres civilessuccessives en 1998. Depuis la constitution de 1967, réviséeen 1968, la RDC ex-Zaïre, dirigé par Mobutu, se caractérisaitpar un régime présidentiel autoritaire à parti unique. Après les manifestations des étudiants et des opposants de1989 et 1990, la RDC entre dans une transition chaotique versla démocratie. En 1990, le présidant annonce l'abandon duparti unique au profit du multipartisme. L'année suivante, aprèsde nouvelles grèves et émeutes, 60partis sont officiellementreconnus et une conférence nationale est constituée, afin dedoter le pays une nouvelle constitution qui doit être soumise aureferendum.Après sa prise de pouvoir le 17 mai 1997, grâce au soutien duRwanda, de l'Ouganda et du Burundi, Laurent Désiré Kabiladissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernementconstitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatifet exécutif. En juin 1998, le président se débarrasse de ses anciens alliéset deux rebellions éclatent à l'Est et au Nord du pays grâce au soutien de ces derniers.Pendant toutes ces guerres, le Rwanda a profité directementde l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a laisséentendre qu'entre fin 1999 et 2000, l'armée Rwandaise avait àelle seule encaissé des revenus d'au moins 20 millions dedollars par mois. Ce phénomène a débuté lorsque le RCD s'estemparé du pouvoir au Kivu en août 1998. Les leaders du RCDont commencé à piller les ressources de coltan avec leurspartenaires Rwandais. Peu après la mise en place du nouveaugouvernement rebelle du RCD, le mouvement s'est mis à prélever sespropres taxes sur l'exploitation de coltan. En 1999, une société a été fondée à Kigali sous lenom de SONEX afin de servir de bras financier del'organisation et d'établir un processus applicable au transfertdes ressources comme le coltan entre le RCD et Kigali.56(*)Les exploitations des minerais dans les forêts congolaises ontcausé un grave déboisement par les envahisseurs alors que,voulant démonter qu'il n'y a pas de forêt sans intérêt niimportance, le législateur Congolais précise à l'article 52 ducode forestier en ces termes : « tout déboisement doit êtrecompensé par un reboisement équivalent, en qualité et ensuperficie, couvert forestier initial réalisé par l'auteur dudéboisement ou à ses frais ».57(*) Pendant la guerre, L'AFDL a conclu des contrats d'exploitationminière avec certaines sociétés étrangères qui l'ont appuyéedurant sa campagne contre Mobutu. La dénonciation de cescontrats, parce qu'ils allaient contre les intérêts nationaux unefois que la rébellion était au pouvoir, ne pouvait être acceptéepar les alliés d'hier. Ces mêmes sociétés allaient s'allier àd'autres forces pour punir le pouvoir qui avait résilié desaccords si juteux et afin de poursuivre l'exploitation desressources congolaises. Dans un contexte de jeux d'intérêt, les alliances sontéphémères et changent selon les offres en présence. A la findu mois de juillet 1998, quand le président Kabila décide derenvoyer les soldats Rwandais et Ougandais à la grandesatisfaction de tous les Congolais, on observe déjà desmouvements particuliers des troupes à l'Est du pays. Le 02août, une seconde guerre éclate au Congo, comme en octobre1996, cette nouvelle guerre commence à l'Est, sous ladirection des troupes Rwandaises et Ougandaises. Elle estrevendiquée par un mouvement qui se fera connaître troisjours après le début de la guerre : Le RassemblementCongolais pour la Démocratie (RCD).58(*) La proclamation de l'indépendance du Congo en 1960 a été précédée par les négociations des dirigeants congolais avec les belges. Lespremières années du jeune pays se déroulent tellement dans le chao. Le grand Katanga, une province riche en ressourcesminières, est à l'origine d'un conflit déchirant. Un bras de fer sejoue entre le président Joseph KASAVUBU et le premierministre Patrice LUMUMBA, qui sera assassiné, alors que destroupes belges et les casques bleus de l'organisation desNations Unies (ONU) interviennent sur le territoire. A partir de 1965, le Congo réunifié qui devient le Zaïre en 1971est dirigé de façon autoritaire par Mobutu SESE SEKO et lemouvement populaire de la révolution (MPR), l'unique parti.59(*) Après trente-deux ans de régime dure et corrompu sous ladictature de Mubutu SESE SEKO, le pays passe le 17 mai sousle pouvoir de Laurent Désiré KABILA à la faveur d'une guerredite de libération déclenchée en octobre 1996 ; en août 1998, le Rwanda et l'Ouganda, se retournent de Kabila pour soutenirle RCD, une nouvelle guerre est alors déclenchée, divisant laRDC en deux parties. Kabila réussit à garder le contrôle de lacapitale (à l'Ouest) grâce à l'appui du Zimbabwe, de l'Angola etde la Namibie.L'Est passe sous le contrôle de l'opposition armée appuyéepar les forces Ougandaises et Rwandaises. Joseph Kabila prend le pouvoir en janvier 2011, aprèsl'assassinat de son père Laurent Désiré KABILA. Il prometl'ouverture de l'économie et encourage la stabilitééconomique.Quelques progrès vers un accord de paix sont alorsenregistrés. Cependant sur le terrain, les affrontements entregroupes armés s'intensifient en s'accompagnant des gravesviolations des droits humains. Le dialogue inter-congolais (négociation politique entre lesreprésentants de la société civile, les responsables publics etles principaux groupes armés impliqués dans la guerre)s'ouvrait en février 2001 à Sun city, en Afrique du sud, quiont dans leur résolution, tenu l'intégration de l'armée et larestauration de l'autorité de l'Etat60(*). Le 30juillet à Pretoria, le président Congolais Joseph KABILAet RwandaisPaul KAGAME signent un accord de paix. Selon cet accord, undélai de 90Jours est signé pour mettre fin à la guerre qui sévit depuisquatre ans auCongo. Le gouvernement Congolais s'engage à désarmer etarrêter les Interahamwe (combattants hutus) et le Rwandapermet de retirer ses troupes de l'Est du Congo. Il y auraaccord à Pretoria en décembre 2002 accord global et Inclusifprévoyant le partage de pouvoir pendant la transition. JosephKabila à la tête de la présidence et quatre vices président dontAbdoulaye YERODIA, Arthur ZAHIDI N'GOMA, AzariasRUBERWA et Jean- Pierre BEMBA. Cette période a étémarquée par un système institutionnel fragile malgré que cettetransition visait à sauvegarder les fonctions des autresbelligérants et à satisfaire leurs ambitions.61(*)Alors que le pays se remet encore d'une série des conflits qui ont éclaté dans les années 90 et généré un marasme économique et social persistant.Joseph Kabila est à la tête de la RDC depuis 2001, les élections présidentielles et législatives qui devaient se tenir en novembre 2016 ont été reportées afin de procéder à la révision du fichier électoral. Le pays est plongé dans une crise politique qu'ont tenté de désamorcer le facilitateur de l'Union africaine, EdemKodjo, et l'épiscopat congolais, en servant de médiateurs entre le gouvernement et les partis d'opposition. Un accord signé le 31 décembre 2016 a instauré une période de transition pendant laquelle le pouvoir serait cogéré par le président Joseph Kabila et l'opposition, jusqu'à l'élection présidentielle prévue fin 2017.Le calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a par la suite fixé la tenue du scrutin présidentiel au mois de décembre 2018, tandis que le Parlement a adopté un projet de loi électorale controversé. L'Église catholique et la communauté internationale continuent cependant de demander le respect de « l'accord de la Saint-Sylvestre ». Réprimées par les forces de l'ordre, des manifestations organisées en faveur de l'application de l'accord ont fait plusieurs victimes.62(*) La République démocratique du Congo est dotée d'une abondance de ressources minérales rares (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse...), de ressources forestières et de faune (gorilles, okapis...) très riches et de vastes sols fertiles propres à l'agriculture (café, tabac, thé...). Depuis longtemps, bien avant le conflit de 1998, de telles richesses naturelles ont fait l'objet de troc, de contrebande et de trafic enrichissant la classe dirigeante de la RDC.La République démocratique du Congo est extrêmement riche en minéraux précieux et l'on estime à 24 billions USD les gisements inexploités de minerais bruts que possède le pays, y compris les plus grandes réserves mondiales de cobalt (51 % des réserves connues) et d'importantes quantités de diamants, d'or et de cuivre. En 2009, la part qu'occupait le pays dans la production mondiale de minerais de cobalt s'élevait à 40 %. La part mondiale associée à d'autres minerais durant cette même année est énumérée ci-après : diamant industriel, 31 % ; tantale, 9 % ; diamant de qualité gemme, 6 % ; étain, 4 % ; cuivre, 2 %. Des informations plus détaillées sont fournies par secteur d'activité. La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km2s'étendant de 5°30' de latitude nord à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d'« un sous-continent » ou encore d' « un continent dans un continent ». Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la République Démocratique du Congo se présente désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne. Si elle était en Amérique Latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise à part). Du fait de l'immensité de son territoire national, il faut au moins deux heures de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest.La République Démocratique du Congo, classée en 12ème position au monde du point de vue de sa superficie. Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris. La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, elle est en effet bordée : · Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan du sud · Au Sud, par la Zambie et l'Angola · À l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie · À l'Ouest, par la République du Congo La République Démocratique du Congo possède un important réseau hydrographique couvrant environ 77.810 Km² et constitué aussi bien du fleuve (le Fleuve Congo) que des lacs et des rivières et possède environ 52% de la surface totale des réserves d'eau du continent africain.Il faut d'abord compter l'imposant fleuve Congo, long d'environ 4.320 Km, et ses affluents dont les plus importants sont l'Ubangi et le Kasaï. Le fleuve Congo représente un potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près de 3,75 millions de Km², qui le place en 2ème position mondiale, juste après l'Amazone. C'est également le deuxième fleuve en Afrique de par sa longueur après le Nil et le cinquième au monde (après le Nil, l'Amazone, le Mississipi et le Gyang-Tse). Il doit sans doute son débit régulier et puissant (40.000 m 3/j) à sa proximité de l'Equateur. De par cet impressionnant débit, le fleuve Congo est le premier sur le plan africain et le deuxième sur le plan mondial, après le fleuve Amazone du Brésil. La disponibilité des ressources en eau renouvelables sont évaluées à plus de 300 milliards de m3 par an. En termes de ressources en eau souterraine, les réserves statiques sont estimées à 3 000.Il prend sa source dans la province du haut Katanga, plus précisément dans le village Musofi sous le nom de Lualaba.Le rôle économique et commercial que joue le Fleuve Congo est important : ce cours d'eau produit de l'électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert à la navigation à l'intérieur du pays (un réseau navigable de plus de 14.166 km). Il y a ensuite les grands lacs, dont : Ø Le lac Tanganyika, (3.900 Km², entre la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Burundi) ; Ø Le lac Edouard (située à 916 m d'altitude sur 2.150 Km² de surface, entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda. Il se déverse dans le lac Albert par la Semiliki) ; Ø Le lac Albert (5.000 Km², traversée par le Nil entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda) ; Ø Le lac Kivu (2.700 Km², entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Il renferme une grande réserve du gaz méthane) ; Ø Le lac Maï-Ndombe (2.325 Km²) de surface et 400 m d'altitude ; Le fleuve Congo est le deuxième plus grand fleuve du monde en termes de volume d'eau et le bassin environnant abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde. Le bassin du Congo abrite à lui seul 70 % de la couverture végétale du continent africain et constitue une grande partie de la biodiversité de l'Afrique, avec plus de 600 espèces d'arbres et 10 000 espèces animales. De nombreuses espèces rares et endémiques vivent dans les forêts tropicales du Congo, y compris le gorille des plaines occidentales, le chimpanzé commun et le bonobo.Cinq des parcs nationaux du pays sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial, il s'agit du parc national de la Garamba, de Kahuzi-biega, de la Maiko, de la Salonga et de Virunga. L'écorégion comprend des forêts marécageuses inondées en permanence, des forêts marécageuses temporairement inondées et des prairies inondées. La forêt marécageuse située dans l'ouest du Congo est une écorégion de la République du Congo et de la République démocratique du Congo.Elle constitue l'une des plus grandes zones de forêts marécageuses d'eau douce du monde. Le pays abrite environ 6 000 espèces végétales. Les principales espèces forestières comprennent les broméliacées (bromeliaceae), l'attrape-mouche de Vénus, les fougères, les orchidées, les racines tordues, et les kapokiers. On y trouve également de vieux arbres d'acajou, dont certains sont âgés de centaines d'années.63(*) Située à cheval de l'Equateur, la République Démocratique du Congo est caractérisée par une diversité climatique particulière conditionnée par les précipitations d'eau, la température, l'humidité, les vents et l'attitude.Le tiers du pays occupe la partie Nord de l'Equateur et les 2/3 la partie Sud. La conséquence de cette situation est que la saison sèche au Nord du pays correspond à la saison pluvieuse au Sud et vice-versa. Il pleut ainsi toute l'année en République Démocratique du Congo, avec cette intermittence signalée. Deux saisons sont par conséquent observées au pays : 1. La saison sèche ou hivernale des tropiques. Elle se caractérise par l'absence de pluies. Au Nord de l'Equateur, cette saison s'étale de décembre à mai, et dans l'hémisphère Sud, de mai à septembre. Pendant cette saison, on enregistre les températures les plus basses. 