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Là¢â‚¬â„¢apport des PME dans la réduction du chàƒÂ´mage et de la pauvreté dans la ville de Matadi


par Phillepe Kiabelo Kiaku
Université Libre de Mtadi - Graduat 2019
  

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I.1.5. L'impact de la création activité économique


Toute entreprise créée a un impact sur l'économie, et cet impact peut être analysé à travers les éléments tels que : elle crée de l'emploi ; elle distribue des salaires ; elle a une part dans la valeur ajoutée, dans la productivité, dans l'exportation, dans la sous-traitance, dans l'investissement, dans l'innovation,... Le rôle joué par les Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans les économies modernes peut bien illustrer nos propos.

En effet, les PME jouent un grand rôle dans les économies modernes au regard des éléments irremplaçables qu'elles apportent pour le développement de la vie économique et sociale. La créativité et le dynamisme dont elles font preuve permettent de satisfaire le besoin de diversification et le souci de qualité qui apparaissent dans la population lorsque la quantité est assurée.

Car, soutient Léon GINGEMBRE, la diversification et la qualité sont essentiellement le domaine de la petite et moyenne entreprise qui, plus proche des individus et mieux placée pour satisfaire et servir leurs besoins, peut détecter les évolutions et en fonction de sa souplesse de fonctionnement, s'y adapter.


De surcroît, elles constituent un réservoir quasi inépuisable d'où naissent les grandes entreprises.


Sur le plan des structures sociales, poursuit L. GINGEMBRE, la petite et moyenne entreprise apparaît également comme un élément fondamental de promotion car elle permet à ceux qui le désirent et qui en ont la capacité de progresser et de parvenir.

D'autres éléments témoignant du dynamisme de petites et moyennes entreprises se situent dans l'emploi, dans les salaires distribués, dans la valeur ajoutée, dans le chiffre d'affaires, dans investissements, dans les exportations.

En outre, le rôle joué par les P.M.E. dans la sous-traitance est fondamental. Bruno MAGLIULO note que bon nombre de grandes entreprises, y compris les plus grandes, s'effondreraient, ou seraient placées devant de grandes difficultés, si elles ne disposaient pas d'un important réseau de P.M.E/P.M.I. sous-traitantes.



I.1.6. Les Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E)


Proposer une définition pour moins satisfaisant du concept de P.M.E. s'avère d'autant plus malaisé que la réalité ainsi désignée varie tant dans l'espace que dans le temps.

Toutefois, c'est de la classification basée sur le critère de taille que découle la subdivision entre « Grandes Entreprises » (G.E.) d'une part et « Petite et Moyenne Entreprise » (PME) de l'autre, même si la distinction ainsi mise en oeuvre n'est pas parfaitement claire. D'autant plus que telle subdivision réfère quasi exclusivement à un critère de quantification, de compréhension apparemment facile, au détriment de tout autre.

Car, en effet, non seulement d'autres critères quantitatifs seraient à prendre en compte, mais encore des critères qualitatifs sont susceptibles de contribuer à révéler au mieux les contours de ce qu'il est convenu d'appeler « Petite et Moyenne Entreprise », en sigle P.M.E.

Il ressort de différents critères trois catégories typologiques établies par les chercheurs à savoir : les typologies quantitatives et les typologies qualitatives dont la combinaison débouche sur une typologie dite complexe et globale permettant de fournir les caractéristiques des entreprises rangées derrière le vocable de P.M.E.

A.Typologies quantitatives des P.M.E.


Ces typologies, relèvent de l'approche économique traditionnelle, qui se refuse à pénétrer à l'intérieur de la boîte noire de l'entreprise et ne touche ainsi qu'aux éléments les plus apparents.

Elles sont au surplus les premières disponibles et peuvent donc servir, par exemple, à établir les critères pour l'application des programmes d'aide gouvernementaux. Ainsi s'offrent-elles aux chercheurs comme une première porte d'entrée pour obtenir des échantillons qui seront étudiés par la suite.

Cette approche se base sur différents critères de choix tels que les effectifs, la production, la valeur ajoutée ou des ventes, la mesure des actifs, le chiffre d'affaires,...pour établir les différentes catégories que sont les Petites Entreprises, les Moyennes Entreprises et les Grandes Entreprises.

De tous les critères, Pierre FRANCK indique qu'on choisit généralement le critère des effectifs qui ne dépend d'aucun paramètre économique et permet facilement des comparaisons internationales du fait de son indépendance au regard des taux de change.

Mais, malgré cet avantage qu'il offre, il reste cependant un critère non satisfaisant.

Car, ainsi que le démontre Gérard HIRIGOYEN, la juxtaposition de critères d'effectif à partir des textes législatifs ne permet pas de conduire à un classement précis des entreprises en fonction de leur dimension.

Et la même incertitude, poursuit-il, demeure dans les études économiques et financières pourtant rigoureuses. Il signalealors l'existence en France, par exemple, de différentes typologies d'entreprises que voici.

Une première typologie établit la distinction entre : la micro-entreprise, celle dans laquelle on ne rencontre aucun salarié ou dont l'effectif est au plus égal à 10 (exploitations artisanales inscrites au registre des métiers, commerces de détail, prestations de services) ;

la P.M.E., l'entreprise industrielle de 11 à 500 salariés ainsi que celle de négoce ou de prestation de services de 11 à 500 salariés ; enfin, l'entreprise « d'une certaine dimension », celle dont l'effectif se situe au-delà de 100 ou 500.

Une autre approche typologique établit quant à elle, la distinction ci-après : les petites entreprises, celles dont l'effectif ne dépasse pas 10 salariés ; les entreprises intermédiaires et les entreprises importantes, dont les effectifs sont supérieures à 100 personnes.

Une autre typologie rend compte de l'existence de trois groupes d'entreprises : les petites qui emploient moins de 20 salariés, les moyennes de 20 à 499, les grandes avec 500 ou plus.

Il ressort de ces différentes approches que les typologies quantitatives demeurent dans l'ensemble largement insatisfaisantes de par leurs critères imprécis et mouvants.

B. Caractéristiques des PME

1. La petitesse de la taille

La petitesse de la taille est l'un des premiers critères utilisés sinon le premier, pour caractériser les PME. Cette taille qualifiée parfois d' « humaine » dote l'entreprise d'atouts essentiels par rapport à la grande entreprise.

Car à cette petite taille est associée une grande souplesse structurelle, permettant une remarquable capacité d'adaptation au marché et des prix de revient relativement bas étant donné la faiblesse des coûts fixes.

2. La centralisation de la gestion

Le système de gestion de la PME est fortement centralisé. La distinction « propriétaire - dirigeant » n'est pas visible. P.A. JULIENnote qu'on peut même parler de « personnalisation » de la gestion en la personne du propriétaire-dirigeant dans le cas de toutes petites entreprises. Mais cette forte centralisation se retrouve aussi dans les moyennes entreprises des secteurs traditionnels.

Il vient souvent à l'esprit de situer la PME d'après l'un ou l'autre critère quantitatif. Cependant, les critères quantitatifs diffèrent d'un pays à un autre, voire d'un secteur à l'autre dans un même pays.

3. La faible spécialisation

Tant au niveau de la direction que des employés et des équipements, la spécialisation est faible et vient avec l'augmentation de la taille de l'entreprise, nécessitant une mise sur pieds de plusieurs niveaux organisationnels dans les différentes fonctions.

Une comparaison axée sur la structure des emplois dans les PME et les grandes entreprises révèle que les ouvriers, relativement plus nombreux dans les PME, sont aussi en moyenne moins qualifiés. Plus précisément, la proportion d'ouvriers qualifiés diminue quand on passe des petites entreprises aux moyennes et augmente fortement des moyennes aux grandes.



4.Une stratégie intuitive ou peu formaliste

Dans les petites entreprises des plans précis des actions à venir, susceptibles de servir de cadre de référence pour toute la direction sont inexistants et le propriétaire dirigeant est suffisamment proche de ses employés-clefs pour leur expliquer au besoin tout changement de direction.

5. Un système d'information interne peu complexe ou peuorganisé

Le transfert d'information dans les petites organisations s'opère grâce au dialogue ou le contact direct.

6. Un système d'information externe simple

Les petites entreprises ne recourent pas à des études de marché coûteuses et complexes. Ainsi, dans les entreprises artisanales, par exemple, le propriétaire dirigeant peut discuter directement avec ses clients tant pour connaître leurs besoins et leurs goûts qu'expliquer différents aspects du (des) produit(s).


C. Quelle définition pour la P.M.E. ?

Les typologies et caractéristiques ci-dessus donnent une idée plus ou moins vague de cette réalité désignée par le concept de PME.

Ce concept comporte, ainsi que l'ont montré les typologies, deux dimensions : une quantitative et une qualitative. Les critères quantitatifs, rappelons-le, sont insatisfaisants puisque mouvants et imprécis.

Léon GINGEMBRE soutient que les formules quantitatives mettraient dans l'obligation d'adopter des chiffres qui diffèreraient suivant les secteurs professionnels considérés, et aboutiraient à des formules extrêmement complexes sans traduire la réalité des faits.



En vérité, poursuit-il, si on examine de façon plus approfondie la notion de PME, on trouve qu'au-delà des données quantitatives, un certain nombre de caractères sont permanents et qu'il est donc préférable de s'orienter vers une définition qualitative.

Il est indiqué que les critères de fond, ceux permettant de refléter fidèlement les caractéristiques structurelles communes aux PME, peuvent être ramenés à trois.

· Le premier est la responsabilité directe, personnelle et finale du patron qui apparaît en définitive bien souvent comme le seul décideur ;

· Le deuxième est la propriété du patrimoine social qui est souvent le fait d'un homme ou de sa famille, quelle que soit la forme juridique adoptée, ce qui se traduit le plus souvent par une confusion des patrimoines ;

· Le troisième, enfin, est l'existence d'un objectif particulier de richesse débouchant sur un rôle important des rémunérations personnelles et sur une recherche de la rentabilité à court terme.

Ainsi, on pourrait entendre par PME ces entreprises dans lesquelles les chefs d'entreprises assurent personnellement et directement les responsabilités financières, techniques, sociales et morales de l'entreprise, quelle que soit leur forme juridique.

Le patronat à la tête des PME est un patronat réel, c'est-à-dire celui qui risque dans ses affaires ses propres capitaux, exerce une direction administrative et technique effective, et assure, avec son personnel, des contacts directs et permanents ; ce patronat s'oppose au patronat de gestion ou de management qui dirige les grandes entreprises où la propriété et la gestion sont dissociés, la propriété étant répartie entre un grand nombre d'actionnaires et la gestion effectuée par un collège des cadres.


Si les critères qualitatifs permettent de refléter les caractéristiques communes à toutes les PME, nous pouvons noter qu'à l'intérieur du concept de PME les critères quantitatifs permettent d'établir la distinction entre les petites et les moyennes entreprises. Des seuils sont établis tantôt en terme de chiffre d'affaires tantôt en terme d'effectif du personnel.


D. Définition des PME congolaises

Considérant que les petites et moyennes entreprises et l'artisanat constituent l'épine dorsale de l'économie mondiale en général et de l'économie congolaise en particulier et qu'ils sont l'un des principaux moteurs de l'innovation, de la création des richesses et de l'emploi ainsi que de l'intégration sociale en République Démocratique du Congo, l'Etat Congolais, d'une part, et les organisations patronales etprofessionnelles des petites et moyennes entreprises et de l'Artisanat (PMEA) de l'autre, ont, dans une charte, donné une définition de cette catégorie d'entreprises.

Au sens de ladite charte, on entend par Petite et Moyenne Entreprise, toute unité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales et qui présente les caractéristiques suivantes :

- Nombre d'emplois permanents : de 1 (un) à 200 personnes par an ; - Chiffre d'affaires, hors taxes, compris entre 1 et 4000 USD ;

- Valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise inférieure ou égale à 350.000 USD ;

- Mode de gestion concentrée.

Se retrouvent dans cette catégorie : la micro-entreprise ou la très petite entreprise, la petite entreprise et la moyenne entreprise.

I.2. LA PAUVRETE

I.2.1. Définition de la Pauvreté


La pauvreté peut être entendue, selon le dictionnaire de langue française, comme l'état d'une personne qui manque de moyens matériels, d'argent ; c'est l'insuffisance des ressources. Il renvoie à : indigence, misère, nécessité.

Le pauvre c'est donc une personne qui n'a pas assez d'argent, un indigent, un nécessiteux.

La Commission européenne, quant à elle, définit la pauvreté comme « un phénomène couvrant dans son acception non seulement l'absence de revenus et de ressources financières, mais inclut aussi la notion de vulnérabilité, ainsi que des facteurs tels que l'absence d'accès à une alimentation adéquate, à l'éducation et à la santé, aux ressources naturelles et à l'eau potable, à la terre, à l'emploi et au crédit, à l'information et à la participation politique, aux services et aux infrastructures ».

Le seuil de pauvreté dont il est question ci-haut est déterminé aussi bien au niveau mondial que par chaque pays et il s'agit d'une valeur monétaire fixée « sur la base du coût par habitant d'un panier de consommation minimum comportant de la nourriture et quelques autres produits essentiels ».


D'une manière générale, le seuil de pauvreté est fixé à un dollar des Etats-Unis par tête par jour. Les origines de ce seuil remontent à la fin des années 80 lorsque la Banque Mondiale préparait son Rapport sur le développement dans le monde pour l'année 1990.

Les rapports successifs de cette institution étaient toujours centrés sur un thème d'étude ; et pour l'année 1990, l'étude examinait la pauvreté dans le monde en s'intéressant à 34 seuils nationaux de pauvreté précis, provenant aussi bien des pays riches que de ceux pays sous-développés.

On s'est rendu compte que ces seuils augmentaient avec l'élévation du niveau de vie ; et en mettant l'accent sur les nations à revenu faible, on voyait que les seuils par pays tendaient à se situer dans une fourchette allant de 275 à 370 USD par personne et par an, mesurés en dollars de 1985 et en parité de pouvoir d'achat (PPA).

Ainsi, la limite supérieure de cette fourchette, soit 370 USD (légèrement au-dessus de 1 USD par jour) a été adoptée comme seuil mondial de pauvreté. Ce rapport a débouché sur la conclusion que 1,12 milliard d'humains, soit le tiers de la population des pays sous-développés en 1985, vivait avec en état de pauvreté absolue.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle