1.8 Problématique et méthodologie.
Ma recherche théorique a commencé par un
état de lieu des techniques agricoles
régénératrices actuelles existantes au Burkina Faso et en
Belgique. J'ai choisi de faire une étude croisée dans ces deux
pays (Burkina Faso et en Belgique) tout d'abord parce que, dans mon pays le
Burkina Faso, les changements climatiques et l'action de l'homme jouent un
rôle dans la dégradation du sol, je voulais donc voir dans quelle
mesure on pourrait régénérer les sols détruits et
aussi l'impact de la régénération sur la vie sociale des
populations pour la plupart défavorisés.
Ensuite du côté de la Belgique, je voulais voir
si les pratiques agricoles régénératrices étaient
les mêmes qu'au Burkina Faso, ou s'il y'avait des similitudes.
J'ai exploré la littérature disponible sur les
pratiques agricoles régénératrices. Dans l'objectif de
rester dans la réalité des pratiques agricoles
régénératrices des deux pays, j'ai dans un premier temps
choisis d'utiliser des sources issues de sites internet belges de conseil ou
d'association d'agriculteurs belges ; pour le cas du Burkina Faso, j'ai
également choisi d'utiliser des sources de sites internet
spécialisés dans les pratiques agricoles
régénératrices du Sahel. Dans cette partie
théorique, il était très important pour moi de commencer
par d'abord voir les causes de la dégradation des sols, faire un lien
entre l'agriculture régénératrice et le
développement durable ; ensuite présenter les milieux climatiques
des deux pays avant de présenter, définir et expliquer des
techniques agricoles régénératrices. J'ai essentiellement
développé mon sujet sur trois techniques agricoles
régénératrices au Burkina Faso : le zaï, la demi-lune
et les cordons pierreux ; et une seule technique agricole
régénératrice en Belgique : la couverture permanente des
sols. Mes recherches m'ont permis de me rendre compte que les techniques
agricoles régénératrices en Belgique ne sont pas aussi
variées et nombreuses que celles du Burkina Faso. J'ai dans chaque pays
mis en exergue et démontré en quoi ces techniques agricoles
interviennent le
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développement durable aussi bien dans pour les
collectivités que pour l'environnement.
Dans la partie pratique de mon travail, dans un souci de
fiabilité des réponses et des données et pour
répondre à la question-problème, j'ai
réalisé 3 entretiens qualitatifs et qualitatifs avec des acteurs
de l'agriculture régénératrice dans ces deux pays, avec
une durée moyenne de 30 minutes. Pour le Burkina Faso, je me suis
intéressé à interviewer un agriculteur du nom de
Hamadé Ouedraogo qui a eu l'occasion d'appliquer une technique agricole
régénératrice à savoir le Zaï. Il a donc
partagé son expérience, sur son ressenti et les résultats
d'avant et après l'application de la méthode, ce qui a permis de
confirmer la partie théorique. Hamadé Ouedraogo a aussi fait
parvenir des photos de feuilles d'archives dans lesquels sont des
données importantes sur les récoltes avant et après la
mmise en place de la technique du zaï, je les ai analysés pour donc
mieux comprendre l'impact de cette technique dans son champ.
Pour la Belgique j'ai eu l'honneur d'interviewer des
chercheurs de deux structures de recherche et de conseil à l'agriculture
régénératrice en l'occurrence : Greenotec et Regenacterre.
L'interview de ces chercheurs a été très
bénéfique puisqu'ils interviennent directement auprès des
agriculteurs en les conseillant sur la technique de la couverture des sols ; et
sont donc informés de l'évolution de l'application de ces
techniques par les agriculteurs via les visites de terrain ou des études
expérimentales. Ces acteurs vont me permettre de vérifier les
informations de ma recherche théorique et d'y rajouter des
données quantitatives et qualitatives essentielles.
A la fin, avec les données obtenues dans la partie
théorique et pratique, j'ai synthétisé dans un tableau les
avantages, désavantages et points communs des différentes
techniques agricoles régénératrices.
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2 Partie Pratique : réponses à la
question de recherche.
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