2. La saison des pluies ou la saison estivale des tropiques. Les précipitations fortes se mesurent entre 1.000 et 1.500 mm ; elles atteignent 2.000 mm par an. Elles s'étendent de mai à novembre et de septembre à mai de part et d'autre de l'Equateur.A Kinshasa, la Capitale (une ville cosmopolite de plus de 10 millions d'habitants), le climat est chaud et pluvieux d'octobre à mai, et frais de juin à septembre. Le relief congolais est dominé par la cuvette centrale sur le centre du pays, à une altitude de 300 à 700 mètres d'où le Fleuve Congo forme sa courbe la plus prononcée.La cuvette centrale est entourée de chaînes de montagnes et de hauts plateaux à l'Est, atteignant l'altitude maximale de 5.119 m au massif de Ruwenzori pendant que l'altitude minimale est de 400 m dans les zones Ouest des lacs Tumba et Maï-Ndombe. A l'Ouest, les monts Mayumbe (Ex- Cristal), parallèles à l'Atlantique, séparent la plaine intérieure de la plaine côtière, avec un point culminant à 1.050 m. Il faut signaler aussi dans la partie Sud-Est du pays, des massifs comme le Mont Mitumba et le fossé d'effondrement comme le lac Upemba (dans le territoire de Bukama). A l'Est trône la chaîne des Virunga comprenant sept volcans : Nyiragongo, Nyamulagira, Karisimbi, Muhavura, Sabino, Visoke et Mikeno. La RD Congo dispose d'un riche potentiel halieutique qui est estimé à 700 000 tonnes de poissons par an. Les opportunités sont considérables étant donné que la production annuelle actuelle avoisine les 100 000 tonnes, qui sont principalement récoltées à partir de méthodes traditionnelles de pêche.64(*)Ce potentiel halieutique est réparti en trois principales catégories de surfaces d'eau, pour un total estimé à 86 000 km2 : l'océan Atlantique, le fleuve Congo et ses principaux affluents, les lacs et leurs affluents.La RDC a subi une sévère dépression liée à une gestionmarquée par la corruption puis aux guerres civiles qui ontravagé le pays. La situation démographique en RDC reste mal connue car aufur et à masure les guerres se multiplient dans le pays, causede la mort, de nombreuses personnes qui diminuent de plus de500 tribus qu'on peut aussi regrouper en famille ayant uneimplantation territoriale bien marquée : Kongo, Teke, Mongo,Luba, Lunda, etc.Plus de 200 groupes ethniques dont la plupart sont Bantous : ily a quatre plus grandes tribus qui représentent 45% de lapopulation : Mongo, Luba, Kongo (bantous) et Mangbetu-Azande (hamitique). La population congolaise a comme religions : · Musulmans : 10%65(*) §6.Subdivision politico-administrative de la RDC La constitution du 18/02/2006 à son article deuxième stipule que « la République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique.Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï,Kasaï Central Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu,Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa. Kinshasa est la capitale du pays et le siège des institutions nationales. Elle a le statut de province.66(*)Il est indispensable de signaler que depuis la promulgation de la constitution par le président de la République le 18/02/2006, cette subdivision politico-administrative est effective à partir de 2015. · Mode de gestion des provinces Conformément à la constitution, les provinces et les entités territoriales décentralisées sont dotées de la personnalité juridique et gérées par les organes locaux.Les provinces sont gérées par les gouverneurs et vice-gouverneurs élus par les députés provinciaux au sein des assemblées provinciales, investis par l'ordonnance présidentielle. Le gouverneur est le chef de l'exécutif provincial, il conduit le gouvernement provincial et bien contrôlé par le pouvoir législatif provincial qu'est l'assemblée provinciale.67(*) * 54 Prof Désiré KISONGA, cours d'histoire politique, G2SPA/UNIKAL, 2016-2017, P.4 Inédit * 55 Adolphe IRAGI., La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de L'environnement national, mémoire de licence en Relations Internationales, Université de Bukavu, Bukavu, 2010-2011, P.34 * 56PNUD, Analyse des conséquences socioéconomiques de la guerre de 26 mai au 09 juin 2004 sur la population de Bukavu, septembre 2OO4-juin 2005, P.5 * 57 LE FORESTIER, la gestion durable des forêts congolaises par les autochtones face aux changements Climatiques, décembre 2008, P.6 * 58 Patient BAGENDA, le Congo malade de ses hommes, Bruxelles, Ed .LUC pire, mars 2003, Pp. 130-131 * 59 Prof Désiré KISONGA, Op.cit., P.46. Inédit * 60Rigobert MINANI, B., Enjeux de la société civile de la RDC et perspective de la coopération, Kinshasa, Ed. CEPAS , 2003, Pp.8-9 * 61Rigobert MINANI, B., op.cit., p9. * 62 http:// www.banquemondiale.org, mai 2018, du 12/11/2019 * 63 http://www.investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23 * 64 http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23 * 65 http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23 * 66La constitution RDC de la du 18 février 2006, Art.2 * 67La constitution de la RDC du 18 février 2006, Art.204 |
|