3.1.3.3- Utilisation de l'espagnole dans la 9e
année fondamentale
Pour la classe de 9e année, le professeur travaille des
textes pouvant suscités la curiosité des
élèves. Le professeur parle plus que les
élèves. Et les élèves répètent
souvent. Mais quand le professeur travaille le texte, il pose des
questions sur le texte pour voir si les élèves ont compris ou
arrivent à comprendre les idées qui se dégagent dans le
texte.
3.1.4- Comportement
linguistique dans l'enseignement de l'espagnol en classe
Les professeurs parlaient dans un langage claire, mais
contraster entre trois codes : l'espagnole qui est la langue
étrangère enseignée ; le français qui est la
langue seconde / étrangère et langue d'enseignement ; et le
créole qui est la langue maternelle servant comme langue
intermédiaire à l'enseignement. Dans l'exercice de l'enseignement
de l'espagnol, les professeurs se trouvaient eux-mêmes confronté
à une situation de contact de langues. Le langage des professeurs
était un mélange de langues créole, français et
espagnol. Ne fait pas que les professeurs prononcent un discours plurilingue
pour autant. Mais de préférence, des énoncés
espagnols expliqués dans un discours bilingue
créole-français.
3.2- Remarques et
commentaires
L'enfant ne choisie pas sa langue. Il est conditionné.
C'est peut être pour cela que beaucoup de spécialistes pensent que
l'enfant peut parler plusieurs langues à la fois en les écoutant
continuellement à la maison. Ainsi, l'enfant haïtien s'il
était contraint de parler français depuis à la maison tout
comme c'est le cas pour le créole, il parlera deux langues et serait un
vrai enfant bilingue.
Mais le bilinguisme haïtien reste au niveau d'une classe,
d'une élite qui impose au reste du peuple leur prétendu langue.
Les statistiques montrent que seulement une très faible minorité
d'haïtien qui parlent français. Il est probable pour que ce soit
ceux qui viennent en pays francophones ou qui a été
scolarisé en ces pays, et cette petite partie de bougeoirs qui parlent
couramment en français avec ses enfants. Pour le reste, le
français l'ont été imposé par l'école qui
les apprend un français livresque. Ce qui favorise à ceux qui
nous observent de caricaturer le français haïtien comme
étant livresque. Parce qu'en Haïti, le français est une
langue écrite et non une langue orale. Et, le créole est une
langue orale et non une langue écrite.
Bien que le ministère de l'éducation nationale
veut finir avec cette discrimination linguistique déguisée en
bilinguisme. Les élèves continuent de parler leur langue, le
créole. Dans toues les situations de la vie, ils parlent en
créole. Mais quand ils doivent écrire une lettre ils le font en
français.
Si l'apprentissage des langues étrangères doit
se faire tantôt sur la base du français comme langue
d'enseignement qui est en réalité une langue seconde pour
certains, et pour d'autres une langue étrangère, alors que pour
se faire comprendre et être compris, on utilise le créole, cela
prendrait deux fois plus de temps. En fait pour apprendre une langue
étrangère à l'école en Haïti, on a besoin deux
fois plus de temps que si l'apprentissage se faisait en langue créole.
Le professeur se sent dans l'obligation d'enseigner en français qui est
une langue étrangère pour la majeure partie des
élèves pour ne pas dire tous. Alors qu'elle est une langue
seconde en Haïti, et devrait l'être pour les élèves.
Le français n'est pas une langue maternelle pour aucun de ces
élèves. Leur langue maternelle et native est le créole.
Alors que les traductions sont en français, les professeurs expliquent
en créole. Or la sémantique créole est différente
de la sémantique française. Ce qui rend l'enseignement des
langues vivantes étrangères en Haïti un peu
problématique.
J'ai pu remarquer que les professeurs utilisent beaucoup le
français pour enseigner l'espagnol. Et que cette langue n'était
pas comprise de tous. Ou que la classe ne se sentait pas confortable avec les
traductions françaises. Pour cela les professeurs étaient
obligés d'expliquer et traduire en créole de manière
orale, bien qu'à l'écrit la traduction était en
français. C'est comme si, cette langue vernaculaire n'était pas
une langue qui a un standard orthographique connu. Ou bien que les professeurs
ne savaient pas écrit le créole, leur propre langue maternelle,
ce qui est une évidence.
Dans la première observation dans la classe de
7e année fondamentale, le professeur travaillait sur les
pronoms personnels espagnols. Il fait une traduction de ces deniers sur la base
des pronoms personnels français. Exercice qui aurait été
plus efficace s'il s'appliquait à la traduction des pronoms personnels
créoles. Pour savoir si les élèves maitrisent bien les
pronoms personnels espagnols, le professeur fait des exercices oraux. Pour
cela, il les faisait traduire une phrase. Le professeur donne une phrase
française que l'élève doit traduire en espagnol.
Dans la deuxième observation dans la classe de
7e année fondamentale, le professeur travaillait sur la
traduction du verbe avoir en espagnol. Les traductions se font sur la base
française. Et le créole pour approfondir la traduction
française. Le verbe avoir se traduit en espagnol par
« tener » et « hacer ». Pour faire
comprendre aux élèves, le professeur doit faire comprendre aux
élèves comment fonctionne le verbe avoir en français. En
suite comment les deux verbes qui traduisent le verbe avoir en espagnol
fonctionnent eux aussi dans la langue espagnole. Mais, comment ces verbes se
traduisent-ils en créole ? Loin de là. Même le verbe
avoir n'a jamais été traduit en créole dans le cours. Peut
être que les élèves ont déjà compris comment
cela fonctionne. Ou peut-être que l'on ignore l'importance du
créole, langue maternelle qui a ses particularités à
l'écrit comme c'est le cas pour les autres langues.
Pour l'observation dans la classe de 8e
année, l'approche était toujours la même, et aussi le
même professeur. La majeur partie du cours était
écoulée a prendre des notes. Les élèves devraient
transcrire les exercices au tableau au cahier. Cette pratique paralyse le cours
et peut être, même l'apprentissage de la classe. Si les
élèves avaient des matériels appropriés au
préalable, la classe pourrait faire plus d'exercice, et donc les
pratiques seraient plus. Et, aussi, ils auront le temps de faire des questions
et engagent des discussions qui faciliteraient l'apprentissage de la langue. En
matière de méthode d'enseignement et de gestion de classe, c'est
quasiment la même. Le tableau est rempli de notes espagnoles
traduites en français. Cependant pour faire comprendre certains
mots et expressions, le professeur recourt au créole qui est
utilisé comme un sauvetage, une sorte d'intermédiaire entre la
langue étrangère enseignée et la langue seconde et
étrangère qui est la langue d'enseignement. Ce qui exige
plus de temps à faire comprendre une notion. Le professeur doit
traduire en français tous les mots et expressions espagnols à
l'écrit. En suite, il traduit ces mêmes mots et expressions
en créole, mais à l'oral. Les élèves posent
des questions dans les deux langues. Cependant en majeur partie
créole. Les élèves parlent souvent entre eux en
créole.
Pour l'observation dans la classe de 9e
année, c'est une autre réalité. D'abord c'est un autre
professeur, mais aussi une autre classe qui exige probablement une autre
approche. Le professeur fait la lecture et traduit en même tant. Il
traduit à l'oral et en créole. Tous les élèves
n'ont pas le livre du cours, ce qui explique pourquoi le professeur
était obligé de faire une lecture magistrale. Et aussi, le manque
de motivation des élèves pour le cours. On pourrait même
penser que les élèves n'ont pas de motivation pour
l'apprentissage de l'espagnol. Selon eux, l'espagnol n'est pas une langue
facile.
Si la langue d'enseignement est le français,
l'apprentissage des langues étrangères ne serait pas si
compréhensif. Et, cela n'est peut-être pas même
considère comme norme. Car, la langue des élèves n'est pas
le français mais le créole. En créole, les
élèves se sont adresser, interagir à la recréation
et en classe, et font des blagues. Même, les meilleures questions qui ont
été posées ont été posées dans leurs
langues, le créole. En fait, si Haïti est un pays bilingue, ce
n'est peut-être pas à l'école. Nous parlons créole,
mais les contraintes sociales nous efforces à parler une langue
étrangère que nous nous approprierons peut-être.
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