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Intégration régionale et croissance économique de la zone CEEAC, étude théorique et empirique de 1995 àƒÂ 2018par Jacques SHUSU Université pédagogique nationale - Licence 2020 |
II.1.3. LES INFRASTRUCTURES RÉGIONALES DANS LA CEEAC1. Les politiques régionales des infrastructures dans la zone CEEAC Dans le domaine des infrastructures routières, la politique de la9(*) CEEAC porte sur le Plan de développement consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC). Cependant, la CEEAC coordonne aussi le volet régional d'Afrique centrale en ce qui concerne le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Dans la présente étude, nous nous limitons au PDCT-AC Le Plan de développement consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) a été adopté le 27 janvier 2004 à Brazzaville (Décision N° 16/CEEAC/CCEG/XI/04) par les chefs d'État et de gouvernement lors de la 11ième Conférence ordinaire de la CEEAC. a. Les objectifs du PDCT-AC Les objectifs du PDCT-AC, mis en place en 2004, s'étalent sur trois phases (court, moyen et long terme). Tableau 7.Les objectifs du Plan de développement consensuel des transports
Source : PDCT-AC10(*) b. Le contenu du PDCT-AC Le PDCT-AC est composé de trois grands axes, suivant un ordre précis, c'est-à-dire : les infrastructures de transport, d'abord ; ensuite, la facilitation du transport et du transit ; et, enfin (3), le Système d'information géographique (SIG) en Afrique centrale. S'agissant des infrastructures de transport, une liste de projets a été élaborée en fonction des besoins des pays de la région. Ladite liste de projets est mise à jour tous les deux ans et tous les modes de transport sont considérés. Tableau 8.Les infrastructures routières du Plan de développement consensuel des transports
Source : PDCT-AC c. Les sources de financement du PDCT-AC Les sources de financement des projets du PDCT-AC sont nombreuses. En fait, les pays d'Afrique centrale (CEEAC/CEMAC) disposent d'un fonds de développement communautaire pour assurer le financement d'une partie des projets du PDCT-AC. Par ailleurs, certaines infrastructures sont directement financées par les États concernés. Cependant, au regard du coût élevé des projets, plusieurs bailleurs de fonds africains11(*) et internationaux12(*)sont sollicités par les États de la CEEAC pour cofinancer, voire financer certains projets du PDCT-AC. Tableau 9.Les programmes régionaux de la CEEAC pour encourager le développement des infrastructures routières
Source : basé sur l'ensemble des sources déjà mentionnées au début de la section. 2. Les infrastructures régionales Nous analysons l'Indice d'intégration régionale en Afrique (IIRA) en ce qui concerne la dimension infrastructures régionales. En outre, nous abordons d'autres indicateurs routiers pour mieux appréhender l'état des lieux des infrastructures dans la CEEAC. · L'indice d'intégration régionale en Afrique (IIRA) D'après les résultats issus de l'IIRA[CEA, 2016] (voir graphique suivant) nous constatons que dans le domaine des infrastructures régionales, la CEEAC enregistre un scorede 0,451 sur 1. Figure 4.score moyen des infrastructures régionales entre la CEEAC Source : Commission économique pour l'Afrique (CEA), rapport de 2016 Tableau 10.scores et classement des États de la CEEAC
Source : Commission économique pour l'Afrique (CEA). · Autre indicateur : le cas de l'indicateur de développement des infrastructures africaines L'indice de développement des infrastructures africaines13(*) (The Africa Infrastructure Development Index : AIDI), mis en place par la BAD281 , est un outil d'analyse conçu pour fournir des informations comparatives sur l'état et les progrès des infrastructures en Afrique. Cet indice fait donc la lumière sur les pays et les régions du continent qui font bonne figure au chapitre des indicateurs d'infrastructures, cet indice nous renseigne sur les scores de chaque pays. Tableau 11.L'indice composite des transports de l'indicateur de développement des infrastructures africaines
Source : Banque africaine de développement (BAD). The Africa Infrastructure AIDI Development Index (AID!). (Rapport de mai 2013). Récupéré le 8 mars 2018 dehttps://www.icafrica.org/fileadmin/documents/Knowledge/ AFDB/Economic Brief -The Africa Infrastructure Development Index 0l.pdf Le tableau suivant nous donne un aperçu général de la situation des infrastructures routières en Afrique dans différentes· régions. Nous constatons que la région de l'Afrique centrale (zone CEEAC) est moins bien dotée en infrastructures routières que les autres regions. La longueur des tronçons bitumés en Afrique centrale est de seulement 3.891 km, ce qui est très faible par rapport aux autres régions. Tableau 12.La répartition régionale du réseau des routes transafricaines
Source : Commission économique pour l'Afrique (CEA). Rapport de mai 2010. Op. Cit. * 9En effet, le PDCT-AC est un projet régional qui relève directement de la volonté des États de la CEEAC, alors que le PIDA est un projet continental qui concerne plusieurs régions du continent africain. Le PIDA a été élaboré par la Commission de l'Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CENUA) et l'Agence du NEPAD, et approuvé par les chefs d'État et de gouvernement des pays africains. Ce programme continental est coordonné par les différentes communautés économiques régionales (CER) dans leur région respective. La CEEAC coordonne le volet sous * 10Plan Directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC). Récupéré de http://www.pdctac.org/ * 11Fonds africain de développement (FAD), Banque africaine de développement (BAD), etc. * 12Banque mondiale (BM), Union européenne (UE), Chine, etc. * 13Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA). Indice de développement des infrastructures africaines. Récupéré le 29 décembre 2020 de https://www.icafrica.org/fr/knowledge-publications/article/theafrican-infrastructure-developrnent-index-245/ |
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