I.1.3L'environnement
Le terme environnement a plusieurs acceptions qui varient
avec le contexte et les grilles de lecture qu'on lui applique. Les
dictionnaires sont imprécis à son sujet, et on peut en tirer ce
qui suit : « conditions extérieures susceptibles d'agir
sur le fonctionnement d'un système, d'une entreprise, de
l'économie nationale» ; ou encore « ensemble des
éléments objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie
d'un individu».
· Les caractéristiques de l'environnement
organisationnel
la stabilité ; la complexité ; la diversité
des marchés et l'hostilité.
1) La stabilité, L'environnement d'une
organisation peut aller du plus stable au plus dynamique. Comme le soutient
MINZBERG, un environnement stable est celui dans lequel une organisation peut
prédire les conditions dans lesquelles elle se trouvera ; donc, toutes
choses étant égales par ailleurs, elle peut isoler son centre
opérationnel et en standardiser les activités (établir des
règles, formaliser le travail, planifier les actions) ou peut-être
standardisant les qualifications.
2) La complexité, L'environnement
peut également aller du plus simple au plus complexe. Il est simple
lorsque le savoir requis peut être rationalisé,
décomposé en éléments compréhensibles. Il
est complexe s'il exige de l'organisation la possession d'un savoir
étendu et difficile sur les produits, les clients,... La
complexité de l'environnement entraîne la décentralisation
de la structure.
3) La diversité des
marchés, Elle est fonction du nombre et de la
variété des clients, des produits, des régions, des
marchés auxquels l'entreprise s'adresse. Les marchés peuvent
aller du plus intégrés aux plus diversifiés. La
diversité des marchés amène l'entreprise à
identifier les segments homogènes et à créer dans leur
structure des unités spécialisées pour traiter chacun
d'eux.
4) L'hostilité, Défini à la
fois par la vivacité de la concurrence, la rareté des ressources
disponibles, les relations de l'organisation avec les syndicats, les
gouvernements,... l'environnement de l'entreprise peut aller du plus
accueillant au plus hostile. La variable hostilité affecte la structure
de l'entreprise d'une manière particulière par l'entremise de la
vitesse de réponse : les environnements hostiles exigent des
réactions rapides de la part des entreprises.
I.1.4. La création de la
valeur
Parmi les grandes approches conceptuelles
identifiées par les chercheurs pour cerner le phénomène
complexe de l'entrepreneuriat dans sa globalité il y a la conception de
dialogique individu/création de valeur que BRUYAT définit comme
une dynamique de changement où l'individu est à la fois acteur de
la création de valeur dont il détermine les modalités et
objet de création de valeur, qui par l'intermédiaire de son
support (projet, structure, etc) l'investit voire le détermine.
Pour FAYOL, s'inscrivant clairement dans cette approche,
l'entrepreneuriat est une situation reliant de façon concomitante, un
individu caractérisé par un engagement personnel fort
(consommation de temps, argent, énergie, etc.) et un projet ou une
organisation émergente ou une organisation
« stabilisée» de type entrepreneurial.
La valeur créée renvoie aux apports techniques, financiers et
personnels que génère l'organisation impulsée et qui
procure satisfaction à l'entrepreneur et aux parties prenantes ou
intéressées.
Pour l'entrepreneur il peut s'agir de biens financiers et
matériels mais aussi d'autonomie, voire d'un ensemble des mobiles
irrationnels tels que le pouvoir, l'estime de soi, le goût sportif de la
victoire et de l'aventure, la joie d'être à la base des
conceptions et idées originales. Pour les clients, il s'agit de la
satisfaction procurée par la consommation du produit et/ou service
proposé. Du point de vue financier, il s'agirait de la
profitabilité de la structure créée et des gains
monétaires effectifs et potentiels. L'entrepreneur prend des risques par
son initiative créatrice dont le couronnement est le profit. Tel est le
sens de la création de valeur.
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