I.2. ETIOLOGIE
La fièvre typhoïde est une maladie
spécifiquement humaine dont la transmission est oro-fécale. Sa
fréquence est donc étroitement liée au niveau
d'hygiène de l'eau et de l'alimentation. Elle est une maladie d'origine
bactérienne de type Salmonella Typhus et Paratyphus ; qui sont des
bacilles à gram négatif ayant trois antigènes qui se
répartissent en deux groupes :
a. Premier groupe d'antigènes
Ce groupe contient deux antigènes qui sont des
antigènes somatiques : Ag-O qui est en profondeur du corps et vi
à sa surface ; il a un grand pouvoir pathogène et vaccinant
qui est l'endotoxine (1).
b. Deuxième groupe
d'antigènes
Ce deuxième groupe est constitué seulement d'un
antigène flagellaire qu'est Ag-H.
I.3. EPIDEMIOLOGIE
D'après l'OMS, le nombre de patients atteints dans le
monde serait compris entre 16 et 33 millions de personnes avec plus de
200 000 décès annuellement par la Fièvre
Typhoïde. En 2 000, on estime le nombre de malades à peu
près de 21millions de personnes dont 216 000 vont
décédés.
La Fièvre Typhoïde peut se présenter soit
sous forme d'épidémies qui surviennent surtout en saison et soit
sais sporadique. La contamination se fait par ingestion de bacilles
éliminés par un porteur de germes malades ou apparemment
sain : pendant toute la maladie, le typhique (personne atteint)
élimine des bacilles dans ses matières fécales à
partir de ses lésions intestinales ou biliaires, ainsi que dans ses
urines et ses vomissements.
Cette élimination se poursuit souvent pendant la
convalescence ; les sujets guéris continuent à être
porteurs de germes trois à quatre semaines après la
défervescence. Cette durée d'élimination peut être
beaucoup plus longue du fait de persistance des germes dans la vésicule
biliaire, où ils trouvent un véritable milieu de culture,
certains sujets deviennent ainsi de porteurs chronique.
En outre, des individus qui ont été en contact
avec des typhiques peuvent avoir présenté des infections
cliniquement inapparentes, mais n'en éliminant pas moins des germes
virulents dans leurs selles : ce sont des porteur sains, qui ont le plus
souvent une séro-réaction positive.
I.3.1. Mode de transmission
Le mode de transmission de salmonellose peut donc être
en phases qui sont :
· Phase directe ou l'homme à l'homme
· Phase indirecte
1° : Phase directe
Cette phase est possible que l'homme à
l'homme ,cela se fait par transmission manu portée c'est
-à-dire des mains sales des personnes qui manipulent des aliments par
exemple chez les cuisiniers, serveurs de bar ; les mains souillées
par des matières fécales lors du grand besoin et des ongles des
personnes regorgent des germes qui contaminent les personnes ; et aussi
chez les infirmiers donnant des soins à un Typhique peuvent s'infecter
les mains au contact des déjections bacillifères et transporter
les germes sur les aliments qu'elles consomment.
2° : Phase indirecte
a. Rôle de l'eau
Le rôle de l'eau dans la transmission est
soupçonné depuis longtemps, a été gravée par
l'observation d'épidémies survenant dans de petites
localités : l'éclosion soudaine de plusieurs cas dans une
population qui s'approvisionne à une même source, la souillure
fécale de l'eau affirmée par sa richesse en colibacilles
b. La souillure du lait ou fromage
Par une eau de lavage polluée au la contamination par
un porteur de germes sain est fréquente.
c. Les légumes
Les plantes légumineuses cultivées sur des
terrains où l'on a pratiqué l'épandage et consommés
crus sont beaucoup moins souvent en cause du fait de courte vitalité du
bacille d'Eberth sur le sol.
d. Coquillages
Chez les coquillages se développant dans des eaux
polluées ou engraissées dans des eaux souillées par
déjections humaines constituent une source très importante de
Fièvres Typhoïdes : ces formes, presque toujours dues aux
bacilles de salmonella sont souvent graves et évoluant en deux
étapes :
L'une, gastroentérite due à des germes divers
(colibacilles et anaérobies) ; et l'autre,
dothiénenterie...
e. Les mouches
Elles peuvent souiller leurs trompes et pattes, et transporter
à distance des produits bacillifères.
|