6.4.3. Perception de l'impact de
l'exploitation par les personnes ressources de la compagnie
Après avoir discuté avec les populations
locales, nous avons rencontré les personnes ressources des compagnies,
pour avoir leur point de vue. Il s'en est dégagé qu'il existe
quelques points de discorde entre elles et les populations riveraines.
La croissance rapide des activités agricoles des
populations locales dans les concessions, alors que les compagnies veulent
préserver la forêt pour faire plusieurs rotations. Tout ce que les
compagnies font, c'est de sensibiliser les populations et de renouveler leurs
limites afin de dissuader les populations d'étendre leurs
plantations.
Le sciage illégal se déroule souvent dans la
concession, mais les concessionnairesn'ont pas le droit de saisir le bois. Ils
ne peuventqu'informer l'administration forestière, mais celle-ci est
lente à réagir, ce qui laisse le temps aux scieurs de s'enfuir.
Les agents des eaux et forêtsestiment qu'ils n'ont pas assez d'effectifs
et de moyens pour intervenir rapidement.
Avec l'engagement des compagnies dans le processus de
certification notamment la FIPCAM, les compagniesérigentdes
barrières à l'entrée des concessions, pour contrôler
les entrées et sorties, ce qui n'arrange pas les populations locales.
Ils essaient de satisfaire les doléances des
populations. Cependant l'ignorance de la loi fait que ces dernières
demandent toujours ce qui n'est pas ressort des concessionnaires. La SCTB a
affirmé être en train de trouver un compromis avec les populations
pour satisfaire les doléancesrelatives à unedemande de 5 000
tôles.
Les compagnies ne peuvent pas employer tous les jeunes des
villages. Car non seulement il n'y a généralement pas de main
d'oeuvre qualifiéedans les villages et leur capacitéd'emploi est
limitée comparativement à la demande. Dans certains cas elles
forment les jeunes et ceux-ci ne veulent pas travailler pour cause de paresse.
En effet, la FIPCAM emploie environ 50 personnesdont 20 à 30 sont des
riverains. Elle compte 29 villages riverainspour un total de 79 353
habitants. Quant à la SCTB elle emploie environ 60 personnes dont 30
personnes sont des riverains,et compte 41 villages et hameaux riverains
peuplés d'environ25 783 habitants. Pour faire face ce
problème d'emploi, les compagnies essaient d'employer les jeunes dans
les villages qui sont proches des AAC.
Les concessionnaires sont conscients des dégâts
causés par l'exploitation. Ils évitent autant qu'ils peuvent de
détruire les arbres fournisseurs de PFNL régulièrement
fréquentés par les populations lors des différentes
opérations d'exploitation. Ils causent le moins de dégâts
possibles.
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