WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le régime de l'immigration irrégulière par voie maritime en droit international public


par Mariette Amandine Fleur GNAMBA
Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (Côte d'Ivoire) - Master 2 Spécialité Droit public 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C. Délimitation du champ de l'étude

Ce mémoire concerne la migration par voie maritime, c'est-à-dire le moment où les migrants quittent leur territoire de départ, se trouvent dans l'espace maritime, puis mettent pied à terre. Il ne concerne pas le séjour sur le territoire d'arrivée.

Ce choix est justifié par le fait que l'immigration par voie maritime est le type d'immigration le plus difficile à contenir compte tenu du régime juridique de la mer basé sur la liberté de navigation. En effet, ce principe fondamental contenu dans les articles 57 et 58 de la Convention de Montego Bay53 fait de la haute-mer une zone libre de toute souveraineté. Ainsi, les droits nationaux ne s'y appliquent pas.

L'immigration n'est pas une infraction en soi. Elle n'est seulement irrégulière qu'en opposition avec les lois de l'État d'accueil. La particularité de l'immigration par voie maritime réside en ce que la mer, malgré la liberté de navigation qui la caractérise, n'est en aucun cas une zone de non-droit. En effet, de nombreuses conventions obligent les États à porter secours aux personnes en détresse en mer. Ce qui concerne les immigrants irréguliers qui empruntent cette voie. Il s'agit de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) adoptée le 10 décembre 1982, de la Convention sur la recherche et le sauvetage maritime (SAR) adoptée le 27 avril 1979 et de la Convention internationale pour la Sauvegarde de la Vie Humaine en Mer (SOLAS) qui est adoptée le 1er novembre 1974. Ces différents textes consacrent une obligation de secourir toute personne en danger en mer.

Cependant, malgré ces différentes conventions qui consacrent l'obligation de porter secours, de nombreuses victimes meurent chaque jour en mer sans qu'aucune aide ne leur ait été apportée. Au vu des chiffres, l'on peut conclure qu'un nombre considérable de vies sont perdues lors des traversées maritimes clandestines. Cela contraste avec les obligations des États découlant des conventions internationales qui sont implémentées pour éviter que cela se produise grâce à l'obligation de porter secours.

52 François CRÉPEAU, « Europe Can Stop Human Deaths and Suffering, and Regain Control of Its Borders », Review of International Law & Politýcs, vol. Vol. 12. No. 1 (2016), p. 38.

53 Convention des Nations unies sur le droit de la mer, ouverte à la signature à Montego Bay (Jamaïque) le 10 décembre 1982 entrée en vigueur le 16 novembre 1994, articles 57, 58 (1).

11

Cette étude s'inscrira dans le cadre du droit international public, ensemble des règles juridiques régissant les relations entre les États et les autres sujets de la société internationale54. Nous avons adopté cette délimitation en raison du but de notre étude qui est d'examiner les règles qui s'appliquent aux sujets du droit international en matière d'immigration irrégulière. Elle ne s'intéresse pas au droit international privé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite